FO est un syndicat indépendant, non seulement à l'égard du patronat mais aussi des partis ou des gouvernements.
Le 23 septembre, tous dans la rue!!
Réforme des retraites : l'Assemblée a adopté le projet de loi
Réforme des retraites : 573 votants, 329 votes pour, 233 votes contre. Le texte est adopté en première lecture dans une ambiance survoltée
NOTRE RESPONSABILITÉ: FAIRE ENCORE MIEUX LE 23 SEPTEMBRE
Après le succès incontestable du 7 septembre, lancé dans l’unité d’action, les organisations syndicales ont une responsabilité importante. Nous ne sommes pas, en tout cas Force
Ouvrière, dans ce que l’ineffable M. Minc appelle une chorégraphie orchestrée par des syndicats «admirablement responsables». En tout cas, nous n’avons pas la même définition de la
responsabilité.
À partir du moment où le projet gouvernemental est indigeste, il ne faut pas l’avaler, il faut l’abandonner et tout mettre en œuvre pour y parvenir. Ce qui est le seul moyen pour obtenir une
autre réforme.
C’est cela la responsabilité, aujourd’hui, des organisations syndicales.
Après discussions au cours de la réunion du 8 septembre entre les huit organisations syndicales, la date du 23 septembre a été retenue, selon les mêmes modalités que le 7 septembre. Il faut donc élever le 23 septembre au-dessus du 7 septembre, faire encore mieux.
Entre-temps, le 15 septembre, jour du vote à l’Assemblée nationale, diverses initiatives auront lieu au niveau local. Face à l’intransigeance gouvernementale et aux mesurettes annoncées, les pouvoirs publics se mettent eux-mêmes en situation d’affrontement ou de blocage.
Dès lors, l’unité d’action, nécessaire, appelle aussi de la détermination.
Une fois n’est pas coutume, citons Nicolas Sarkozy dans un livre paru à la veille des élections présidentielles:
«Si les Français ont voté non à la Constitution européenne alors qu’ils avaient voté oui à Maastricht, si 3 millions de Français sont descendus dans la rue pour dire non au CPE, s’il y a eu le 21 avril 2002, ce n’est pas parce que les Français n’ont rien compris au monde dans lequel ils vivent, c’est parce que ce qu’on leur fait vivre leur est devenu insupportable.»
C’est pareil quand près de 3 millions de manifestants ont défilé le 7 septembre. C’est même pire puisque depuis 2007, la crise est intervenue et que les injustices et inégalités se sont fortement développées.
RETRAITE: DÉBAT ACCÉLÉRÉ OU DÉMOCRATIE?
Le 15 septembre, les députés auront voté – sans surprise – le projet gouvernemental de réforme des retraites. En quinze jours seulement, l’Assemblée nationale aura ainsi entériné l’obligation de travailler au moins jusqu’à 62 ans pour avoir droit à une retraite et jusqu’à 67 ans pour une retraite sans décote avec une durée de cotisation portée à 41,5 années. Quinze jours pour un recul social sans précédent, qui touchera progressivement l’ensemble des salariés.
Comment comprendre, alors que l’ensemble des syndicats ont exprimé leur opposition à une réforme qualifiée par eux d’injuste et d’inefficace, et que près de 3 millions de salariés ont manifesté leur rejet de ce projet le 7 septembre, que les représentants élus du peuple paraissent bâcler un tel débat?
Comment comprendre une telle rapidité alors, a fortiori, que la crise économique, elle-même sans précédent, devait amener à poser la nécessité de réhabiliter la question sociale?
Hormis aux spécialistes de la question politique, il a sans doute échappé à beaucoup que le président de la République et le gouvernement avaient
pris les dispositions nécessaires pour éviter qu’un débat controversé ne prenne trop d’ampleur.
Certes, comme en 1993, lorsque le gouvernement Balladur a engagé l’allongement de la durée de cotisation de 37,5 années à 40 années, c’est la période estivale qui a été choisie pour lancer la
réforme.
