Définition de posture selon le dictionnaire : Attitude particulière du corps (…), spécialement lorsqu’elle est peu naturelle ou peu convenable.
Définition de posture selon La Poste : Attitude particulière d’obéissance du cadre : savoir dire oui sans se plaindre, ne pas émettre une quelconque opinion, accepter, considérer que tout va bien…
C’est un terme qu’on entend de plus en plus lors des entretiens professionnels ou lorsqu’on ne souhaite pas faire évoluer un collègue. Combien de cadres ne semblent plus avoir la bonne « posture » ? Beaucoup et de plus en plus !
Les résultats du Groupe La Poste ont été présentés le 29 février 2024. Les résultats des deux filiales La Banque Postale et GeoPost, historiquement moteurs de croissance du Groupe La Poste ne sont pas aux rendez-vous. Les comptes de cette année 2023 furent également impactés par le contexte économique avec une inflation qui demeure toujours élevée, par la disparition d’une partie des contrats des imprimés publicitaires, et de surcroit, par les taux toujours élevés. On constate donc un résultat net divisé par deux soit 514 M€ pour un chiffre d’affaires en légère hausse de 2,4 % soit 34,07 Md€. C’est la diversification des activités qui permet de consolider ses résultats.
Tous les postiers ont subi et ont su s’adapter à cette crise de 2023 avec des plans d’économies dans toutes les Branches. Sans leur résilience et leur travail, rien ne serait possible.
Nous célébrons cette année les 80 ans du programme du Conseil national de la Résistance, qui est le fondement de notre modèle social. Créée en 1945, la Sécurité sociale obligatoire en est directement issue. Elle n’a jamais cessé de démontrer son efficacité : concernant la prise en charge des risques sociaux d’abord, offrant un haut niveau de protection sociale à l’ensemble de la population, son rôle indispensable d’amortisseur des crises – encore démontré en 2008 lors de la crise financière ou en 2020 pendant la pandémie de Covid –, ou sa capacité à pouvoir évoluer et prendre en charge de nouveaux risques, comme le vieillissement de la population, la dépendance ou les maladies chroniques…
Depuis près de quatre-vingts ans, elle a toujours été l’objet de débats. Encore la semaine dernière, à l’occasion d’une table ronde organisée au CESE par la Confédération européenne des syndicats, on m’a demandé si notre système de sécurité sociale était dépassé.
Les plus libéraux y voient une contrainte, voire une atteinte à la liberté individuelle. Sur le plan économique, ils y voient aussi un coût pénalisant la compétitivité. Mais ils oublient, ce faisant, qu’il n’y a guère de liberté individuelle sans droits collectifs et que, au-delà de ses dépenses, la Sécurité sociale est avant tout porteuse de développement et d’activité économiques.
FO a toujours été attachée à ce modèle. Elle n’a jamais cessé d’agir pour le préserver et continuer à le développer. La pandémie de COVID-19 a prouvé la solidité et la pertinence du modèle français de protection sociale. Loin d’être dépassé, il a montré qu’il est parfaitement adapté aux défis contemporains.
Pour Force Ouvrière, il est de notre devoir de défendre notre modèle social
Mais il est attaqué depuis ses origines – sur son caractère obligatoire, sa gouvernance, sur ses sources de financement, sur les missions qui lui sont confiées ou retirées, sur les dépenses qui lui sont imputées de manière indue. Le modèle de la Sécurité sociale résiste encore, mais les différentes contre-réformes qui se sont succédé depuis une trentaine d’années conduisent à affaiblir son rôle d’atténuation des inégalités et de rempart contre la pauvreté.
Encore une fois, les va-t’en-guerre du social reviennent en force dans le débat public. Prescriptions de médicaments, indemnités journalières, affections de longue durée sont autant de pistes régulièrement évoquées pour réaliser des économies sur les dépenses de santé… Quasiment un an après la réforme des retraites qui a reculé l’âge légal de départ à la retraite et allongé la durée de cotisation, les demandeurs d’emploi sont dans le viseur du gouvernement.
