La crise du COVID-19 a révélé l’extrême fragilité de nos services publics et leur incapacité à pouvoir répondre aux besoins essentiels de tous les français. Le service public postal n’a pas échappé à ce constat. Comment s’en étonner ? Depuis des années, et plus particulièrement depuis le passage de La Poste en société anonyme, le service public postal est le plus souvent perçu comme une charge financière, un boulet économique, un vestige du passé.
Durant cette crise, le besoin de service public postal, c’est-à-dire de solidarité, de maintien du lien, de services indispensables est devenu prégnant. Cela a obligé La Poste à la réouverture progressive des bureaux, l’élargissement des horaires d’accès au public, la marche progressive vers une distribution postale plus en phase avec l’aspiration des usagers, des clients, des collectivités et du monde économique. Il fallait assurer le versement des prestations sociales, la livraison des colis, il fallait remettre de la proximité et du lien. Aujourd’hui, à la lumière des enseignements de cette crise, La Poste doit impérativement remettre le service public au coeur de sa stratégie, le défendre et veiller à son juste financement.
La 4e et dernière plénière de la négociation sur « le télétravail de crise » s’est achevée le 12 novembre… Sur un flop.
Face au refus unanime des organisations syndicales de cautionner le texte proposé, La Poste a annoncé son retrait pur et simple. Ce télétravail «lowcost » qui n’osait pas dire son nom n’aura donc pas fait long feu !
Ce rendez-vous manqué va au moins permettre de reconnaître l’accord de 2018 comme le seul texte de référence sur le télétravail, qu’il soit de crise ou pas.
Derniers de la Fonction Publique à bénéficier de PPCR, jusqu’à quand les postiers vont-ils subir cette injustice ?
Les postiers perdent de l’argent mais cela n’émeut pas le ministre malgré nos deux courriers. Or, pour nos collègues en fin de carrière, chaque jour compte !
C’est ce que nous venons de rappeler au ministre de l’économie et des finances en le sollicitant une fois encore afin d’obtenir une accélération de la publication des décrets pour régler cette question au plus vite. [Lire le courrier envoyé au Ministre]
Depuis 2010, la mise en place du gel du point d’indice des fonctionnaires a eu pour conséquence une perte du pouvoir d’achat de près de 10 %. Le gouvernement a « courageusement » choisi la fin juillet 2020 pour en annoncer la prolongation…
Un comble quand on sait que cette mesure vient s’ajouter à la non transposition, pour les fonctionnaires de La Poste, de la réforme PPCR (Parcours, Promotion, Carrière, Rémunération) faute de décrets d’application.
Au-delà des éléments de langage, le principal effet de cette politique sur dix ans est qu’elle organise bel et bien et sur le long terme une paupérisation des personnels concernés.
FO souligne l’urgence de la mise en place d’un rattrapage massif en termes de revalorisation du point d’indice.
Pour FO, il faut redonner à la politique salariale toute sa vitalité que ce soit au niveau de la Fonction Publique ou au niveau des NAO en entreprises.
De l’agent au cadre supérieur, de l’actif au retraité, tous pénalisés
Les absences de revalorisation du point d’indice sont une véritable bombe à retardement qui « plombent » :
La rémunération des postiers fonctionnaires en activité de la classe I à III
Les retraites futures de tous les fonctionnaires (classes I, II, III, groupe A, groupe B…)
Le décrochement du pouvoir d’achat des fonctionnaires les moins bien payés (et ils sont nombreux) a rendu nécessaire la mise en place d’un système de garantie du pouvoir d’achat : la GIPA (Garantie Individuelle de Pouvoir d’Achat), histoire d’éviter notamment que certains fonctionnaires se retrouvent en dessous du niveau du SMIC.
Salariés, fonctionnaires, tous perdants…
À noter également qu’à fonction identique, La Poste ne peut afficher une politique de rémunération différente en fonction du statut de chacun (salariés ou fonctionnaires), ce qui permet indirectement de contenir les revalorisations des salariés.
La Poste pourrait-elle améliorer la situation de ses fonctionnaires ?
La réponse est clairement positive, mais ses dirigeants préfèrent se retrancher derrière les mesures de restrictions gouvernementales en évitant d’ouvrir chaque année à la discussion la revalorisation de tous les éléments « poste » annexes au traitement des fonctionnaires.
Plus encore, les politiques RH du Groupe La Poste :
limitent la reconnaissance de l’investissement et du dévouement à des mesures sans impact structurant sur les traitements, le plus souvent sous forme de primes,
sont de plus en plus floues et illisibles (suppression des emplois repère, revalorisations inférieures à l’inflation même si on est apprécié E ou B,…)
Pour FO, non seulement le gel du point d’indice doit cesser, mais des mesures spécifiques doivent pouvoir être négociées à La Poste pour redonner du pouvoir d’achat DURABLE à tous les postiers.
Ensemble, il est urgent de regarder les problèmes en face. Les solutions ne sont ni dans le fatalisme, ni dans les lamentations mais dans le volontarisme et l’action.
Les cadres dans le collimateur ?
Le gel du point d’indice et la perte de 10 % de pouvoir d’achat viennent rajouter une couche aux multiples « dossiers» qui impacteront l’encadrement :
Gel du point d’indice = -10 %
Réforme des retraites = de – 25 % à – 40 % selon les estimations
Que restera-t’il alors de leurs retraites ?