Comme en 2003 sur les retraites, mais encore plus récemment sur le travail le dimanche, le gouvernement a engagé la procédure accélérée qui conduit à limiter le processus d’adoption de la loi à une lecture à l’Assemblée nationale puis au Sénat, supprimant la navette entre les deux assemblées, qui pousse à un compromis sur les points de désaccord.
Mais, en outre, la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 a conduit à une réforme sur l’ensemble du règlement de l’Assemblée nationale, sans équivalent depuis cinquante ans, qui a, entre autres, conduit à instaurer la procédure du «temps législatif programmé». Procédure qui permet de décider de limiter le temps du débat sur un projet de loi à 50 heures. Elle vient donc d’être utilisée.
L’argument employé pour justifier l’accélération du processus est celui, récurrent, de l’efficacité, opposée à la longueur des débats...
Mais il n’est pas illégitime, loin s’en faut, de s’interroger: la démocratie n’en souffre-t-elle pas?
Ainsi, un sociologue, Hartmut Rosa, auteur d’un essai1 consacré au phénomène de l’accélération dans tous les domaines de la vie (technique, rythme de vie - privée et au travail, sociale, économique et financière...), conclut en «comparant l’accélération sociale à une forme inédite de totalitarisme».
Mais rien n’est terminé, «ce n’est jamais terminé», affirmait publiquement, samedi dernier, Jean-Claude Mailly: tel est le sens de la mobilisation pour que le 23 septembre soit plus fort encore.
RETRAITES: ADRESSEZ VOUS À VOTRE DÉPUTÉ!
Depuis la mise en ligne sur le site Internet de FO, www.force-ouvriere.fr, d’une procédure simple permettant d’envoyer une adresse à son député (en trois clics!), il ne se passe pas une minute sans qu’un ou plusieurs députés de l’Assemblé Nationale reçoivent ainsi un courrier électronique.
Ce sont d’ores et déjà plusieurs milliers d’adresses qui ont ainsi été envoyées.
La lettre type, qui peut bien sûr être modifiée ou complétée par chacun, dénonce un projet de loi dont les mesures d'économie principale consistent à repousser de 60 à 62 ans et de 65 à 67 ans les droits au départ en retraite.
Elle en appelle à l’importante responsabilité des députés, considérant que voter un tel texte c'est reconnaître implicitement une forme d'impuissance vis-à-vis des marchés financiers.
Elle affirme en conséquence l’exigence du retrait ou de l'abandon de ce projet pour que le dossier retraite soit examiné au regard de ses vrais impératifs de financement et de justice sociale.
Entretien de la tenue des facteurs : une indemnité de 5 euros par mois
La Poste, qui avait été condamnée en mars par la justice à payer les frais d'entretien des tenues de 12 facteurs du Tarn, ne devra leur verser qu'une indemnité de 5 euros mensuels, a-t-on appris mardi auprès du syndicat CFTC, qui réclamait 5 euros par semaine.
La cour d'appel de Toulouse avait condamné l'entreprise le 4 mars à verser à 12 facteurs du Tarn une indemnité pour le nettoyage de leur tenue, avec un arriéré sur 5 ans.
Mais une erreur était intervenue dans la rédaction de l'arrêt de la cour, qui évoquait dans un premier temps une indemnité de 5 euros par semaine, correspondant à la demande des facteurs, et dans un deuxième temps d'une indemnité de 5 euros par mois, retenue par La Poste.
La cour d'appel a donc rendu le 8 septembre une «ordonnance de rectification d'erreur matérielle», et s'est prononcée pour une indemnité de 5 euros mensuels, a expliqué la CFTC, qui soutenait les facteurs.
Selon le syndicat, la cour d'appel précise dans ses motifs que «les frais restent peu élevés quand une tenue est lavée avec les vêtements privés».
Pour le syndicat, la cour a «retourné sa veste». «Comment des juges peuvent-ils décider d'octroyer une somme différente de celle présentée par les requérants», alors même qu'elle leur donne raison sur le fond, se demande le syndicat.
