La transformation majeure de la DSRH s’inscrit dans la continuité de l’accord Servir Le Développement que FO n’a pas signé. Cette réforme est principalement guidée par une politique de réduction drastique des coûts, synonyme de dégradation des conditions de travail.
Les maîtres mots de La Poste relatifs à l’évolution des métiers GAPP (Gestion Administrative du Personnel et de la Paie) sont : « automatisation, digitalisation, intelligence artificielle ». Ce qui se traduit par des pertes d’activités, des suppressions d’emplois et du mal-être de collègues.
Il en découle une perte de sens du travail, des tâches répétitives sans attrait et des directives qui changent parfois dans la même journée. On déplore aussi un manque de communication et d’information, des fiches « pas à pas » envoyées par mail faisant office de formation. […] Tous ces dysfonctionnements et désorganisations entrainent une surcharge de travail insupportable pour les collègues. Il devient urgent que La Poste revoit sa méthode de conduite du changement.
L’année 2020 a été très rude concernant les conditions de travail des agents du Courrier/Colis. Avec la crise sanitaire, l’explosion du nombre de colis à distribuer notamment à la fin de l’année participe au malaise.
A ces difficultés journalières se rajoute la mise en place d’organisations incertaines, de flous qui n’ont rien d’artistique (coupure méridienne) mais qui finissent par pourrir le quotidien des postières et postiers.
Les conséquences ne se sont pas faites attendre. Les alertes concernant le mal être se multiplient et les témoignages reçus par FO Com ne cessent d’affluer. Collectifs de travail épuisés, agents déclarant un burn-out, absentéisme en augmentation, le constat est alarmant ! FO Com exige la prise en compte de ces phénomènes inquiétants et l’abandon de toute pression hiérarchique.
Face à ce qui s’apparente à une dérive, FO Com a interpellé par écrit à la Branche Service Courrier Colis (BSCC) lui demandant la mise à l’examen de la situation sanitaire et des risques psycho-sociaux lors de la prochaine Commission Nationale Santé et Sécurité au Travail (CNSST) métier.
Depuis mai 2020, FO Com alerte ! Et depuis le mois de mai la réponse de la BSCC est toujours la même : « Nous avons tout prévu et les renforts seront à la hauteur ».
L’absence de résultat parle de lui-même. FO Com continuera de mettre la BSCC face à ses responsabilités et ne cessera pas de lutter pour la santé et la sécurité au travail des agents de la BSCC.
Dans une situation financière délicate, La Poste vient d’entamer des discussions avec l’État afin de résoudre l’épineuse question du financement du service public. Au premier abord, nous ne pouvons que nous réjouir d’une telle initiative puisque, cela fait déjà plusieurs années, notamment depuis la transformation de La Poste en Société Anonyme, que FO Com demande régulièrement la juste compensation financière des missions de service public.
« La Poste doit impérativement remettre le service public au cœur de sa stratégie, le défendre et veiller à son juste financement. »(FO Com/ décembre 2020).
Oui mais… Financer les missions n’implique pas qu’il faille les alléger ! Or, à en croire un article du Monde daté du 20 janvier dernier, les négociations portent également sur un possible allègement concernant le service postal universel c’est-à-dire ne plus assurer la distribution du courrier 6 jours sur 7.
Pourtant, le maillage territorial dont dispose La Poste, le passage quotidien du facteur et la maîtrise du « dernier kilomètre » sont de formidables atouts permettant à l’entreprise publique de pouvoir contrer ses concurrents notamment dans le secteur du colis. Car si les volumes du courrier s’effondrent, le nombre de colis explose avec une augmentation d’environ 30%. Déserter le terrain, c’est ouvrir une brèche à la concurrence.
Ce n’est également pas le moment de reculer sur ces missions, la crise sanitaire nous ayant démontré le besoin de service public postal garant de solidarité et de maintien du lien social. Même le Directeur Général de la CDC, devenue actionnaire majoritaire du Groupe, le reconnait tout en soulignant qu’un tel financement est du rôle de l’État.
Enfin, comment développer les nouveaux services proposés par les facteurs si le nombre de tournées diminue ? Un tel choix serait néfaste pour La Poste et sa pérennité économique, donc pour l’avenir des postiers et leurs emplois. Rappelons qu’un jour de distribution en moins c’est environ 25 000 emplois supprimés.
Se transformer, trouver des nouveaux relais de croissance et se diversifier, cela passe par le maintien des missions de service public. Développement et Service public sont donc complémentaires ; affaiblir l’un c’est entraver l’autre.