Sans oublier la dernière réforme des grilles indiciaires qui n’est toujours pas effective faute de décret, l’absence de revalorisation de la NBI (Nouvelle Bonification Indiciaire), la stagnation des revalorisations annuelles et des parts variables…
Force Ouvrière réitère ses demandes sur les points de divergence avec La Poste concernant l’indemnisation partielle des postiers lors de la plénière du 26 novembre 2020.
L’accord est prolongé jusqu’au 31 décembre 2020. La liste des personnes en situation de vulnérabilité a été élargie depuis le 10 novembre par décret N° 1365. [Cliquez ici pour en obtenir la liste]
700 personnes sont concernées par l’accord en novembre 2020.
Par contre, les aidants, les postiers qui partagent leur domicile avec une personne fragile ne sont toujours pas concernés par l’accord et cela reste inacceptable car à FO Com a signé des accords aidant et handicap. La Poste ne va pas au-delà du décret gouvernemental et cela malgré nos demandes insistantes.
Nous continuons d’être à vos côtés et de revendiquer. N’hésitez pas à nous faire remonter les dossiers des collègues en difficulté.
Le Groupe La Poste réalise 30% de son chiffre d’affaires à l’international, principalement dans le secteur du colis-express et la livraison rapide de colis de moins de 30 kg. Il est présent dans 230 pays avec 1,3 milliard de colis livrés en 2019.
Depuis quelques semaines, l’actualité ne parle que du nombre de colis qui explose avec l’envolée du e-commerce, conséquence de la crise sanitaire et des confinements successifs, mettant ainsi La Poste sous les feux de la rampe. 40 millions d’internautes ont ainsi effectué des achats en ligne au cours du premier trimestre 2020, 90% d’entre eux ont même effectué de 1 à 3 commandes par semaine (contre trois par mois en 2019).
Amazon représente 30% de ce trafic, ce qui en fait le premier client de La Poste mais aussi le premier concurrent compte-tenu de ses investissements dans la logistique, le transport et la distribution. Ce choix, au nom d’une forte croissance, a cependant des limites, la firme avouant avoir besoin des services postaux pour le dernier kilomètre et la couverture des zones géographiques jugées « non rentables ».
Alors quelle stratégie face aux géants du e-commerce, Amazon, mais aussi Aliexpress, Rakuten ou eBay qui, le plus souvent, mettent en place un système où le « toujours plus vite, toujours moins cher » l’emporte sur le respect des salariés, la garantie de bonnes conditions de travail et des salaires décents ?
Pour FO, il ne faut pas que La Poste copie ce « moins-disant social ». Les femmes et les hommes sont sa première richesse. Son ambition économique ne peut donc se faire sans ambition sociale. Elle a également des atouts qui sont une « force de frappe » unique : son maillage territorial, l’adossement de son activité colis au service public universel mais aussi sa qualité de service. Les administrateurs FO sauront défendre cette vision : pas de stratégie sans respect des salariés, pas de stratégie qui ne mette pas l’humain au cœur des décisions.
A l’heure où l’année 2020 se termine, La Poste doit réfléchir à la manière de reconnaître l’engagement de ses équipes. En effet, cette engagement sans failles des postières et des postiers du Réseau, des Centres Financiers, de la Banque à Distance, du CNMR , 6 jours sur 7 pendant toute la durée de la crise sanitaire a permis à La Poste de s’afficher comme l’Entreprise soutien aux citoyens et à l’économie française…
Alors, FO Com revendique la fin de journée en bureau au plus tard à 14H les 24 et 31 décembre ainsi que la fermeture des centres et des bureaux les samedis 26 décembre et 2 janvier.
Et si cela ne s’est jamais vu, la période pandémique non plus !
L’année a été jalonnée de décisions souvent difficilement applicables obligeant les managers à faire preuve d’une extrême agilité. Les organisations ont été pensées par le Siège et subies sur le terrain. Le Siège serait donc bien inspiré de mettre rigueur et austérité de coté en facilitant l’organisation des fêtes de fin d’année des postiers !
FO Com revendique à année exceptionnelle, décision exceptionnelle
Le Conseil d’Orientation des Retraites publie son rapport annuel ce jour. FO rappelle sa détermination à défendre un système de retraite par répartition solidaire et intergénérationnel, conforter et améliorer les dispositions du système actuel et empêcher tout système universel par points...
Depuis des années FO revendique la proratisation des primes Colis, notamment celle du Challenge de la Peak Période…
Jusqu’à présent une seule absence pour maladie pendant la période du 15 au 30 novembre ou pendant celle du 1er au 24 décembre, entrainait la perte de la prime associée de 200 € ou 350 € !
Aussi les années précédentes, nous évoquions, les agents malades de la grippe, de la gastro… qui venaient travailler malgré la maladie pour toucher la prime avec le risque potentiel de contaminer leurs collègues.
Cette année, COVID oblige, FO a fait une alerte nationale en évoquant des conséquences beaucoup plus graves.
La direction nous a entendus en proposant 5 périodes de 8 jours à la place des 2 périodes indiquées plus haut.
Désormais les agents ponctuellement absents pourront toucher plus de Challenge en fonction des périodes de 8 jours validées, donc bénéficier de plus de pouvoir d’achat qu’auparavant.