La Négociation Annuelle Obligatoire s’est achevée en mars. Nous avons signé l’accord ayant largement fait évoluer les propositions initiales de l’entreprise, y compris celle des cadres supérieurs. Pour les groupes A et B n’étaient prévues initialement que des augmentations individuelles.
La Poste doit prendre conscience que son exigence envers vous devient démesurée et contre-productive. Votre carrière est scrutée au nom de la posture et sur l’autel d’objectifs de plus en plus irréalisables. La Poste doit entendre que vous êtes des acteurs essentiels de la bonne marche de l’entreprise.
Il y a quelques semaines, FO Com vous proposait de répondre à un questionnaire concernant vos conditions de travail. Il est temps désormais de vous proposer la seconde partie de notre questionnaire qui tourne autour des sujets suivants : votre évolution professionnelle, vos salaires, votre façon de manager, … En somme, un focus sur votre carrière et ses perspectives.
La première partie sur les conditions de travail a permis à FO Com de recueillir des centaines de témoignages.
Le but de cette enquête est double :
Recueillir des informations opposables à La Poste qui, souvent, porte une image déformée de la condition des cadres
Pouvoir construire des revendications qui remontent de la base dans lesquelles les cadres se reconnaitront.
Tout cela est totalement anonyme et concerne tous les cadres quelle que soit la Branche, y compris les filiales (experts, commerciaux et opérationnels) à partir de la classe III.
Cliquez sur le lien [ici] ou le QR code (sur l’affiche) pour participer. Attention, le lien ne fonctionne que si vous êtes déconnecté du réseau « Poste ».
Définition de posture selon le dictionnaire : Attitude particulière du corps (…), spécialement lorsqu’elle est peu naturelle ou peu convenable.
Définition de posture selon La Poste : Attitude particulière d’obéissance du cadre : savoir dire oui sans se plaindre, ne pas émettre une quelconque opinion, accepter, considérer que tout va bien…
C’est un terme qu’on entend de plus en plus lors des entretiens professionnels ou lorsqu’on ne souhaite pas faire évoluer un collègue. Combien de cadres ne semblent plus avoir la bonne « posture » ? Beaucoup et de plus en plus !
La formation demeure un sujet peu abordé, pourtant… La Poste change et les métiers évoluent. Pour preuve alors que l’encadrement diminue dans toutes les Branches, une seule connait une nette évolution positive : les services support & structure.
Au total, 1 737 postes de cadres et cadres supérieurs ont disparu au courrier et au réseau quand 1 027 ont été créés au support et à la structure entre 2021 et 2022 (source Bilan Social). Ceci est une réelle preuve de la mutation des métiers. On est en droit d’affirmer que les managers opérationnels sont une espèce en voie de disparition au profit des cadres experts.
Changer de métier permettrait à de nombreux cadres d’envisager une nouvelle carrière, une évolution vers d’autres horizons. Mais pour cela il faudrait mettre en place plus de passerelles et construire une stratégie de formation, vraie et cohérente, celle qui permet une mise à niveau dans les nouveaux métiers. Quant à ceux et celles qui veulent rester dans leur métier, il est bien compliqué de se former sur d’autres sujets que des sujets techniques. Et ce qu’il y a de plus compliqué encore, c’est d’obtenir une formation en présentiel !
On pourrait passer sous silence la formation initiale. Bien sûr, on nous opposera le nombre de cadres embauchés après un parcours d’alternance sans nous donner des chiffres précis. Mais qu’en est-il des cadres promus ou des cadres recrutés à l’externe peu ou pas formés ou pire, formés des mois après leur prise de poste ? Doit-on rappeler que la formation professionnelle est une obligation légale ? La Poste devrait se pencher plus sérieusement sur ce sujet.
Quand sur le terrain l’objectif est quantifié en jours/agents, le bilan social fait apparaitre des euros… De toutes les façons, nous ne sommes dupes de rien : une petite information technique glissée dans une réunion, et hop une petite transformation en heures de formation.
La formation n’est pas qu’un chiffre. Elle permet à chacun d’être à niveau et à l’entreprise d’intégrer ses propres salariés aux changements qui s’imposent tout en en pérennisant des savoir-faire et des compétences déjà acquis. FO Com attend de La Poste qu’elle propose des plans de formation transparents au sein desquels les besoins des cadres seraient clairement identifiés (projets professionnels) et utiles pour l’avenir de chacun.
Il devient urgent que La Poste prenne conscience que vous êtes de plus en plus sous pression, que votre autonomie se réduit, que votre investissement n’est pas valorisé à sa juste valeur ! Lancez-vous dans ce 1er volet centré sur les conditions de travail au quotidien : [Lien vers le questionnaire] [Lire le tract]
L’entretien annuel, exactement nommé « entretien d’appréciation ou management de la performance », est supposé être un acte managérial important. Un temps qui permet à l’appréciateur de faire une synthèse des échanges de l’année écoulée et à l’apprécié de pouvoir faire remonter un certain nombre de besoins de formation ou d’évolution professionnelle par exemple. Ce n’est donc pas un moment anodin.
L’entretien se déroule en 3 temps qui doivent être respectés, car ils ont chacun leur propre sens :
L’évaluation de l’année permet de faire le point sur ses compétences techniques voire de comportement. Elle s’appuie sur des faits que l’évaluateur apporte. Il ne s’agit pas d’un moment d’introspection ou d’auto-évaluation. Vous n’avez pas à répondre au « et toi, tu te situes où ? ». C’est donc au manager d’évaluer même s’il est important pour l’apprécié d’apporter ses propres résultats afin de s’appuyer sur des faits et non se baser uniquement sur une opinion ou un ressenti. C’est cette étape qui sera notée. L’évaluation de référence est le B. L’excellence doit se justifier par des faits exceptionnels comme une notation en dessous doit être parfaitement étayée.
