Toutes les fédérations syndicales de postiers appellent ensemble à la grève le 24 novembre et indiquent qu’elles se rencontreront au soir du
24 pour proposer la suite.
Nous ne pouvons laisser le gouvernement et la direction de La Poste changer le statut de
l’entreprise et ouvrir son capital.
Le 24 novembre 2009, en grève massivement, dans l’unité !
Tous les métiers du groupe La Poste sont engagés dans une lutte qui doit nous amener au retrait définitif du projet de loi.
La fédération «FO COM considère qu'il faut appeler les postiers à la grève jusqu'au retrait du projet de loi.
Tous les syndicats postaux parisiens, CGT, SUD, CFDT, FO et CFTC, appellent dès le mardi 24 novembre l’ensemble des postiers parisiens à la
grève reconductible.
Dans tous les services de la Poste il est dit aux postiers que les restructurations vont devenir permanentes, que les structures et les effectifs
seront constamment ajustés à l’évolution de l’activité.
Chacun sent la gravité de la situation qui vient en termes d’emplois, pour toutes les catégories.
Les conseillers-mobilité n’auront bientôt plus guère de solution de reclassement interne à proposer. Ils se borneront à proposer des missions
temporaires ou et des formulaires de mobilité EXTERNE à l’agent en reclassement
Déjà les restructurations font que partout s’ouvrent des placards qui se remplissent (il y a déjà partout des milliers de surnombres).
Dans ces conditions la question-clé est celle de la préservation des garanties collectives, car la nouvelle loi vise aussi à donner les moyens de
vidanger ces placards.
Comment ?
Certes l'article 7 de la loi de privatisation rappelle d’abord que les agents de La Poste déjà
fonctionnaires conserveraient leur statut de fonctionnaires de l’État et les garanties d’emploi et de retraite qui y sont associées. Mais il précise ensuite qu’ils deviendraient "fonctionnaires
de la Poste". Cela signifie que la charge de ces garanties serait du seul ressort de la Poste et non plus, en dernière recours, de l’Etat. Qu’est-ce que la Poste va faire de cette charge (que ses
concurrents n’auront pas) une fois qu’elle sera complètement placée sous la pression de la concurrence ?
L’article 7 répond en subordonnant le
salaire, la résidence, l'évolution de carrière des agents fonctionnaires aux décisions du PDG de la Poste ! Les garanties collectives seront donc subordonnées et limitées à ce qu’il sera possible
de faire, après avoir satisfait aux diktats de la libre concurrence. Impossible d’accepter l'article 7 de la loi ! Exactement comme à FT, la loi donnerait un cadre pour détruire toutes les
garanties des fonctionnaires.
Mais impossible non plus d’accepter l'article 8 de la loi de privatisation. Il ferait passer les ACO « sous le régime des conventions collectives
». Ils n’en relèvent pas aujourd’hui. Ils relèvent de la convention commune, qui n'est pas une convention collective, mais un accord d'entreprise, pris en amélioration du code du travail.
Aujourd'hui ils ne sont pas éligibles aux plans de licenciements collectifs pour raison économique: l’article 66 de la convention commune oblige
la Poste à les reclasser.
Faire passer les ACO « sous le régime des conventions collectives » supprimerait la convention commune, et son article 66. Juridiquement, la voie
serait ouverte pour la valse des licenciements collectifs de salariés.
DANS L’UNITE LA GREVE A PARTIR DU 24 NOVEMBRE POUR LE RETRAIT DU PROJET DE LOI.