La restauration d'entreprise est un besoin social. C'est essentiel pour faire correctement son travail. Le salarié doit se nourrir correctement tous les jours.
L'alimentation au travail est un droit fondamental des travailleurs et constitue un élément clé de la protection sociale des salariés et devrait être un thème important du dialogue social entre
employeurs et travailleurs.
Parce que la restauration touche à la vie du salarié au travail : pourvoir d'achat, emploi, santé, sécurité alimentaire, condition de travail … elle ne peut pas être abordée du seul point de vue
de la gestion.
Elle doit l'être aussi sous l'angle de l'action syndicale revendicative.
Les syndicats dans leur ensemble revendiquent une restauration collective chaque fois que les conditions de 60 repas potentiels sont réunies. Pour tous les autres postiers, il doit être attribué
des titres restaurant.
Restauration collective, restaurants inter entreprises
La Poste dans sa logique d'économies et sa
volonté de privatisation veut baisser le social d'entreprise et particulièrement la restauration sociale collective.
Depuis plusieurs années avec sa politique de restructuration, La Poste ferme des restaurants inter entreprises dans de nombreux départements, d'autres sont privatisés.
Sous prétexte de baisse de fréquentation, La Poste veut baisser la qualité de la restauration sociale et fait miroiter le Titre Restaurant sans préciser que la participation de La Poste est
de 1,70 €uro ou 2,55 €uros par titre contre presque 5 €uros en moyenne pour la restauration collective.
Or, cette baisse de fréquentation est essentiellement de la responsabilité de La Poste avec les suppressions d'emplois massives, les réorganisations incessantes, les changements d'horaires et les
éloignements de services des centres villes qui empêchent les postiers de se restaurer dans les RIE.
De plus, lorsque La Poste ferme des RIE, elle ne veut plus en ouvrir d'autres malgré la création de nouveaux sites ou services.
La Poste veut imposer :
* pour les RIE de plus de 200 convives, une offre déstructurée, c'est à dire à minima avec la suppression quelquefois de la ristourne 1,11
€, au détriment du postier, et des repas chers pour ceux qui pourront se le payer : 7 ou 8 €uros par jour. La Poste invente l'augmentation déguisée du prix du repas social.
* entre 80 et 200 convives, une restauration simplifiée avec un seul plat principal proposé, c'est à dire pas de choix et une ou deux entrée ou
dessert au maximum.
* pour les moins de 80 convives, une restauration sous vide par un prestataire privé (deux expériences sont menées à Paris 11 et Brie Comte
Robert (77) avec Fleury Michon), les repas ne sont pas de grande qualité, le personnel de ces sites déjeune peu dans cette restauration sous vide et préfère amener leur gamelle !!!
Ces propositions de La Poste, cette politique anti-sociale menée par la Direction nationale des activités Sociales, sont une attaque supplémentaire contre la restauration sociale de qualité,
contre la santé des postiers.
C'est un grand pas en arrière avec le retour de cantines réfectoires et le retour de la gamelle sur le lieu de travail.
La restauration collective sociale doit être associative, avec vous, nous exigeons une restauration sociale collective pour tous les postiers, leur famille, les retraités, les agents des filiales
avec des repas de qualité.
Le repas social doit comprendre un plat, entrée, fromage, dessert si le convive le souhaite à un coût qui ne saurait excéder 4 €uros et devrait être exonéré de TVA.
Restauration individuelle : Titre Restaurant (TR)
Pour les personnes ne pouvant pas bénéficier de restauration collective, une valeur faciale plus importante du ticket restaurant est nécessaire, l’attribution de titres restaurant à 8 ou 9 €uros
avec une participation de l'employeur au moins égale à sa participation lors d’un repas pris en restauration collective (environ 5 €uros), pour tous les jours travaillés quels que soient les
horaires de travail.
La Poste dit ne pas pouvoir augmenter la valeur faciale du Titre restaurant (elle est la même depuis 2006), car 0,10 € de plus par titre représenterait 1 Million d'€uros ; pourtant
distribuer des Titres Restaurant ne nécessite aucun investissement de la part de La Poste, elle s'y retrouve donc totalement.
Le titre restaurant doit permettre à tous les postiers n'ayant pas de restauration collective sur le lieu de travail de prendre un repas équilibré ; il doit être octroyé sans restriction
d'aucune sorte.
Pour un financement de La Poste à la restauration des postiers.
La part du budget social dévolu à la restauration est certes conséquent mais comment pourrait il en être autrement dans une entreprise de 270.000 personnes.
La Poste dit ne pas pouvoir augmenter le budget restauration ou alors au détriment des autres prestations sociales.
Pourtant seulement 30 % des postiers sont aidés pour la restauration collective ou individuelle d'après le schéma directeur de la restauration.
Et la solution consistant en un budget dévolu à la restauration abondé par les budgets d'exploitation des directions peut apparaître comme simple et raisonnable.
Les questions de restauration doivent être discutées au plus près des services. Il est inadmissible qu'il puisse y avoir des réorganisations sans que la possibilité de se restaurer pour les
agents soit intégrée au dossier.
Combien de postiers connaissent le schéma directeur de restauration et son contenu ?
Chaque postier doit avoir une solution restauration pour chaque jour.
100 % des postiers devraient être aidés par La Poste sur la restauration.
La restauration doit être débattue au plus près du personnel, dans les services, la proximité doit primer.