La Poste : Le Figaro plus estrosiste qu'Estrosi
Source Marianne
Sûr de son fait, le nouveau ministre de l'Industrie, Christian Estrosi a affirmé que le
changement de statut de La Poste était une obligation qui découlait de la directive européenne de 1997. Affirmation largement relayée par Le Figaro qui omet de préciser que ce changement de
statut n'est en rien une obligation mais une décision politique et industrielle assumée par le gouvernement et la direction de la Poste.
Interrogé par sur France-Info sur le changement de statut de La Poste, le "tout récent" et "très investi" Ministre de l’Industrie, Christian Estrosi n’a pas hésité une seconde pour affirmer que
ce changement de statut était une «obligation» qui découlait de la directive européenne de 1997.
Largement suffisant pour que Le Figaro s’approprie l’affirmation pour en faire un titre à la Une de son site : « La Poste : le changement de statut est une obligation européenne ». Le mécanisme est désormais routinier : le ministre parle, Le Figaro relaye.
A la décharge du site du figaro.fr, l’article montre que l’affaire se révèle un poil plus complexe exliquant que le changement de statut « n'est pas une obligation légale, mais le président de La Poste Jean-Paul Bailly a souvent répété que pour affronter ses futurs concurrents, La Poste avait besoin de nouveaux capitaux et que cela passait par un changement de statut » écrit le journaliste.
Un choix politique et indutriel assumé
Largement suffisant pour que Le Figaro s’approprie l’affirmation pour en faire un titre à la Une de son site : « La Poste : le changement de statut est une obligation européenne ». Le mécanisme est désormais routinier : le ministre parle, Le Figaro relaye.
A la décharge du site du figaro.fr, l’article montre que l’affaire se révèle un poil plus complexe exliquant que le changement de statut « n'est pas une obligation légale, mais le président de La Poste Jean-Paul Bailly a souvent répété que pour affronter ses futurs concurrents, La Poste avait besoin de nouveaux capitaux et que cela passait par un changement de statut » écrit le journaliste.
Un choix politique et indutriel assumé
De son côté, le porte-parole du PS, Benoit Hamon a répliqué au ministre de l’Industrie qualifiant ses propos de « mensonges » : « La directive européenne prévoit la
mise en concurrence, elle ne prévoit absolument pas le fait que l'on doive privatiser la Poste. Il n'y a aucun article de la directive européenne qui concerne le statut de la Poste au sens où
il faudrait la faire passer de statut public à une société anonyme ».
Lors d’un entretien à l'AFP, Christian Estrosi a quelque peu modéré ses propos: « ce n'est pas une obligation, c'est une conséquence: s'il n'y avait pas de concurrence, il n'y aurait pas besoin de s'adapter et, dans ces conditions, changer le statut est le choix le plus performant ».
Adaptation, choix de la performance.
Pour le dire autrement, Estrosi reconnaît ici que le changement de statut n’est en rien une obligation, mais un choix politique et industriel assumé et validé par le gouvernement et la direction de la Poste.
Lors d’un entretien à l'AFP, Christian Estrosi a quelque peu modéré ses propos: « ce n'est pas une obligation, c'est une conséquence: s'il n'y avait pas de concurrence, il n'y aurait pas besoin de s'adapter et, dans ces conditions, changer le statut est le choix le plus performant ».
Adaptation, choix de la performance.
Pour le dire autrement, Estrosi reconnaît ici que le changement de statut n’est en rien une obligation, mais un choix politique et industriel assumé et validé par le gouvernement et la direction de la Poste.
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