Les résultats du Groupe La Poste ont été présentés le 24 février 2023. C’est une belle année pour le Groupe La Poste qui voit son résultat net croître de 11 %.Les comptes de cette année 2022 furent particulièrement impactés par la crise géopolitique, l’inflation généralisée, l’augmentation des prix de l’énergie et la remontée des taux d’intérêt.
Le Groupe La Poste a bien résisté en enregistrant un chiffre d’affaires de 35,39 Md€ (+ 2,3 %). Il est à noter que 44 % de ces résultats proviennent de l’international. Dans la continuité du plan stratégique 2020-2030 « engagé pour vous », la diversification des activités permet de consolider les résultats.
Sans les postières et les postiers rien de tout cela ne serait arrivé ! C’est leur travail au quotidien, leur adaptation permanente aux nouvelles activités, aux nouvelles organisations de travail et leur investissement qui ont permis ces bons résultats.
La Poste propose la reconduction du TPAS pour 6 mois, et ainsi sécurise les personnels actuellement présents dans ce dispositif. C’était une demande, et cela a été entendu.
En revanche, la principale attente concernait les postiers qui ont 58 ans 1/2 sans facteur de pénibilité et 56 ans pour ceux qui bénéficient de la pénibilité. Ces derniers avaient l’espoir de pouvoir, eux aussi, intégrer le dispositif. Alors que l’on propose aux salariés de travailler plus longtemps, une prolongation sans modification des mesures d’âge était LA SOLUTION pour nombre de postiers. Encore une occasion ratée par La Poste de prendre en considération les attentes de son personnel !
La Poste a lancé le projet de Maison de l’Innovation à Nantes depuis de nombreuses années. Une vraie série, qui dure depuis 2018 et devait être terminée en 2021. Telle mission impossible, de nouveaux épisodes viendront, la livraison est repoussée pour l’instant en 2024. Mais ça ne se passe toujours pas comme prévu.
Par une proposition de loi qui sera débattue le 8 juin, l’Assemblée nationale pourra enfin se prononcer sur l’allongement de l’âge légal de départ à la retraite et celui de la durée de cotisations. Le gouvernement a reçu les organisations syndicales la semaine passée sur ce sujet entre autres ; FO a rappelé sa demande de retrait de cette loi. Une immense majorité de la population est contre cette réforme que nous persistons à définir comme injuste et injustifiée.
La journée de mobilisation du 6 juin revêt donc d’une haute importance puisqu’elle permettra d’appeler solennellement les députés à prendre leurs responsabilités en se positionnant clairement du côté de la population qui les a élus.
Postières, postiers, pour que cette journée soit un succès, pour que le recul social ne soit pas une finalité, pour que notre voix soit entendue, rendez-vous tous dans la rue le 6 juin.
Le combat n’est jamais terminé et il ne faut jamais accepter une défaite car nous ne sommes qu’à un pas de la réussite.
Cette année, la deuxième semaine des vacances de Noël s’étendra du 1er au 6 janvier 2024.
Soucieuse du respect de la vie privée des postiers, FO s’est adressée par courrier à la Directrice des Ressources Humaines du Groupe La Poste afin qu’elle permette aux postiers de poser les congés 2023 jusqu’au 8 janvier 2024.
Le 16 mai 2023, la DRH nous a répondu que cette possibilité serait examinée avec bienveillance par les services RH. Lire le courrier-réponse de la DRH
Au niveau local, FO Com sera vigilante pour que cette consigne ne reste pas lettre morte. N’hésitez pas à vous rapprocher de vos correspondants en cas de doute.
Pour FO Com, il est impératif que le budget du Conseil d’Orientation et de Gestion des Activités Sociales (COGAS) voté chaque année revienne aux postières et aux postiers !
Grâce à la ténacité de FO Com, 8 millions du reliquat budgétaire 2022 du COGAS, seront enfin redistribués sous la forme de chèque culture ! Ce sont près de 162 000 postières et postiers fonctionnaires, CDI et CDD de plus 3 mois qui recevront à leur domicile, en juin :
55€ pour celles et ceux ayant un indice inférieur ou égal à 558 ou SBA équivalent temps plein de 27 519,90€,
30€ pour les autres (jusqu’au Groupe B).