Concernant la fixation des objectifs, il s’agit d’une étape cruciale puisqu’elle est supposée conditionner l’année à venir. L’essentiel est d’obtenir des objectifs chiffrés qui sont un indicateur permettant de mesurer la progression. Ces objectifs doivent surtout être ATTEIGNABLES pour être RÉALISABLES ; ils doivent être en lien avec la stratégie de l’établissement ou du service pour avoir du sens.
Le projet professionnel qui est un élément de l’entretien est souvent ignoré ou réalisé « pour la forme ». C’est très dommageable et ce pour deux raisons : d’une part cela permet de lister les formations dont vous pourriez avoir besoin et d’autre part, d’évoquer son avenir au sein de l’entreprise ou ailleurs. Il s’agit souvent d’une partie de l’entretien sur laquelle on passe parfois un peu trop rapidement.
Quel que soit votre statut (cadre, cadre supérieur ou cadre stratégique), l’entretien annuel n’est pas un ring où l’on règle les comptes. Vous avez à votre disposition un espace vous permettant de rédiger des remarques avec un délai pour le faire avant signature.
À ce propos, signer ne signifie pas que vous êtes d’accord, mais que l’entretien a bien eu lieu et marque le début du délai de recours. Si vous souhaitez en faire un ou obtenir des réponses quant à l’entretien d’appréciation, n’hésitez pas à contacter votre correspondant local ou rendez-vous sur notre site http://www.focom-laposte.fr/cadres/. Nous vous conseillerons en toute discrétion ou vous défendrons ouvertement selon votre choix.
Au risque de décevoir, le Père Noël n’existe pas et un cadre est bien tenu a des horaires. D’ailleurs pour une grande majorité des cadres de la classe III, cela doit clairement apparaitre dans les horaires collectifs.
Un cadre en classe III (ou qui n’est pas sous convention de jours) est soumis aux 35 heures par semaine et compensé en cas de dépassement ? Et oui ! C’est la loi ! N’en déplaise à certains.
Comme tout peut être entendu, de « tu t’organises mal ! » à « mais personne ne te demande de rester après tes horaires ! », pensez à noter vos heures, c’est recevable auprès d’un tribunal. Et si vous ne voulez pas en arriver là, respectez les horaires collectifs. Enfin, si d’aventure, vous deviez dépasser, actez auprès de votre N+1 que vous êtes autorisé à dépasser !
Et ce pour 2 raisons :
Lorsque vous dépassez vos horaires et que vous n’êtes pas payés, tout le monde ferme les yeux sur ce « travail dissimulé ». En d’autres termes, vous démontrez qu’il peut y avoir du travail pour deux, mais comme cela ne déclenche pas de compensation, ce n’est ni vu, ni connu… ni reconnu !
Votre salaire, par ailleurs bien inférieur à la moyenne des cadres en France, ne justifie en rien la reconnaissance du travail que vous effectuez au quotidien !
A La Poste, il est un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre : le coup de chapeau. Ce geste qui permettait une promotion ou un poste prestigieux récompensait une carrière qui n’aurait pas été vaine. Aujourd’hui, le coup de chapeau a disparu.
De plus en plus de cadres voient leur poste supprimé au détour d’une réorganisation sans obtenir pour autant une proposition de poste concrète. Bien au contraire, ils occupent des postes au niveau de fonction supérieur sans la promotion qui va avec.
La Poste se vante d’être un « employeur responsable (qui) agit en faveur d’un emploi de qualité et mène une politique sociale volontariste tournée vers l’insertion, l’inclusion et la diversité, qui participent à l’attractivité de l’entreprise ». Pourquoi dans ce cas, les seniors sont-ils bien souvent les premiers dommages collatéraux des réorganisations ? La Poste laisse s’échapper des compétences, s’étioler des volontés. En revanche, elle développe aigreurs et regrets.
Pour FO, avoir 50 ans ou plus n’est pas une maladie. En revanche, c’est un creuset de compétences et une source de savoir dont La Poste devrait tirer profit par la mise en place de dispositifs de tutorat et des promotions de fin de carrière par exemple… D’ailleurs avec l’âge de départ à la retraite qui a reculé et qui mènera la plupart des cadres à 67 ans, il serait temps que La Poste fasse des propositions concrètes sur le sujet ! Cette demande, nous la portons régulièrement à la Poste.
Si vous rencontrez des difficultés, si vous avez des questions concernant votre situation, n’hésitez pas à contacter votre correspondant FO local.
Le baromètre d’engagement des cadres à La Poste nous a interpellé parce que certains résultats semblent être en totale contradiction avec ce que nous constatons dans les territoires et ce, dans toutes les Branches.
C’est pourquoi, nous allons sur ces prochaines semaines diffuser deux enquêtes avec des questions pragmatiques qui concernent tous les cadres du Groupe. Bien sûr l’anonymat sera préservé.
Plus vous serez nombreux à répondre, plus nous pourrons argumenter nos revendications à l’aide de vos remarques.
Il y a plus de 97 000 cadres à La Poste, cela représente 40% du personnel. Ce n’est pas un nombre anodin.
La 1ère partie de ce questionnaire touche au quotidien des cadres : les conditions de travail. Prenez les quelques minutes qu’il vous faudra pour répondre et rendez-vous à la rentrée pour le prochain. [Répondre au questionnaire]