Pour ne pas perdre les CESU 2020 que vous n’auriez pu utiliser avant le 31 janvier 2020, vous pourrez les échanger pour des CESU millésime 2021 utilisables jusqu’au 31 janvier 2022.
La période d’échange des CESU millésime 2020 arrivés à expiration sera ouverte du 1er au 28 février 2021.
L’échange, moyennant des frais, se fera via le service en ligne Domi-échange de Domiserve. En quelques clics, la demande sera validée. Vous pourrez bénéficier d’un envoi des CESU papier par courrier, soit d’une prolongation des CESU dématérialisée disponible sur votre compte CESU Domiserve.
Indiquez que vous bénéficiez de CESU papiers ou de CESU dématérialisés sur votre Compte CESU Domiserve
Si vous bénéficiez d’un compte CESU, vous serez redirigé vers votre Espace Bénéficiaire pour authentification
Déclarez vos numéros de chèques ou sélectionnez le numéro du compte concerné
Choisissez le type de CESU que vous souhaitez recevoir : CESU papiers ou CESU dématérialisés
Réglez vos frais d’échange par carte bancaire (15 € pour alimenter un compte CESU, 18 € pour recevoir des CESU papiers).
Le CESU est un titre de paiement nominatif, préfinancé par La Poste, permettant de régler des services à la personne au et hors du domicile du postier (aide ménagère, garde d’enfants, travaux de jardinage et de bricolage, assistance informatique et Internet à domicile, etc.)
Sous couvert de modernité, il s’agit pour La Poste de mettre en place une nouvelle gestion des espaces de travail, communément appelée « Flex Office ». Ce nouveau procédé est une des nombreuses façons d’aménager l’espace, où les postes de travail ne sont pas attitrés et souvent moins nombreux que les salariés.
L’optimisation des coûts immobiliers reste au centre de ce projet Village La Poste (VLP) qui sera «expérimenté» au siège dans un premier temps. La méthode utilisée de l’expérimentation laisse craindre une volonté de généralisation d’une formule dont l’expérience démontre qu’elle est souvent à l’origine d’une véritable dégradation des conditions de travail des personnels.
En effet, ce mode de fonctionnement nécessite d’être très organisé, avec de nouvelles contraintes pour avoir un bureau et potentiellement, accompagnés de nouvelles sources de tensions (places, « effet cantine », etc). La charge mentale supplémentaire que ce scénario revêt est pour le moins préoccupante. Une gestion rigoureuse au quotidien devra être mise en place pour veiller à ce qu’aucun agent ne soit mis à l’écart.
Le fait de ne plus posséder son propre espace de travail, avec des bureaux impersonnels, pourrait faire naître un risque de désocialisation et de déshumanisation.
Les représentants FO Com restent mobilisés sur ce projet qui pourrait dans les prochains mois générer une inquiétude légitime des personnels. En effet, le flex office concrétise, via l’occupation des postes de travail, une idéologie forte autour des thématiques du changement, de la dynamique, du refus de l’immobilisme. Il rend tangible la flexibilité.
Des économies liées à l’immobilier au détriment des conditions de travail des postiers : pour FO Com, ce n’est pas entendable. Beaucoup d’études prouvent que le flex office, aussi appelé « desk sharing », ou encore l’open-space, dégradent les conditions de travail, altèrent la concentration et augmentent certaines pathologies. L’humain doit être au cœur des organisations de travail et l’entreprise doit avant tout garantir à chaque salarié un cadre de travail qui protège sa santé.
Dès l’annonce gouvernementale, en août 2019, FO a dénoncé la réforme de l’ assurance chômage, en démontrant son inutilité économique (voir info militante 3324 / force-ouvriere.fr) et sa dangerosité sociale. Les faits nous ont donné raison au point que dans le contexte de la crise sanitaire, face au développement du chômage et de la précarité, le gouvernement a dû en reporter son application à trois reprises.
Cette réforme remet en cause les droits des demandeurs d’emplois et durcit les conditions d’indemnisation au détriment des plus précaires. Il faudra avoir travaillé 6 mois sur les 24 derniers mois contre 4 sur 28 actuellement. Le calcul du salaire journalier de référence sera également modifié et prendra en compte les jours chômés d’où un impact considérable sur les salariés travaillant de manière discontinue. L’indemnisation pour les hauts revenus sera, elle, réduite de 30% au bout de 6 mois avec un plancher à 2261 euros.
FO maintient sa revendication d’instauration d’un bonus-malus visant à lutter contre les abus de contrats courts. Les simulations faites à l’époque démontrent sa double efficacité (lutte contre les abus de CDD et économies pour l’assurance chômage). Si le principe en a été insuffisamment acté dans un premier temps, il a fini par disparaître purement et simplement lors de la publication des décrets en décembre dernier !
