Les agents du Courrier voguent depuis EVMS (Ensemble Vers un Monde de Services) au cœur du tumultueux triangle des Bermudes.
Les questions demeurent sans réponse, les erreurs se multiplient sur les fiches de paie qui deviennent incompréhensibles, les demandes de TPAS restent sans étude fiable, les tickets restaurant sont supprimés sans explication, les retenues sur salaire ne sont pas justifiées, et le pouvoir d’achat se noie sous les remous des primes dégressives !
Ce nouveau Schéma Directeur Industriel (SDI) s’inscrit dans la continuité du plan logistique et industriel de 2018 et dans la mise en œuvre du plan stratégique « La Poste 2030, engagée pour vous ». Au total, c’est 900 millions d’euros investis sur 10 ans par Le Groupe La Poste sur Colissimo pour faire face à l’explosion du e-commerce. En effet, les volumes de colis ne cessent de croître. De 500 millions en 2021, ils passeront à 730 millions en 2026, pour atteindre 1 milliard à l’horizon 2030. Pour répondre à cette accélération, l’objectif de ce nouveau schéma est d’augmenter la capacité de traitement et de livraison des colis dans toute la France en J+1 et d’augmenter à grande échelle les liaisons directes. Il permettra aussi la généralisation du vrac, de la caisse mobile et la mise en place d’une activité Distribution en PPDC MF et en PFC avec ACP intégrées.
Ce projet devrait permettre de réduire de 26% les émissions de CO2 par colis d’ici 2025 par rapport à 2013.
Zoom maillage PFC / PPDC MF / ACP sur 4 ans
(créations/transformations/Investissements supplémentaires sur des points d’injection vrac déjà existants) :
5 projets de PFC relocalisées sur 4 plaques géographiques (Est, Ouest, Provence, Sud-Ouest) ;
110 projets PPDC / ACP ;
Passage de 18 à 19 PFC dans le Réseau.
Concernant l’emploi, La Poste prévoit que :
Ce nouveau schéma industriel va permettre une économie de 14 cents sur le coût unitaire du colis, ce qui devrait être positif tant au niveau de la concurrence que de l’emploi.
La croissance de Colissimo va permettre la création directe de 500 emplois (sur le périmètre PFC et mise en livraison PPDC/ACP). Cette croissance du colis viendra renforcer l’activité distribution de la BSCC. 7000 emplois seraient ainsi préservés en plus des 7000 emplois de facteurs maintenus lors du premier plan, selon la BU Colis.
La BSCC va abaisser le seuil de sous-traitance en dessous de 11%. Les filiales Viapost, Néolog et Médiapost deviendront les principaux sous-traitants.
Pour FO, il est important de s’assurer que les ACP qui traitent la livraison du dernier kilomètre soient bien dimensionnées et qu’elles disposent des moyens en personnel nécessaires. Car si le personnel n’est pas présent en nombre suffisant, la qualité de service ne sera pas au rendez-vous et les conditions de travail dégradées. Pour nous, la généralisation du flashage automatique va certainement supprimer des emplois de flasheurs qui fausseront la création des 500 emplois ! Nous serons très vigilants sur la question de l’emploi et des conditions de travail.
De nouveaux outils technologiques devraient permettre de réduire la manutention et les chariots mobiles devraient améliorer les conditions de travail des postiers. Nous vérifierons bien sûr que les discours et la théorie se traduisent concrètement dans la réalité et le quotidien des agents sur le terrain. Mais l’arrivée des caisses mobiles et leur chargement et déchargement en « Vrac rangé » augmente le nombre de « touché colis » et ne réduit pas du tout la manutention dans ce cas-là. FO veillera à ce que les agents soient bien formés à ces nouveaux outils et qu’ils puissent bénéficier d’évolutions professionnelles vers les nouveaux métiers, tels que superviseurs, équipiers spécialisés…
Pour FO, les agents doivent bénéficier de cette croissance, tant sur leur salaire que sur l’amélioration de leurs conditions de travail.
À fin octobre 2021, l’INSEE annonce une inflation de 2,6 %, et ce n’est sûrement pas fini ! Or, les pensions n’ont été augmentées que de 0,4% en janvier dernier. Nul besoin d’être statisticien pour voir que sur les 12 derniers mois (novembre 2020 à octobre 2021) : 2,6% – 0,4 % = 2,2 % de perte de pouvoir d’achat
Pouvoir d’achat 2022 : avec 1,1 % le compte n’y est pas
Le gouvernement a décidé de ne revaloriser les pensions de base que de 1,1% au 1er janvier 2022. Au vu des règles officielles de calcul et du calendrier d’application(1), c’est un nouveau tour de vis à l’encontre des retraités! Cette revalorisation est nettement insuffisante pour compenser la perte de 2021 et endiguer celle prévisible pour 2022.
