«Le mal-être au travail : une réalité mais pas une fatalité»
La Poste a mis en œuvre un plan santé sécurité au travail qui couvre la période 2010-2013. Dans ce plan, elle prend l’engagement de « renforcer son action à tous les niveaux de l’organisation pour protéger la santé physique et mentale des postières et des postiers, au quotidien et dans les changements».
Ce plan est articulé autour d’un certain nombre de grandes lignes directrices. On n’en citera que quelques-unes :
* renforcer la prise en compte de l’impact humain des changements lors de leur conception en y associant notamment les services de santé sécurité au travail ;
* maintenir toute nouvelle organisation significative pendant une durée d’au moins 18 mois;
* donner à chacun le sens et la visibilité nécessaire dans tout projet d’évolution d’organisation;
* prendre en compte les situations individuelles lors de la définition des organisations ;
* construire dans chaque établissement important ou territoire un plan d’actions «Vie au travail » en associant les postiers et en concertation avec les organisations syndicales.
Quelles réalités sur le terrain?
Des réorganisations conduites à la hussarde, en avertissant les organisations syndicales au dernier moment et sans une réelle étude des risques professionnels liés aux nouvelles pratiques, nouveaux matériels, véhicules,… sont légions.
Quant aux effets de cette politique, les indicateurs témoignent d’un mal être au travail grandissant au fil des années, qui touche toutes les catégories de personnel, cadres et non cadres, fonctionnaires et salariés,…
Le taux d’absentéisme pour maladie est passé de 5,42 jours en 2008 à 5,93 jours en 2010. La durée des arrêts pour maladie s’est accrue entre 2008 et 2010 avec une augmentation de plus de 5% des arrêts supérieurs à 30 jours. Le nombre de jours d’absence pour maladie des cadres et cadres supérieurs a augmenté de plus de 7 % sur la même période.
Le nombre d’accidents de travail est en hausse de plus de 8 % entre 2008 et 2010, le nombre de jours d’arrêt de travail consécutivement à ces accidents de plus de 16 %.
Source : rapports sociaux de La Poste et statistiques DRHRS/DPSST