Aujourd’hui, c’est la gouvernance de l’assurance chômage qui est attaquée. FO s’insurge contre le rapport présenté par le Conseil en Analyse Economique (CAE) et rejette en bloc ses préconisations qui conduiraient à une étatisation du régime de l’assurance-chômage.
Ce rapport est édifiant. Non seulement, il prône la mainmise de l’Etat sur le budget de l’assurance chômage en le faisant entrer dans la loi de financement de la sécurité sociale mais en plus il propose d’en rattacher le pilotage auprès du premier ministre. Pour finir, « cerise sur le gâteau », il recommande la fusion des minima sociaux et l’adaptation des règles de l’indemnisation des demandeurs d’emploi en fonction de la situation économique voire de leur situation financière antérieure !
Si un tel projet voyait le jour, il en serait fini d’un système fondé sur la solidarité entre les salariés. Il est urgent de rappeler, notamment aux plus jeunes, que la cotisation sociale (chômage, maladie, retraite, accidents du travail et maladie professionnelle) constitue le salaire différé de chaque salarié dont l’objet est de lui garantir revenus et dignité face aux accidents de la vie.
Pour FO, la gouvernance de l’assurance chômage doit rester paritaire. Cette gestion est gage de solidarité et de justice sociale, et est la mieux à même à représenter et défendre les intérêts des salariés.
FO est déterminée à poursuivre le combat contre cette réforme mais aussi contre la réforme des retraites, véritables vecteurs de casse sociale.
Etatiser le budget de l’assurance -chômage c’est voler les salariés.
Le 14 janvier, le 1er ministre annonce un couvre-feu généralisé à l’ensemble du territoire national. Le lendemain, les RE (Responsables d’Exploitation) ont eu pour consigne de décaler les horaires d’ouverture des bureaux qui normalement ferment au-delà de 18h.
Dès lundi, les parents ont dû trouver une solution de garde adaptée pour l’accueil des enfants plus tôt le matin. Qu’importe si la garderie ou la crèche étaient fermées !
Que préconise La Poste ? Que fait-elle du délai de prévenance ?
« Vous vous sentez seul ? déprimé ? Vos journées sont trop longues ? Découvrez le nouveau service de La Poste : Western Union. Alors n’hésitez pas, prenez Western Union! Western Union, le nouveau service de La Poste, spécialement développé pour vous, avec une application toute belle, toute neuve. » …
Cette application, généralisée depuis le 1er Janvier est très exigeante et compliquée. Il est vrai que la conformité est une obligation, mais rejeter la faute d’une opération de 25 min pour cette seule raison est à la limite de l’escroquerie intellectuelle.
La formation n’est pas là, le matériel n’est pas à la hauteur. Une fois de plus, c’est la débrouille qui prévaut !
La Poste annonce qu’elle va neutraliser ces opérations dans le calcul du nombre de clients à l’heure. Cet effet d’annonce ne réglera pas le problème du client exaspéré qui attend presque une demi-heure pour une opération en somme assez simple, si ce n’était la procédure. Il ne réglera pas non plus le problème des autres clients furibonds qui attendent, il ne réglera pas la surcharge de travail des collègues (quand il y a des collègues).
FO Com ne peut se contenter de cette annonce et réclame officiellement l’octroi de moyens supplémentaires aux bureaux concernés.
Depuis le 2 janvier, il est possible de faire la demande de votre Chèque Culture 2021 d’une valeur de 25 euros sur l’Espace Activités Sociales (mettre un lien « cliquable » à la place de « Espace Activités Sociales : https://eas.portail-malin.com).
Cette offre est réservée aux postiers actifs selon les modalités suivantes :
être en activité au moment de la demande
Fonctionnaire : avoir un indice brut inférieur ou égal à 557
Salariés CDI/CDII : avoir un Salaire Brut Annuel inférieur ou égal à 26 541,65 euros (équivalent temps plein).
Les livraisons se feront selon la date de votre demande :
Du 2 janvier au 15 avril : courant juin
Du 16 avril au 15 octobre : courant décembre
Alors n’attendez plus! Faites votre demande dès à présent.
Depuis plusieurs années, FO Com souhaite la dématérialisation du Chèque Culture pour que les postiers puissent l’utiliser plus facilement, même ceux éloignés des centres commerciaux.
FO Com vous souhaite ses meilleurs vœux pour 2021!
A n’en pas douter les sujets seront nombreux en 2021 : la crise sanitaire, le déconfinement, le TPAS, OTT, les astreintes, MO²P, l’externalisation et bien d’autres …