En effet, selon certaines estimations, le taux d’inflation 2022 pourrait avoisiner celui de 2021. C’est donc une perte annoncée d’au moins 1,5% que nous subirions encore.
Quant à la « prime inflation » de 100€ (soit 8,33€/mois), versée à ceux dont la pension est inférieure à 2 000 € net mensuels, ce n’est pas cette obole qui palliera la baisse de nos retraites! Pour FO, un plan de rattrapage du pouvoir d’achat des retraités devient de plus en plus urgent!
Face à cette politique de régression des pensions, plus que jamais la mobilisation s’impose pour récupérer ce que nous avons perdu.
Le 2 décembre, TOUS ENSEMBLE à la manifestation nationale à Paris !
(1)La loi de 2014 avait fixé au 1er octobre la revalorisation annuelle des pensions. En 2019, la date d’application de la revalorisation a été reportée au 1er janvier de l’année suivante (soit 3 mois de retard). La revalorisation résulte de la comparaison de la moyenne de l’augmentation des prix des 12 derniers mois par rapport aux 12 mois précédents. À ce jour, la période de référence prise en compte pour la revalorisation va de Novembre de l’année N à Octobre de l’année N+1.
… Qui doit l’être aussi pour les postiers et les salariés du Groupe!
Les résultats du Groupe La Poste pour le 1er semestre ont été présentés lors du Conseil d’Administration du 30 juillet 2021. Le Résultat Net Part du Groupe (RPNG) ressort à 525 millions d’euros. Rappelons qu’en juin 2020, sans l’opération « Mandarine », avec l’apport de 3,6 milliards des titres de CNP et en raison de la baisse des volumes du Courrier liée à la crise COVID, La Poste aurait accusé une perte de 1,2 milliard d’€.
Dans un contexte de crise sanitaire toujours présent, l’activité e-commerce continue de progresser. Les activités socles reprennent quelques couleurs dans le domaine du Courrier et du Réseau avec une légère hausse de fréquentation des bureaux.
Bonne nouvelle : après de multiples discussions depuis le début de l’année, l’État va enfin compenser à hauteur de 500 millions d’euros par an, sous forme de dotation budgétaire, les pertes de La Poste liées au service universel postal. En contrepartie, La Poste s’engage à assurer un service public de qualité et à faire évoluer ses services dès l’automne. L’action obstinée de Force Ouvrière tant auprès du Premier ministre qu’auprès du Sénat, aura, au final, contribuée à la mise en place de cette compensation, essentielle pour l’avenir de l’entreprise.
[Pour lire tout le document cliquez sur le lien : L’Actu du CA]
Du fait de la crise sanitaire, cette année 2021 aura été une nouvelle fois atypique pour les Activités Sociales et Culturelles des postiers.
Grâce à la ténacité de FO Com, le reliquat budgétaire du COGAS*, soit 6,5 millions d’euros, sera bien utilisé pour les postiers !
Les postiers recevront à leur domicile, mi-décembre :
un chèque cadeau de 40€ pour les classes I et II
un chèque cadeau de 30€ pour les classes 3 et Groupe A
Ce chèque cadeau Sodexo est utilisable sur tout le territoire, dans plus de 20 000 magasins et sites Web partenaires incluant les loisirs numériques et de gaming (Play Station Store, Petit Bambou, Salto…).
*Conseil d’Orientation et de Gestion des Activités Sociales
Les boîtes aux lettres connues et reconnues de tous, habillent les rues et les avenues de nos villes et des villages de nos campagnes. Petits ou grands, nous avons tous eu l’occasion d’envoyer du courrier privé, professionnel ou administratif mais aussi la fameuse lettre au père Noël.
Elle est un symbole de La Poste et fait la fierté des postiers et des postières. Elle était régulièrement entretenue, remplacée, mais ça… c’était avant !
Aujourd’hui, les boîtes aux lettres sont dégradées, mal entretenues et, malheureusement, pas toujours remplacées voire supprimées.
Au travers de ses boîtes aux lettres, comme de tout le matériel postal (véhicules, signalétique…), ce sont les symboles de sa proximité que La Poste laisse se détériorer. Elle doit en assurer un entretien et une qualité irréprochables.
Quelle image donnée à la population. La confiance ne peut qu’en être diminuée !
Concernant le port des Équipements de Protection Individuelle (EPI), La Poste fait preuve d’une grande intransigeance. La période de pédagogie est très vite passée à la vitesse supérieure.
Le non-respect du port des EPI est prétexte à des sanctions disciplinaires. Pour légitimer ces sanctions, La Poste s’appuie sur l’article L4121 – 2 du Code du travail sur le fondement des principes généraux de la prévention.
Depuis 2014, de nombreux accords organisent et encadrent différents dispositifs applicables aux agents du Réseau dans les domaines de leur métier et de leur évolution professionnelle.