Pour les postières et postiers DROM : envoi d’une carte CADO avec code d’activation, utilisable pour tout achat en raison des limites du réseau d’enseignes.
Ce chèque culture est cumulable avec celui proposé par le COGAS pour les fonctionnaires ou salariés CDI ayant un indice inférieur ou égal à 558 ou SBA équivalent temps plein de 27 519,90€ et dont la demande est à faire via l’espace Activités sociales.
Ce chèque culture est utilisable dans plus de 140 enseignes pour l’achat de billetterie, de livres, d’équipement sportif, ou de sorties… en lien avec l’offre proposée par les partenaires.Vous pouvez découvrir où le dépenser près de chez vous en suivant ce lien (attention bien choisir « Chèque Bimpli CADO Culture ») : https://app.cadostore.com/retailers-all-cado !
Le décret d’application de la loi Marché du travail du 21 décembre 2022 (Art. 4, loi n° 2022-1598) ferme la porte au licenciement pour abandon de poste qui permettait aux salariés de bénéficier des allocations chômage. Ce principe constitue « une aberration juridique » créée dans le seul but de restreindre encore un peu plus les droits des demandeurs d’emploi.
Face à la dangerosité du dispositif pour les salariés, le gouvernement avait promis des garanties dans le décret du 17 avril 2023 qui s’avèrent très insatisfaisantes. FO ne peut, par exemple, accepter qu’un salarié, dans l’impossibilité de relever son courrier (en raison d’une hospitalisation), se trouve exposé au risque d’être déclaré « présumé démissionnaire ». Aussi, FO vient de déposer un recours devant le Conseil d’Etat pour faire annuler ce décret.
Afin de comprendre les besoins de chacun pour améliorer le quotidien de tous, la BSCC développe un programme qu’elle a nommé « échangeons » et dont elle vante, en double-page, les fabuleuses vertus positives, dans son dernier numéro de « Forum Facteurs ».
Il s’articule autour de trois volets parfaitement étudiés, parait-il : écouter, agir, accompagner… On en sourirait si ce n’était pas si dramatique en fin de compte. Allons plus loin, et tant pis si l’on s’égare :
Mieux écouter les besoins du terrain. Franchement, si ça avait été le cas, ça se saurait. Entre réorganisations et décisions unilatérales, en termes d’écoute de besoins, on peut dire que la BSCC n’est pas tout à fait au diapason, si ?
Mieux agir pour améliorer les conditions de travail. En laissant par exemple plus d’autonomie aux établissements, les DE apprécieront ! « Chaque décision devra répondre à un besoin opérationnel» est-il écrit noir sur blanc dans cet article doux et sucré. Est-ce qu’un besoin opérationnel est compatible avec une amélioration des conditions de travail ? Si oui, pourquoi La Poste a-t-elle attendu un énième programme pour le mettre en place ?
Mieux accompagner le quotidien et l’avenir des postiers. Il s’agit, nous imaginons, d’un plan de recrutement, de formations volontaristes et d’investissement managérial. Cependant, le recrutement prévu ne compense même pas les départs de l’entreprise, les formations, quant à elles ont du mal à trouver preneurs et pour ce qui est de l’investissement managérial, les RE et ROP, enfin ceux qui ne sont pas encore en burn out, auront du pain sur la planche !
Pour FO Com, la BSCC fait encore fausse route : écouter, c’est bien, mais ce n’est pas entendre. Agir, c’est bien, mais si ce n’est pas en concertation, ça ne sert à rien. Accompagner, c’est bien, mais si c’est pour accompagner les postiers vers la sortie, on n’avancera pas vite. Echangeons, échangeons, qu’ils disent…
Depuis 7 ans, le droit à la déconnexion est un acquis. Il était supposé créer une frontière claire entre la maison et le travail.
Oui, mais comment faire tout rentrer dans une journée de travail qui déborde déjà ? Comment absorber la lecture de plus de 100 mails journaliers, de réunions qui viennent se greffer dans son agenda quand on avait prévu autre chose (être avec son équipe par exemple) ? Comment répondre aux sollicitions des équipes support qui ont aussi besoin de réponses, sans rapporter du travail chez soi ?
