Lors du conseil d’administration de La Poste, des résultats financiers florissants ont été présentés pour 2011.
Le résultat net du groupe augmente de 23 %, pour atteindre 661 millions d’euros (hors créances grecques détenues par La Banque postale). Un bilan
positif qui permet de verser 136 millions d’euros de dividendes aux actionnaires, l’État et la Caisse des dépôts. Mais, en contrepartie, le bilan social est lourd. 10 091 emplois ont été
supprimés.
D’après la CGT, 90 000 emplois ont disparu sous la présidence de Jean-Paul Bailly. Les arrêts maladie stagnent au niveau élevé de 20,45 jours
par agent, d’après SUD PTT. Pour Bernard Dupin, administrateur CGT, « il faut faire le lien entre les résultats 2011 et les conditions dramatiques de travail ». Le suicide du postier rennais de
vingt-huit ans sur son lieu de travail a marqué les esprits. Dans une lettre, il avait exprimé son anxiété professionnelle. Récemment, l’Inspection du travail avait pointé la « faute
caractérisée » des dirigeants de La Poste après le suicide d’un agent au centre financier du 15e arrondissement de Paris, en septembre 2011. Mais la direction n’est pas prête à admettre une
quelconque responsabilité, prônant des mesures de « bien-être » pour les salariés.
Signe que les rapports se tendent entre les représentants des salariés et la direction, pour la première fois, toutes les organisations
syndicales ont voté contre la proposition d’actionnariat salarial. D’après les Échos, l’ouverture aux agents du capital de la société anonyme à capitaux publics se ferait à hauteur de 2,99 %.
Pour la CGT, « cela ferait peser les risques de l’entreprise sur les salariés et leur rémunération serait rendue aléatoire ».
Pourtant, la direction maintient ce projet. Pendant que le malaise social s’installe, le dialogue de sourds continue à La Poste
Source : http://www.pcf.fr/
Nb : Le bilan social c’est aussi çà :
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Plus de précarité avec 18 % d’emplois de CDD en plus (6,1% de l'effectif), et toujours
plus d’appels à l’intérim, parfois très longs, nous sommes loin du modéle social basé sur le CDI à temps complet!
§
une augmentation conséquente des départs au cours de la période d’essai provoqués par
des conditions de travail jugées inacceptables par les futurs salariés (sic !),
§
un recrutement symbolique (plus médiatisé que réel !),
§
seulement 1,27% d’emploi d’handicapés alors que le taux exigé par la loi est de 6 %
(sic !),
§
un taux de féminisation en baisse sauf dans les temps partiels (4/5èmes !), avec
en corolaire un très faible taux de promotion pour les femmes en congés de maternité ou/et à temps partiel,
§
moins 11 % de promotion par rapport à 2010, moins 32 % par rapport à
2009,
§
la rémunération mensuelle moyenne des salariés en CDI reste toujours inférieure de 20 %
à celle des fonctionnaires,
§
32.6 % d’augmentation des maladies professionnelles.
Des chiffres clairs pas vraiment en accord avec les discours des dirigeants de La
Poste...
Pour parfaire ce bilan négatif, les administrateurs auraient pu aussi examiner la
rémunération du PDG et ce dans le respect de l’engagement du nouveau Président de la République portant sur la règle de l’écart maximal de 1 à 20…