Si FO Com a réussi depuis quelques années à prolonger les mesures individuelles qui protègent les postiers, il n’en sera pas de même à partir de janvier 2022. En effet, La Poste propose, en remplacement des sept accords existants, de passer à trois accords.
Le premier accord proposé concerne l’accompagnement des postiers dans leurs projets d’évolution professionnelle. Nous avons demandé, le temps de la négociation, la prolongation de toutes les mesures individuelles. Tous les agents doivent être couverts et aucun vide ne sera accepté.
Mesure phare: nous avons été les seuls à demander et nous avons obtenu (sous couvert d’un mandat supplémentaire) l’abondement à hauteur de 1.4 millions d’euros de l’enveloppe destinée à l’indemnité fonctionnelle complémentaire déconcentrée au niveau de chaque NOD.
Deuxième mesure phare : nous veillons depuis 2014 au maintien de l’indemnité de sortie de fonction des conseillers bancaires. Nous avons obtenu sa pérennité sous une forme différente : paiement de deux fois 100% du différentiel du variable cible des métiers (sortant /entrant). Le premier versement équivalent à 100% du différentiel sera versé automatiquement à 3 mois après la prise de fonction du nouveau poste, et le 2ème versement équivalent également à 100 % du différentiel sera quant à lui versé à la date anniversaire un an après.
Nous sommes très attachés aux dispositions préexistantes et à nos revendications légitimes, c’est pourquoi nous sommes très exigeants dans ces négociations. Vous pourrez lire la déclaration préalable FO Com concernant le projet d’accord que nous avons lu et remis à la direction lors de la dernière réunion plénière du 17 novembre.
En réunion plénière du 21 octobre, la Poste a présenté un texte d’avenant plus équilibré et reprenant une partie des revendications exprimées. L’objectif est désormais l’élargissement massif et officiel du télétravail, avec la fin des verrous pour les postiers jusqu’à présent non éligibles au dispositif mis en place en 2018. Cet accord a finalement été signé par FO, la CFDT, l'UNSA, la CFE-CGC et la CFTC.
Tour d’horizon de cet avenant et rappel complet sur l’accord initial
Élargissement du télétravail
Comme notre organisation le demandait, les « travaux portant sur des documents confidentiels ou des données à caractère sensible » seront désormais considérés comme des activités télétravaillables. Cela permet de passer d’une cible de 18 000 à 33 000 agents pouvant accéder au télétravail. Dans son ensemble, celles-ci ne sont pas modifiées par l’avenant. Cependant, la Poste s’opposait aux journées consécutives de télétravail. Nous étions alors intervenus et avons obtenu que deux jours consécutifs de télétravail puissent être accordés.
De plus, les vendredis suivis des lundis deviennent possibles car il ne s’agit pas de jours consécutifs. Outre la participation à l’achat d’un siège déjà prévu, la Poste participera désormais à l’achat d’un écran à hauteur de 100 € (ce montant a été revalorisé de 80 à 100 € ).
Par ailleurs, la Poste fournira un casque si l’agent n’en dispose pas. Charge au CHSCT de massivement s’emparer du sujet des équipements pour exiger une qualité de vie en télétravail équivalente à celle sur site.
Nouvelles conditions
Ce sera une compensation forfaitaire de 10 € mensuels pour 1 jour par semaine et 15 € mensuels pour deux jours ou plus par semaine. Il s’agit désormais d’indemnités versées « nettes et non imposables ». Il sera clairement plus avantageux de demander deux jours. Comme l’accord initial, cet avenant fera l’objet d’une toute nouvelle négociation dès le début de l’année prochaine puisque ces textes prendront fin en juillet 2022.
Pour tout savoir de l'accord
L’accord repose sur trois principes fondamentaux :
le volontariat,
l’égalité de traitement de droits et devoirs avec le reste du personnel,
et la confiance.
Un référent télétravail est à votre disposition dans chaque NOD : il est identifié, sinon il doit l’être.
Éligibilité
Le critère n’est pas la fonction exercée. L’éligibilité est fondée sur l’existence ou non d’« activités compatibles » avec le télétravail et sur l’analyse du fonctionnement de l’équipe. Sauf exception énumérée ci-dessous, la réponse « ton poste n’est pas éligible » n’est pas recevable en l’état. Vu la crise que nous avons subie, cette réponse est irrecevable.
Trois natures d'activités restent donc exclues du télétravail :
celles nécessitant d’assurer une présence physique dans les locaux de l’entreprise ;
celles « supposant qu’un postier exerce hors des locaux de l’entreprise, notamment pour les activités nécessitant une présence sur des lieux de distribution, de vente ou de prospection » ;
les activités de direction et d’organisation, comme par exemple les activités managériales en établissements et en directions territoriales en raison du rôle d’animation des équipes qu’elles impliquent ou les activités managériales d’équipes qui n’ont pas d’activités télétravaillables.