Côtés Chiffres
75 % des salariés français utiliseraient les outils numériques plus de 3 heures par jour, contre 67 % en 2016. Pour 43 % d’entre eux, le temps passé dépasse les 6 heures par jour. Un phénomène qui touche davantage les cadres, plus de la moitié d’entre eux (55 %) dépassant les 6 heures « connectés ». Parmi la population des cadres ou des managers, ils sont d’ailleurs une majorité significative à ne pas déconnecter le soir ou le week-end. Près de 68 % des managers, et de 65 % des cadres travaillent le soir après le travail, et une proportion équivalente utilise leurs outils professionnels le week-end. Ils sont même 40 % à culpabiliser lorsqu’ils déconnectent de leurs outils le soir, et 37 % le week-end.
Concernant l’utilité de ces outils qui prolifèrent au quotidien dans les entreprises, là encore, les salariés sont partagés. Près de 62 % des salariés et 69 % des cadres estiment que les messageries et autres outils permettent une meilleure réactivité dans l’échange d’information. La réalité est que si une majorité de salariés estiment que ces outils permettent une plus grande flexibilité en termes d’horaires de travail (télétravail) et l’apprécient (45 %), certains dénoncent le débordement sur la vie privée que cela peut engendrer (14 %).
La déconnexion doit s’exercer et être accompagnée. FO Com, récompensée dès 2014 pour ses travaux sur le sujet par les instances européennes et internationales, a toujours défendu le principe d’accord plutôt que des chartes. L’accord engage les parties et donc La Poste alors qu’une charte n’est qu’une déclaration de bonne intention pavée de vides abyssaux.
L’hyperconnectivité devient une règle par peur de louper une information, pour pouvoir finir ce que l’on a commencé, et ce malgré des journées bien trop longues. L’hyperconnectivité déshumanise puisque les échanges se font trop souvent par le biais des outils digitaux. Les effets sur la santé mentale ne sont pas sans conséquence dans l’entreprise, mais conduisent aussi à des dommages collatéraux (familiaux entre autres).
Le droit à la déconnexion est un état d’esprit insufflé par l’entreprise elle-même. Ce droit à la déconnexion ne peut donc s’exercer que dans un contexte serein et non dans un management de défiance ou de peur. Nous ne pouvons générer des phénomènes anxiogènes qui mettent en péril nos équipes. Le droit à la déconnexion est avant tout une prise de conscience et la volonté d’un changement dans l’entreprise comme dans la société. Chacun doit réciproquement intégrer les notions de gestion du temps, d’urgence et d’importance.
Dès 2022, FO Com a réclamé un accord de méthode sur l’Intelligence Artificielle. Nous revendiquons toujours une révision de l’accord télétravail à La Poste notamment quant à son article 5.
Aujourd’hui, FO participe à une négociation européenne sur le télétravail et le droit à la déconnexion, preuve s’il en était, que c’est un axe majeur dans nos organisations de travail, partagé par les représentants du patronat comme par les organisations syndicales. La négociation devrait aboutir à un accord qui sera transposé dans nos législations nationales (directive). Mais en attendant sa transposition et face aux changements profonds à venir dans l’organisation de La Poste, celle-ci devrait anticiper. Les enjeux sont importants et vitaux pour toutes et tous.
Machine arrière toute ! La BSCC ( la branche service courrier colis) supprime les
coupures méridiennes pour les prochaines réorganisations !
Pourtant, il y a encore peu de temps, elle s’appuyait sur les innombrables avantages que
cette satanée coupure avait sur la santé des agents. Elle était devenue un incontournable
dans toutes les nouvelles organisations de travail.
Bref, sur ce sujet, notre fédération ne va pas se plaindre puisque nous avons toujours
contesté l’instauration de cette mesure.
Sauf que...
La Poste vient, parallèlement à cela, de limiter l’éligibilité aux tickets restaurant à
ceux qui bénéficient d’une coupure méridienne !
Pas de coupure méridienne, pas de tickets restaurant !
En agissant de la sorte, La Poste prive de nombreux agents de ce « petit plus », important
pour certains et même indispensable pour d’autres. Elle peut bien augmenter la valeur
faciale si les plus demandeurs de cette aide ne peuvent plus en profiter !
Nous demandons à la BSCC de revoir dans les plus brefs délais le Bulletin RH concerné.
Nous exigeons de La Poste de revoir sa copie car si la coupure méridienne ne semble
plus être une nécessité, concernant les postiers, se restaurer décemment reste vital.