INFO du territoire: Belfort - la Poste sous le choc...
Le même bureau de Poste a enregistré, hier, son deuxième vol à main armée en sept jours. L’agence est fermée jusqu’à nouvel ordre et des CRS sont attendus en renfort.
Selon Didier Riff, le directeur de Franche-Comté de l’enseigne la Poste, la série de braquages que connaît l’entreprise depuis le début de l’année est rare au plan national. Depuis le 13 janvier, les bureaux de Belfort et Bavilliers ont connu trois braquages et deux tentatives de vol à main armée. Hier, par exemple, l’agence postale du 117 avenue Jean-Jaurès a été victime de son second vol à main armée en sept jours.
Comme le 14 février, un jeune homme vêtu d’une veste de survêtement, d’un jean noir, d’un bandana et d’un foulard, a menacé, hier matin vers 9 h 35, un guichetier avec une arme de poing, en présence de trois clients.
« Je me suis rendue compte de ce qui se passait au moment où il disait donne le pognon et les 50 aussi », explique une femme, présente dans le bureau.
L’argent, un fond de caisse d’environ 1.500 euros, a été jeté dans un sac vert puis l’individu est reparti à pied. Il est suspecté d’avoir déjà commis le vol à main armée du 14 février. À l’époque, il avait tiré un coup de feu, sans créer d’impact dans le plafond ou un des murs, laissant penser que le coup avait été tiré avec une arme d’alarme.
Reste que ce second braquage a choqué le personnel présent. Deux des trois agents vivaient leur second braquage en une semaine. Une employée, très choquée, a été hospitalisée. La cellule post-agression et le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) ont été activés. Et une psychologue, spécialisée dans les traumatismes provoqués par les vols à main armée, rencontrera à la mi-mars les agents volontaires.
De son côté, la direction régionale était consciente que le personnel pouvait faire jouer son droit de retrait. Elle a donc décidé de fermer son bureau des Vosges jusqu’à nouvel ordre. Les clients devront se rendre à Belfort Théâtre.
« Nous en profiterons pour nous pencher sur le renforcement de la sécurisation de ce bureau », souligne Didier Riff. « Nous envisageons de faire tourner le personnel qui assurera les heures d’ouvertures du bureau Jean-Jaurès. »
Hier soir, Didier Riff a assisté à une réunion en préfecture. Il a demandé le renforcement de la surveillance de ses bureaux de la Poste de l’agglomération belfortaine. Les CRS étaient attendus en soirée.
Quant à Patrick Charton, délégué CGT à la Poste, il s’étonnait que sa direction attende un deuxième braquage pour réagir.
Pascal CHEVILLOT
Source : http://www.estrepublicain.fr/actualite/2012/02/22/belfort-la-poste-sous-le-choc Publié le 22/02/2012