INFO : La Poste ouvre ses portes et fait face aux poncifs (mais c'est à Dinan!)

Chacun a pu s'entretenir avec son facteur. Sur la plate-forme, 97 postiers, dont 69 facteurs, ont la charge de 49 tournées. Cela représente 33 000 foyers visités quotidiennement, répartis dans 35 communes.

Ce samedi, une quinzaine de Dinannais étaient invités à visiter la plate-forme de distribution courrier de Dinan. Histoire de voir comment le facteur s'organise. Et aussi de casser certaines idées reçues sur le métier.

Être facteur ? « C'est un petit travail tranquille où on se promène en ville... » Voilà ce qu'entend régulièrement Sonia, factrice depuis treize ans. « Je crois qu'il y a une vraie méconnaissance de notre métier », lâche-t-elle, un peu agacée, tout en triant le courrier, en direction de sa zone, Léhon.

Comment en finir avec cette méconnaissance ? En poussant les portes de la plate-forme de distribution courrier de Dinan-Quévert, où environ 50 000 objets sont collectés quotidiennement, et quasiment autant sont distribués.

Ce samedi, ils étaient une quinzaine, invités par leur propre facteur, à visiter les locaux. Une première dans le genre pour l'établissement, plus habitué à accueillir des entreprises par exemple.

« Je serai plus indulgent ! »

Joseph, un retraité de Pleslin, est venu « par curiosité ». Comme les autres, il a découvert un petit bout du trajet d'une lettre : du ramassage du courrier dans les boîtes jaunes, au tri à la plate-forme, puis à l'expédition durant la tournée du facteur. « Beaucoup de clients s'imaginent que le facteur démarre sa journée au moment de sa tournée », estime Thierry Rioche, directeur de la plate-forme.

Pourtant, deux heures avant d'enfourcher son vélo aux alentours de 9 h 30, le facteur procède à un tri méticuleux. À chaque client, un casier à remplir de lettres. Sonia, par exemple, a 700 personnes sur sa zone. Autrement dit, pas trop le temps de gamberger. D'autant que cinq minutes de retard ici, peut bloquer toute la chaîne ailleurs. « Le film Bienvenue chez les Ch'tis (qui met en scène deux postiers) était sympa, qualifie Julien, mais la réalité, c'est autre chose. »

Dominique, de Bobibal, a justement été impressionné par « le cadençage. Le temps est bien compté ». Et il ajoute : « Comme tout le monde, je râle un peu lorsque je ne reçois pas mon courrier à temps, sans avoir d'explication. Je serai plus indulgent à l'avenir ! »

« En discutant avec mon facteur, complète Jean-François, je me faisais une idée du métier. Mais je n'imaginais pas autant de cases ! Je comprends mieux. » Le message est passé... comme une lettre à La Poste.

Samuel HAURAIX.   Ouest-France  

Source : http://www.dinan.maville.com/ & Ouest France

Nb : une initiative intelligente…