Services postaux: Des améliorations vivement recommandées
L'autorité de régulation (Arcep) a rendu mercredi son bilan 2012 des réclamations des usagers de La Poste...
Vous l’ignoriez peut-être, mais depuis 2011, tout usager des services postaux (La poste mais aussi d’autres prestataires privés) peuvent saisir l’Arcep des réclamations qui n’ont pas pu trouver de solution en direct. «Cette compétence de traitement des réclamations constitue ainsi un levier d’action pour un meilleur fonctionnement des services postaux et une bonne prise en compte des attentes des utilisateurs», explique l’Autorité en introduction de son rapport annuel.
Sur les 53 dossiers reçus en 2012, seuls 11 ont été reconnus recevables et 8 ont fait l’objet d’un avis de l’Arcep. Mais cette synthèse livre un bon aperçu des problèmes récurrents: 28% des réclamations concernaient ainsi les Colissimo. Et dans 40% des cas, la perte, le vol ou la détérioration de l’envoi. Viennent ensuite les saisines portant sur la distribution (21%), la lettre recommandée (17%) et le courrier ordinaire (15%).
Déficit d’information
Parmi les exemples de réclamation: la décision de la Poste d’interrompre la livraison de colis au domicile dans une zone à la suite d’agressions de livreur sans en informer les utilisateurs ou le maire de la commune. Un manquement dénoncé par l’Arcep qui lui demande de procéder à une «information claire et suffisante de l’ensemble des utilisateurs susceptibles d’être affectés».
Autre dysfonctionnement constaté: la remise de colis à un voisin du destinataire dans un immeuble voisin de la même rue… sans qu’elle soit notifiée par un avis de passage. Si cette modalité de distribution est bien expressément prévue dans les conditions générales de vente de La Poste «lorsque cette possibilité a été contractuellement prévue avec l’entreprise émettrice», l’Arcep souligne qu’elle est source de litiges et appelle les entreprises de vente à distance à en avertir les clients au moment de la commande «afin qu’ils puissent donner leur accord et éventuellement indiquer le nom des voisins auxquels le colis peut être remis» et souligne que cette solution ne devrait être choisie qu’en ultime recours et que le destinataire doit en être «informé par un avis de passage précisant les coordonnées du voisin».
En revanche, sur la multitude de réclamations concernant l’indemnisation en cas de perte ou d’avarie d’un envoi, aucune n’a été jugée fondée. «Pour les cas examinés, les modalités d’envoi des produits retenus n’étaient pas adaptées à la nature ou à la valeur du contenu de l’envoi, mais il n’était pas démontré que La Poste avait manqué à ses devoirs d’information ou de conseil.» A chacun donc de bien étudier le montant maximal d’indemnisation correspondant aux différents types d’envoi et à leurs tarifs…
Claire Planchard