Néanmoins, en dehors des activités décrites ci-dessus, dès lors qu’un volume suffisant d’activités télétravaillables peut être identifié et regroupé, les postiers peuvent accéder au télétravail pour ces activités-là, avec l’accord de leur manager.
Conditions de passage en télétravail
L’accès au télétravail est toujours soumis à décision du N+1 mais le référent télétravail doit être informé de la demande. Le délai maximal de réponse par écrit doit être d’un mois. En cas de refus, il doit être motivé.
Modalités de recours
Le refus de la demande peut faire l’objet d’un recours auprès d’une commission de conciliation. Cette dernière doit être saisie dans les quinze jours ouvrés suivant le refus et doit se tenir dans les quinze jours suivant la saisine. Elle dispose alors de sept jours ouvrés pour rendre son avis.
Mise en œuvre
Le texte original, inchangé, propose toujours trois formules de télétravail. Le télétravail « fixe » un ou deux jours fixes par semaine (ou trois jours pour les plus de 55 ans, aidants, handicapés ou situations médicalement « particulières »). Le télétravail « flottant », formule à l’origine proposée par FO, consiste à définir un volume annuel de jours télétravaillés (25 au maximum). Les modalités sont à définir avec le N+1. Enfin, les situations individuelles inhabituelles (désorganisation des transports, pandémie, dégradations des conditions climatiques et autres situations d’urgence) peuvent donner droit au télétravail « occasionnel ». Il est cumulable avec les deux autres formules.
Reconduction automatique
Plus besoin de faire une demande chaque année : si rien n’a changé, la reconduction est tacite et automatique. Les conventions reconduites seront soumises aux nouvelles dispositions de l’avenant de 2021. Le télétravail dans le cadre d’évolutions d’organisations. En cas de réorganisations avec fermeture de site(s), le recours au télétravail sera étudié avec « une attention particulière ». La période d’adaptation : elle est de trois mois, renouvelable une fois.
Réversibilité
Le télétravail prend fin de droit en cas de changement de fonction et doit alors faire l’objet d’une nouvelle demande. En règle générale, il peut être mis fin au télétravail à tout moment par le télétravailleur ou le manager. Le délai de prévenance est d’un mois.
Vie privée
Le télétravailleur bénéficie du droit à la déconnexion. Les plages horaires durant lesquelles il peut être contacté doivent être définies dans la convention ou dans l’avenant de télétravail ; elles doivent être établies sur des bases respectueuses de sa durée journalière de travail et de son régime de travail.
Équipements
Une attestation sur l’honneur suffit désormais pour justifier de la conformité électrique de l’espace de télétravail. Un diagnostic pourra être effectué à l’initiative du postier, remboursé par la Poste jusqu’à 120 €. Un siège ergonomique sera, soit mis à disposition, soit remboursé à hauteur de 50 % du coût total avec un plafonnement à 150 €. Désormais, la Poste remboursera l’achat d’un écran à hauteur maximale de 100 €. Un repose-pied, un repose-poignet et désormais aussi un micro-casque sont également fournis sur demande.
Indemnités et tickets restaurants
Indemnités : une compensation forfaitaire de 10 € nets et non imposables est versée mensuellement pour un jour télétravaillé par semaine. Elle sera de 15 € nets par mois pour deux jours ou plus télétravaillés par semaine. Un prorata sera appliqué pour des durées de télétravail inférieures.
Tickets-restaurant : « Le postier affectés à un établissement (branche) de la Poste, non rattaché prioritairement en CTPC à un point de restauration du schéma directeur de la restauration de la Poste, peut bénéficier de l’offre du titre restaurant » (note des RH « Conditions d’attribution du titre restaurant - actualisation » de juillet 2019).
Les postiers télétravaillant et répondant aux conditions de distance et de temps de ce BRH, depuis leur domicile, seront ainsi éligibles aux tickets-restaurant ces jours-là.
Santé et sécurité
Les accidents intervenant dans le cadre du télétravail (horaires et lieu) sont présumés être des accidents de travail. Le télétravailleur bénéficie des mêmes droits que les postiers sur site (surveillance médicale, accès à l’information, intégration à l’évaluation des risques professionnels etc.). Là aussi, la formalisation du télétravail permet de limiter les litiges.
Formation
Des formations spécifiques en e-learning sont mises à la disposition des télétravailleurs et de leurs managers.
Assurance
La Poste a souscrit une assurance pour dommages et une responsabilité civile. Le postier doit cependant informer sa compagnie d’assurances de sa situation de télétravailleur. Si le lieu de télétravail est un lieu de résidence différent du domicile, la compagnie qui l’assure devra également en être informée.