INFO : Les postiers "reclassés" en grève ce mardi
Les "reclassés" sont ces postiers restés fonctionnaires en 1993 quand La Poste et France Télécom ont été privatisés.
Ils étaient 112 dans la région Paca - et 6000 en France- à être en grève ce mardi pour demander un rattrapage de ces salaires
En 1993, les personnels avaient eu le choix à l’époque entre conserver leur statut de fonctionnaire ou devenir agent d’État.
Mais ce qu’ils ne savaient pas c’est qu’en échange de cette sécurité de l’emploi qu’ils recherchaient dans cette décision, leur carrière serait gelée, avec un blocage de leurs points d’indice.
« Depuis 1993, je n’ai eu aucun avancement de grade. Je gagne le même salaire de 1400 euros, c’est le salaire d’un jeune qui arrive en CDI », expliquait ce mardi Eric Rivieccio facteur Seynois et cofondateur du collectif des reclassés de La Poste. « Trois collègues dans le même cas que nous sont partis en retraite avec 1000 euros par mois alors qu’ils ont trimé toute leur vie, autant que les autres. »
Les grévistes demandaient la reconstitution de leurs carrières avec un rattrapage de leur manque à gagner sur 20 ans. Tandis que d’autres agents de La Poste étaient au Sénat pour faire entendre leur détresse.
« Le Président de la république, alors député de Corrèze, s’était élevé contre cette injustice, expliquait ce mardi Michel Jégat. La Poste et l’État ont été condamnés pour avoir négligé l’avancement professionnel de ce personnel. Deux arrêts du conseil d’État, en 2008, reconnaissent leur faute. Mais rien n’avance...»
En marge de cette grève, les « reclassés » sont donc décidés à se tourner vers la justice et le tribunal administratif. « Au moins pour notre amour propre, pour prouver que nous ne valons pas moins que les autres. »
Source : http://www.varmatin.com/ publié le 03/12/2013