La Poste s'était pourvue en cassation mi-mars, contre sa condamnation, avant de se désister en août.
Elle estimait notamment que contrairement à ce qu'affirmait l'arrêt de la cour d'appel, elle n'imposait pas à ses agents une tenue de travail, mais leur demandait uniquement de «porter un signe distinctif» afin d'être immédiatement reconnus comme postiers.
Source: http://www.lalsace.fr/fr/region/alsace/article/3780369/
La QS chute !? Quelle importance !
La QS chute !? Quelle importance ! On est là pour faire de la productivité, non? Faisons-en !
L'objectif 2011 vient d'être fixé. Le Grand sorcier a parlé : -300 emplois Distri, Direction, services supports & PIC confondus. Tous les sites seront impactés au hasard des départs en retraite, des démissions et des licenciements.
Attention ! Ces suppressions d'emplois apparentées à la roulette n’intégreront pas, sauf pure coincidence, la géographie de la réorg! D’où une accélération des mobilités géographiques & fonctionnelles rarement souhaitées et pas forcément acceptables…….
Par contre, les 2 effets Kiss Cool eux sont garantis :
- De 1… Ceux qui seront réorganisés en 2011 subiront des suppressions d'emplois "Facteur d'Avenir" PLUS l'objectif local de productivité ! Et boum !
- Et de 2... Ceux qui viennent d'être réorganisé (en 2010) devront payer encore en 2011 ! Reboum !
Bah, ça devrait aller quand même... Y'a une telle baisse de trafic, paraît-il…
Et pis les agents se la coulent douce depuis un bout de temps, non ?
3 protections valent mieux qu'une!!
Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent!!
Souvenez vous, « Pas de suppression de postes, je m'y engage » Christian ESTROSI parlait de « La Poste SA ». C’était en novembre 2009 au lendemain du vote du Sénat portant le changement de statut de La Poste, le ministre de l’industrie s’était engagé sur RMC à ce qu'il n'y ait pas de suppressions de postes, "nous allons au contraire monter en puissance." Lors de cette interview le ministre vantait les 8000 CDI créés par La Poste en 2008, méconnaissant ce dossier en omettant de dire que ces « créations » ne pouvaient compenser les 12000 départs en retraite. Dans la lancée, la lecture des comptes semestriels 2010 de La Poste conforte hélas un tableau bien différent des promesses orales du ministre de tutelle. Si d’un point de vue financier, les résultats sont bien meilleurs que prévu, en six mois 8643 emplois auront disparu, autant que sur toute l’année 2009 qui atteignait pourtant déjà un chiffre record depuis une décennie. Ce bilan démontre que nous sommes très loin du taux de renouvellement des effectifs (1 sur 4) programmé dans le plan « Ambition 2015 » de La Poste. Cette accélération est préoccupante car elle se développe sur fond de climat social extrêmement dégradé, avec une réelle rupture avec une direction de La Poste qui s’obstine à réorganiser ses services, générant toujours plus de souffrance au travail et moins de service public avec en corolaire, moins de qualité de service. L’état et les dirigeants du groupe (pour mémoire 7 représentants de l’état siègent au conseil d’administration), refusent de reconnaître le mal être au travail qu’une commission sénatoriale a pourtant relevé en auditionnant les médecins de prévention de La Poste en juillet 2010. A quelques semaines de la valorisation de La Poste SA et de l’entrée au capital d’un nouvel actionnaire (Ndlr : un prédateur qui s'obstine à sous évaluer l'entreprise), les résultats semestriels de La Poste sont donc à relativiser notamment du fait d’une stratégie qui génère de l’instabilité sociale et de l’incertitude quant à l’avenir de l’entreprise et de ses salariés. Pour FO COM, la gestion de « La Poste SA » contribue à l’aggravation de la situation économique et sociale du pays et ne renvoie guère l’image d’une entreprise citoyenne.