INFO : Hauts-de-Seine - braquage "éclair" (Hum!) au centre de tri de la Poste
Le centre de tri de la Poste de Villeneuve-la-Garenne a été la cible de braqueurs bien entraînés et manifestement bien renseignés.
Un spectaculaire braquage a frappé le centre de tri de la Poste de Villeneuve-la-Garenne, dans la nuit de jeudi à vendredi. Vers 2h30, une équipe de malfaiteurs s’introduit sur le site, la plate-forme industrielle courrier (PIC), à deux pas du cinéma Mégarama. De hautes grilles avec des barrières en protègent l’entrée.
Une fois dans la cour, ils se dirigent vers les quais de chargements où les camions viennent récupérer leur cargaison de courriers et de colis.
C’est par ces issues qu’ils pénètrent dans le gigantesque entrepôt. Selon les versions, ils sont quatre, cinq, voire sept hommes. La bande semble bien entraînée et bien renseignée. Tous ont revêtu la panoplie du braqueur : une tenue sombre et des gants. Ils ont le visage dissimulé par une cagoule ou un masque. Les truands, manifestement chevronnés, sont lourdement armés. « Ils avaient des fusils d’assaut et des pistolets », assure un postier.
Dans le bureau blindé
Sous la menace de leurs armes, les assaillants se font ouvrir ce que les postiers appellent la « cabine ». C’est dans ce bureau protégé par des portes blindées que sont stockés les objets de valeur comme les recommandés spéciaux, etc. Ils obligent alors un postier à charger les paquets répartis dans une vingtaine de sacs dans leur véhicule, une puissante Audi, et prennent la fuite avec ce butin. Le raid n’a pas duré plus d’une demi-heure.
« Ils sont restés calmes et avaient l’air jeunes », confie un salarié du centre de tri de la Poste. « J’étais sur un autre quai et donc pas au cœur de l’action, mais j’ai aperçu des silhouettes en noir », ajoute un autre. Pendant tout le temps que dure l’opération, les braqueurs ne perdent pas leur sang-froid. Ils ne tirent aucun coup de feu. « Il n’y a pas eu de violence contre les collègues », confirme un postier. Le dossier est immédiatement confié à la PJ départementale. A ce moment de la nuit, une petite centaine des 450 agents de la Poste se trouve sur la PIC. Cette plate-forme dessert les Hauts-de-Seine ainsi qu’une partie des Yvelines et du Val-d’Oise.
En début de matinée, les camions jaunes avaient repris leur ballet sur les seize quais de la PIC. Vers 8 heures, la direction de la Poste a mis en place une cellule psychologique avec une assistante sociale et un médecin afin d’écouter les postiers choqués. « Ils ont ciblé les objets suivis, indique-t-on à la direction de la Poste. Ce sont des colis et des recommandés avec une valeur déclarée. Avec ce système, ils se retrouvent sur un parcours surveillé et assuré. La traçabilité est totale. On sait exactement où et à quel stade ils se trouvent. Nous avons également mis en place un dispositif pour informer nos clients… » C’est ce genre de paquet qui est utilisé pour les achats et les ventes d’or par correspondance. Hier soir, le préjudice était encore en cours de chiffrage. « De toute façon, on connaît seulement la valeur déclarée. Il y a peut-être une différence avec la valeur réelle », glisse un proche du dossier.
La Poste a diligenté une enquête interne, en lien avec la PJ.
Olivier Bureau
Source : Le Parisien Publié le 09.02.2013
Nb : Et maintenant, les PIC ! L’étonnant est que le braquage ait pu durer 30mn !