De FO PTT à FO COM : Ce long et légitime combat contre la privatisation
- 1923 :Lors du débat sur la création d’un budget annexe de l’état, FO PTT affiche une volonté d’attachement à la notion de service public.
- 1974 - 1991 : FO PTT s’acharne à maintenir les statuts du personnel. FO PTT soutient la grève illimitée, combat les tentatives, les projets, les décrets
tandis que la CFDT, après son virage en 1981, défend le rapport Prévost qui fixe la création des 2 EADP (établissement autonome de droit public).
- 2000 : FO PTT devient FO COM
- 3 juillet 2008 : FO COM dénonce à la fois la méthode et le fond à l’annonce de l’ouverture à la concurrence, du besoin d’investir 3 milliards d’euros dans un
communiqué immédiat. La poste ne parle pas du service public.
Les organisations syndicales annoncent une mobilisation pour la rentrée alors que la CFDT, plutôt que le retrait pur et simple de
la loi, la CFDT cherche à obtenir des garanties. (idem pour la réforme des retraites en 2003)
- 18 août 2008 : FO COM lance un pavé dans la mare en réclamant, par voie de presse, l’organisation d’un référendum sur l’avenir de La Poste.
Nous proposons la création d’un comité national. La CFDT crie à la démagogie et au populisme, la CGT repousse dans un premier temps
l’initiative FO.
Le gouvernement met alors en place la commission Ailleret. Notre présence et notre détermination à cette commission a infligé au
projet de privatisation un premier retard de 6 mois. Nous y avons affiché nos propositions alternatives, annexé au rapport Ailleret dans un document nommé « Développer La Poste, pourquoi et
comment ? » (En quelques mots : sanctuariser le service public en déchargeant La Poste des charges indues qu’elle supporte)
- 18 décembre 2008 : Le Président de la République statue pour l’ouverture du capital…Toutefois, la trêve des confiseurs et les effets de la crise économique vont
geler le dossier.
- 29 janvier 2009 : Sous l’impulsion des confédérations syndicales, des millions de français descendent dans la rue pour défendre le service public, mais surtout
l’emploi et le pouvoir d’achat.
- Juin 2009 : Le processus de changement de statut se remet en marche.
- 22 septembre 2009 : Grève suivie des salariés malgré le contexte économique et la période de rentrée.
- 3 octobre 2009 : Devant le déni de démocratie du gouvernement, la « votation citoyenne » est organisée pour demander un référendum sur le sujet de la
privatisation de La Poste.
2 400 000 personnes sont venues voter. 63% se déclarent contre la privatisation. Pourtant, un mois après, le projet de loi est
discuté au Sénat.
- 5 novembre 2009 : FO propose à l’intersyndicale d’appeler à la grève dès le 24 novembre, et ce jusqu’au retrait. CGT et CFDT rejettent ce principe et appellent
à une grève sèche de 1 jour. FO COM dépose seul un préavis illimité au sein des agents de La Poste.
- 1er mars 2010 : La Poste est transformée en société anonyme à capitaux publics.
- 14 avril 2010 : FO manifeste à Bruxelles contre la libéralisation des Postes européennes à Bruxelles.
- 8 septembre 2010 : FO récidive à Strasbourg.
- 2011 : Nous avons soutenu l’action d’interpellation des députés européens, allant jusqu’à publier la liste des signataires. Ce sujet a fait l’objet
d’une motion lors du Congrès UNI Europa à Toulouse en octobre. A ce niveau européen, force est de souligner l’absence de la CFDT.
Conjointement, FO COM a pris l’initiative d’interpeller M. ROMANET, directeur général de la CDC, pour qu’en temps qu’actionnaire,
sa gestion ne se fasse pas au détriment des acquis sociaux des Postiers.
L’avenir malheureusement, ne se devine pas, mais, en dépit des assurances données par le Président de la République, le financement
des missions de service public n’est ni assuré ni pérennisé. A cela s’ajoute le vent des marchés financiers qui – par exemple – conduit à la perte sur les titres grecs, nous amène à constater que
La Poste française est dans la tourmente… Les bénéfices de La Poste sont plombés par la Grèce (perte de 158 millions d’euros) engendrant une baisse des bénéfices de 21% au premier semestre
!!!
Nos inquiétudes étaient fondées et, soutenus par la motion adoptée à l’unanimité par les délégués du 21ème Congrès de la Fédération
FO COM, nous allons poursuivre notre combat contre la privatisation, réclamer l’abrogation de cette loi et revendiquer le retour au statut d’établissement public, avec un financement public de
l’intégralité des missions de service public.