La semaine dernière, nous avons cosigné – les numéros un des cinq organisations syndicales représentatives – une tribune dans Le Monde pour demander au gouvernement de cesser de taper sur les chômeurs! Notre modèle social serait un frein au retour au plein emploi. L’objectif est de rendre les demandeurs d’emploi responsables de leur chômage en lieu et place de l’entreprise et de l’État, et de baisser l’indemnisation, tant dans son montant que dans la durée de versement de l’allocation chômage – on évoque désormais douze mois!
Pour Force Ouvrière, il est de notre devoir de défendre notre modèle social au service des travailleurs et de leurs familles. À l’occasion des 80 ans du programme du CNR et de la mise en place de l’une des plus belles réalisations sociales, nous avons à cœur de porter nos revendications pour défendre et pérenniser notre modèle social.
Grâce a l’intersyndicale : pétition et appel à la grève le 2 avril 2024, La Poste annonce l’abrogation des notes CC et CCR de janvier 2024. Mais de nouvelles notes devraient paraître…
L’objectif affiché de La Poste reste la mobilité à tout va des chargé.es de clientèle!
Promise par le Président lors de sa campagne de 2017, repoussée en 2020 en raison de la crise sanitaire, puis abandonnée en 2022, le projet de loi sur le Grand Âge et l’autonomie est devenu une Arlésienne.
En avril 2023, en plein conflit sur les retraites, afin de pallier cette promesse, le gouvernement lançait un projet de loi sur « la société du bien vieillir en France ». Dans un contexte tendu, l’examen de cette PPL (ProPosition de Loi) était discuté à l’assemblée nationale et adopté le 23 novembre dernier. Au cours des débats parlementaires, un amendement de l’opposition, voté par tous les groupes politiques de l’assemblée, précisait qu’une loi de programmation pluriannuelle définira d’ici la fin 2024 les moyens financiers et humains permettant d’assurer le bien vieillir des personnes âgées. La ministre de la Santé en poste, au nom du gouvernement, en prenait même l’engagement…
Mais comme dit l’adage : « Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent » !
Lors de la présentation de cette loi au Sénat, le 30 janvier dernier, le gouvernement a une nouvelle fois renié son engagement par la voix de sa nouvelle ministre de la Santé, prétextant que « l’article 24 de notre constitution ne retient pas la notion de loi de programmation pour le secteur médico-social… ». Elle promettait toutefois, et c’est un euphémisme, qu’une loi simple serait prise pour le grand d’âge… sans pour autant en préciser les tenants et aboutissants.
En un mot, circuler, il n’y a plus rien à voir ! Pas surprenant puisque lors de son discours de politique générale, le nouveau 1er Ministre n’a nullement évoqué de loi sur le grand âge, au grand désespoir des acteurs de la santé.
Déjà peu ambitieuse, la proposition de loi sur le « bien vieillir », rebaptisée en décembre, juste pour la COM, proposition de loi «portant diverses mesures relatives au grand âge et à l’autonomie » a vu son contenu sévèrement amputé après son passage au Sénat. Ainsi, exit la mesure obligeant les EHPAD privés lucratifs à consacrer une partie de leurs bénéfices (jusqu’à 10 %) à l’amélioration de l’hébergement de leurs résidents, ainsi que l’obligation pour tous les EHPAD de communiquer à la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) le ratio du nombre d’encadrants rapporté au nombre de résidents.
Terminée également la « Conférence nationale de l’autonomie », le scandale « Orpea » et, plus généralement, le constat de la financiarisation du secteur de la vieillesse, n’ont-ils donc pas suffit ?
De même, sûrement pour éviter de «stigmatiser» les acteurs du secteur privé, l’ambition d’amélioration de la qualité des prestations et la transparence des EHPAD sont revues à la baisse.
