Le Conseil d’Administration (CA) de La Poste est composé de 24 membres :
2 représentants de l’État
11 représentants de la Caisse des Dépôts
7 représentants du personnel
3 représentants des usagers
1 commissaire du gouvernement
Le CA est épaulé par des comités spécialisés : audit, stratégie et investissements, nominations, rémunération et gouvernance, qualité et développement durable, missions de service public.
Dans le cadre de la pandémie et suite aux nouvelles décisions gouvernementales de la fin de la semaine dernière La Poste a décidé… de ne rien changer. La situation est normale !
Mi-octobre pourtant, prévenante, La Poste anticipait un Plan de Continuité d’Activité (PCA) local pour coller au plus près des particularités de chaque secteur mais, c’était avant le discours présidentiel et gouvernemental qui fait de l’accès au service public un incontournable.
La Poste est donc bien considérée comme un Service public !
Pour autant, la santé des agents n’est pas à négliger et si la situation est différente de celle du 1er confinement avec des moyens de protection disponibles et des organisations logiquement mieux adaptées, il n’est pas question de privilégier le développement commercial en délaissant les préconisations d’hier. Ainsi, même si un rendez-vous avec un conseiller financier n’apparaît pas dans la liste des sorties dérogatoires, La Poste considère qu’il fait partie des services indispensables. La réalisation d’opérations financières et d’assurances est d’ailleurs possible dans le décret du 29 octobre 2020.
Si nous avons été entendus partiellement sur l’élargissement du télétravail, il nous faut dénoncer la restriction de la mesure au détriment des commerciaux. Certains ne seraient pas assez matures tout comme quelques managers. Seuls les vendeurs équipés d’ordinateurs portables pourront télé travailler 2 jours par semaine (RCPART, CSP, RCPRO). Cette possibilité pourrait être étendue aux conseillers ayant un temps de trajet très important ou en situation de vulnérabilité.
Notre demande récurrente concernant la possibilité de travailler dans un bureau de poste proche du domicile semble entendue et en cours de déploiement.
Trop de tâtonnements, peu d’avancées et des réponses pas toujours claires en ce début de confinement, mais un objectif demeure majeur : le développement commercial.
FO Com veillera à remettre les priorités dans le bon ordre : préservation de la santé d’abord et commercial ensuite !
Depuis plusieurs années La Poste externalise des pans entiers de son activité informatique à l'étranger : Pologne, Maroc, Inde et Canada.
Obnubilés par la réduction immédiate des coûts, ses dirigeants poursuivent leur politique de signatures de contrats en « near shore » et « off-shore », peu important si, sur les moyen et long termes, ces opérations se révèlent économiquement contestables et stratégiquement aventureuses.
En 2019, un contrat de prestation a été signé avec la société Atos ; l’activité est désormais relocalisée en Inde et au Maroc et d’autres contrats signés en 2020 comportent des activités déplacées en Pologne. Cette externalisation est synonyme de pertes d’emplois en France, de pertes de compétences, de dégradation de qualité de service subie par les clients de la Poste mais aussi les postiers utilisateurs de ces systèmes…
Par son action, le groupe la Poste (entreprise à capitaux 100% publics avec l’État et la Caisse des dépôts et consignations comme actionnaires) devrait participer à l’effort de relance de l’économie française, via des relocalisations ou au moins en arrêtant ses projets d’externalisation.
Comment l’État compte-t-il donner l’exemple aux entreprises privées s’il n’est pas capable de dynamiser sa propre politique au sein du groupe public ?
Notre organisation syndicale a interpellé le directeur des systèmes d’informations de la Poste en avril 2019 et son PDG en mai 2020, sans obtenir de réponse à la question posée. Le 28 août dernier, un courrier a été adressé au Ministre de l’Économie. Nous y dénonçons l’absence de cohérence entre la stratégie économique de la Poste et sa politique affichée en matière de responsabilité sociale et environnementale. Le gouvernement va-t-il laisser faire et ainsi reprendre ce double langage à son compte ?
Dans une précédente brève en date du 29 octobre, Force Ouvrière entendait ne rien lâcher en revenant systématiquement sur les points de divergence avec La Poste concernant l’indemnisation partielle des postiers.
Cette fois, devant notre détermination, La Poste a accepté de couvrir dans l’accord présenté ce 2 novembre 2020 (application du 1er au 30 novembre), les parents contraints de garder leurs enfants de moins de 16 ans en raison de la fermeture de leur établissement/classe, les parents dont les enfants de moins de 16 ans sont cas contact et les parents d’enfants en situation de handicap quel que soit leur âge, dont la structure d’accueil ferme.
Par contre, en l’état actuel des discussions, l’aidant ainsi que le postier qui partage son domicile avec une personne fragile ne sont pas concernés par l’accord. Il en est de même des personnes dont le handicap n’entraine pas une fragilité au vu des critères énoncés.
Ce n’est pas acceptable pour FO, au regard des accords signés sur les aidants et sur le handicap. De même, il n’est absolument pas possible d’après la DRH du Groupe La Poste, de les mettre en ASA éviction comme demandé par FO, et comme ce fut le cas à Mayotte et en Guyane lorsque ces départements étaient en situation d’urgence sanitaire.
Dans ces conditions, FO n’hésitera pas à faire remonter au siège de La Poste les dossiers des collègues aidants et en situation de handicap qui seraient en grande difficulté.
La Poste a précisé que le postier cas contact d’une personne de son foyer (conjoint par exemple) sera en congé maladie.
Pas de réponse à notre demande de rétroactivité à compter du 26 octobre pour la situation des personnes à nouveau considérées comme vulnérables suite à l’annulation du décret par le Conseil d’Etat.
FO a demandé une validité de l’accord jusqu’au 31 décembre 2020 sans être entendue, la DRH du Groupe préfère revoir la situation avec une CDSP le 26 novembre.
Si FO a obtenu des avancées, l’esprit d’ouverture de La Poste a néanmoins manqué, aussi nous continuerons d’être à vos côtés et de revendiquer. N’hésitez pas à nous faire remonter les dossiers des collègues en difficulté.
En 2014, lors de la création de la Banque des Pros, Mr Wahl annonçait
1000 RCPRO à l’horizon 2020, le métier était dès lors qualifié de métier d’avenir !
En 2020, il reste un peu moins de 400 commerciaux, ils étaient 450 en début d’année ! Désormais, tout comme pour les managers (DAPRO), il n’y a plus de nouveaux entrants !
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Vous pourrez voter du 7 décembre 6h jusqu’au 10 décembre 19h (heure de Paris).
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