Le Journal du CentreAujourd'hui en
fin d'après-midi, une quarantaine d'élus et habitants de Challuy, Sermoise, Gimouille et Saincaize a investi le bureau de Poste de Challuy.
Ils ont prévu d'occuper les lieux sans interruption jusqu'à lundi. Les élus, parmi lesquels le maire de Challuy Fabrice Berger (mais aussi Josiane Roger, pour Sermoise, Gérard Aubry, pour
Saincaize et Alain Bas, 1er adjoint à Gimouille), souhaitent l'ouverture de négociations avec la Poste sur la question des horaires d'ouverture. A partir de la semaine prochaine, il est prévu
que le bureau de Poste de Challuy n'ouvre plus ses portes que l'après-midi et le samedi matin.
Et le lendemain la réponse : « Nous ne reviendrons pas sur notre décision »
Hier matin, Fabrice Berger, maire de Challuy, s’est entretenu par téléphone avec Alain Appert, directeur départemental délégué de La Poste. Ce dernier se dit prêt à négocier, mais sans
revenir sur les nouveaux horaires, en vigueur dès lundi.
Comment avez-vous pensé ce changement d’horaires ?
Cette réorganisation concerne l’ensemble des bureaux de Poste de la plate-forme de Nevers. Nous avons réalisé un diagnostic, afin d’évaluer la fréquentation des six établissements de Nevers,
de Challuy et de Marzy, et déterminer les habitudes de consommation des usagers. Au regard des résultats, il était plus judicieux de n’ouvrir que l’après-midi, et plus longtemps pour
davantage de souplesse. Les horaires de Challuy entrent en complémentarité avec ceux des autres bureaux de la plate-forme. Dans un rayon de 5 km autour de Nevers, au moins un bureau de Poste
sera ouvert entre 8 h 30 et 18 h 30.
Les élus s’étaient-ils déjà opposés, en amont, à ce changement ?
J’ai rencontré le maire de Challuy plusieurs fois. Nous sommes en zone urbaine, non soumise au contrat territorial. À ce titre, nous informons les élus mais n’avons pas à négocier.
Cette mobilisation vous étonne-t-elle ?
J’ai toujours senti les élus arc-boutés sur le statut quo. Sauf que ça ne peut plus fonctionner. Les habitudes évoluent. L’occupation est illégale. Dans ces conditions, il était impossible
d’ouvrir le guichet, ni de faire venir un employé qui manipule de l’argent.
Si le “siège” se poursuit, seriez-vous prêt à négocier ?
Nous ne reviendrons pas sur notre décision. En revanche, je suis prêt à discuter, dans un climat apaisé, et non sous la contrainte. Pensons à l’avenir, à la pérennisation du bureau, et à
son réaménagement.Hier matin, trente-quatre personnes se seraient présentées au bureau selon les occupants. Ce n’est pas assez pour maintenir l’ouverture le matin ?
C’est une journée particulière. Soixante-dix clients le fréquentent chaque jour. Nous sommes une entreprise. Nous optimisons les moyens. Après un premier bilan, si cela ne fonctionne pas,
nous pourrons corriger...
Nb : Nous adorons la « négociation » vue par La Poste (entreprise citoyenne!), là les personnels et les élus sont au moins traités à la même
« enseigne », La Poste ne négocie que ce qu’elle veut ! En fait, comme La Poste est un service
public, le mot « concertation » serait plus indiqué ; concertation avec les élus, concertation avec les associations de consommateurs et les décisions devraient toujours être
proche des besoins des collectivités, pas de ceux de La Poste… (Un rêve! surtout avec une entreprise ou l'expérimentation remplace la réflexion...)