Depuis des années, les associations et les professionnels du secteur, les organisations syndicales, dont Force Ouvrière, répètent inlassablement que pour faire face aux besoins, il faut créer des dizaines de milliers de postes tant en EHPAD que pour le maintien à domicile. Dans ce sens, une loi de programmation pluriannuelle qui chiffre précisément les besoins était plus que jamais nécessaire.
Pour Force Ouvrière, si le gouvernement a su programmer 413 milliards d’euros sur 7 ans (2024-2030) pour le budget des armées, il doit proposer et faire voter une Loi qui programmerait 10 milliards d’euros sur 5 ans pour la dépendance et donner les moyens financiers et humains pour l’appréhender.
D’ici 2030, le financement de l’autonomie devrait, pour être à la hauteur des enjeux, s’élever à plus de 10 milliards d’euros ! Pour Force Ouvrière, la gestion de la perte d’autonomie est un enjeu social incontestable et personne ne peut se sentir immunisé face à ce risque. Le prévenir, le prendre en charge financièrement, garantir à chacun le droit de vivre décemment, ce n’est pas juste une question de solidarité mais toute la philosophie, le fondement de notre système de protection sociale.
La Branche Service Courrier Colis se lance dans un projet de développement des Carrés PRO dans les PPDC.
Jusqu’alors, il était possible pour un particulier de se rendre dans un établissement courrier et d’y retirer une lettre recommandée ou un colis avisé par le facteur. A partir du 15 mars et pour une bascule progressive prévue jusqu’à fin juin, ces espaces ne seront désormais dédiés qu’aux professionnels. Lifting des locaux, formation des personnels, merchandising ciblé, et hop, le pro se sentira vraiment chez lui dans un espace commercial où il sera véritablement prioritaire ! Fini la file d’attente derrière un particulier mécontent.
Les agents du courrier bénéficieront des mêmes outils que ceux du Réseau, auront les mêmes responsabilités qu’un Chargé de Clientèle et répondront à l’appellation : Chargé de Clientèle Espace Pro. Oui, là pour le coup, ce n’est pas très original.
FO Com s’interroge toutefois sur les conséquences de ce plan de développement car à terme et compte-tenu de la baisse probable de fréquentation, ces Carrés Pro nouvelle génération pourraient fermer, puisqu’insuffisamment rentables. Les positions de travail concernées, seraient donc supprimées sur l’autel des futures réorganisations. Il faut aussi souligner que la plupart de ces positions de travail sont occupées par des personnes en situation de handicap ou de restrictions médicales. La fermeture des Carrés Pro entrainerait donc leur licenciement car il deviendrait impossible de les reclasser ailleurs.
Côté bureaux de poste, il va falloir s’interroger sur le dimensionnement des locaux (pour y stocker le flux de colis par exemple) et des horaires d’ouvertures pour accueillir les ex-clients particuliers des Carrés Pro. Quant au rebond commercial qu’espère tant l’entreprise, est-il sérieux de croire que le client pressé qui n’a qu’une idée en tête : retirer son courrier ou son colis, va être à l’écoute d’une proposition de souscription à un abonnement téléphonique, une assurance habitation ou un crédit à la consommation ?
FO Com ne peut être contre l’initiative d’accueillir le client au bon endroit. Toutefois, nous serons vigilant sur les réelles raisons du dispositif que La Poste veut mettre en place. Nous serons attentifs au maintien des collègues sur les positions de travail, ainsi qu’à leur formation et leurs bonnes conditions de travail.
L’intersyndicale demande le retrait pur et simple des deux instructions concernant les CC et CCR!
NON à la dégradation des conditions de travail ! NON aux mesures mises en place unilatéralement pas La Poste et qui remet en cause tous les accords protecteurs!
FO Com et l’intersyndicale se mobiliseront jusqu’à obtenir le retrait et exiger de nouvelles négociations.