Mutualisation - Métiérisation - Re-Mutualisation… La boucle est donc bouclée !
Il y a 11 ans, La Poste a explosé la DORH qui fonctionnait parfaitement bien, pour revenir aujourd’hui, au point de départ ! Quel gâchis ! Quel temps perdu ! Que de dépenses pour rien !
Depuis des mois, FO n’a de cesse de dénoncer le déploiement des nouvelles modalités de télétravail à la DSRH.
En effet, l’accord télétravail du 27 juillet 2018 et l’avenant du 4 novembre 2021 ne sont pas respectés et/ou interprétés au moins disant pour les personnels.
La direction des services de ressources humaines (DSRH) est en première ligne du « faire, défaire, refaire et redéfaire » de la politique de ressources humaines de la Poste. De la direction des opérations des ressources humaines (DORH) en 2001 à la DSRH en 2018, en passant par les centres de services de ressources humaines (CSRH métiers) en 2011, les réformes de la filière des RH se sont succédées. Faire et défaire a été le fil conducteur, dont on a du mal à comprendre la finalité.
Ce pilotage à vue, au gré des décisions successives de nos dirigeants, a résulté sur une désorganisation continue des services de ressources humaines et un accroissement du mal-être des collègues. Le projet, « servir le développement » s’est traduit par la suppression d’emplois et de sites, la perte de compétences et un manque de formation. Comme si cela ne suffisait pas, le groupe la Poste a décrété le programme « servir le développement 2 » qui consiste en une énième transformation majeure de la filière des ressources humaines.
Nouvelles orientations de SLD 2 pour la DSRH : accélération de l’évolution des métiers, gestion administrative du personnel et de la paie (GAPP) via l’automatisation, la numérisation et l’intelligence artificielle. Pour le groupe, les collègues doivent être opérationnels alors qu’ils n’ont pas les formations adaptées. Peu importe, le siège a décidé que le terrain doit s'exécuter, sans se soucier de la faisabilité qui met le personnel en grande difficulté. Pour nous, tout va trop vite ; il faut laisser le temps aux agents de s’approprier les nouveaux processus. Transfert d’activités vers les établissements dans les branches alors que nos collègues dans les établissements sont déjà « à l’os ». De plus, les ressources humaines ne sont pas leur métier et ils ne sont pas formés.
Transfert d’activités vers les postiers qui se voient contraints de rentrer leurs données via m@vieRH sans accompagnement.
Non-remplacement des formateurs.
Il n’est pas concevable que les formateurs spécialisés dans la gestion administrative du personnel et de la paie disparaissent compte-tenu de la technicité que la paie des salariés et des fonctionnaires requiert, sans compter les constantes évolutions des systèmes d’information et des nouvelles applications. La formation doit être considérée comme un investissement, pas comme une dépense.
Non-remplacement des responsables des ressources humaines
Pour notre organisation syndicale, le périmètre de la direction des services de ressources humaines est très large et les ressources humaines de proximité sont indispensables au personnel et aux directions des centres de services des ressources humaines.
Non-remplacement des chargés de la qualité de vie au travail
Notre syndicat conteste que la priorité du groupe ne soit plus la qualité de vie au travail. Le signe donné par le groupe la Poste ne va absolument pas dans le bon sens ! Il ne faut pas oublier que « renforcer la présence de responsables des ressources humaines de proximité » était issu de l’accord sur la qualité de vie au travail du 22 janvier 2013, dont tout le monde connaît la genèse. La destruction de notre métier et de notre savoir-faire, engendrant la détérioration de nos conditions de travail, est la conséquence de cette stratégie de transformation de la filière des ressources humaines.
De la DORH en 2001 à la DSRH en 2018, en passant par les CSRH métiers en 2011, les réformes de la filière RH se sont succédées. Faire et défaire a été un fil conducteur, dont on a du mal à comprendre la finalité : Mutualisation, puis métiérisation pour recommencer par une remutualisation !
Ce pilotage à vue, au gré des décisions successives de nos dirigeants, a eu pour conséquence une désorganisation continue des services RH et un accroissement du mal être des collègues.
Le projet,« Servir Le Développement »s’est traduit par la suppression d’emplois et de sites, la perte de compétences et un manque de formation. Qui plus est, comme si ce n’était pas assez, Le Groupe La Poste a décrété le programme« Servir Le Développement 2 »qui consiste à une énième transformation majeure de la filière RH.
Les mots clés de La Poste : Mobilité • Flexibilité • Optimisation des coûts • Adaptation • Performance, etc.
Les mots clés de FO : Reconnaissance • Bien être du personnel • Amélioration des conditions de travail Augmentation des salaires • Sauvegarde de notre métier et de notre savoir-faire, etc.
Être unis aujourd’hui, c’est nous permettre d’exister demain !
La transformation majeure de la DSRH s’inscrit dans la continuité de l’accord Servir Le Développement que FO n’a pas signé. Cette réforme est principalement guidée par une politique de réduction drastique des coûts, synonyme de dégradation des conditions de travail.
Les maîtres mots de La Poste relatifs à l’évolution des métiers GAPP (Gestion Administrative du Personnel et de la Paie) sont : « automatisation, digitalisation, intelligence artificielle ». Ce qui se traduit par des pertes d’activités, des suppressions d’emplois et du mal-être de collègues.
Il en découle une perte de sens du travail, des tâches répétitives sans attrait et des directives qui changent parfois dans la même journée. On déplore aussi un manque de communication et d’information, des fiches « pas à pas » envoyées par mail faisant office de formation. […] Tous ces dysfonctionnements et désorganisations entrainent une surcharge de travail insupportable pour les collègues. Il devient urgent que La Poste revoit sa méthode de conduite du changement.
L’accord concernant l’ensemble des personnels de la DSRH est la conséquence de la mobilisation des collègues de la DO2P, des CSRH Réseau, SF et Transverse lors de la journée de grève du 30 novembre 2017 à l’appel des organisations syndicales FO, CGT, SUD et CFTC. Cette mobilisation (+ de 30 %) a été une réussite étant donné que les revendications répondaient aux attentes des personnels des CSRH. Pour FO, au vu de la deuxième version de l’accord DSRH, dans l’intérêt des personnels, les négociations doivent continuer. La Poste peut et doit faire mieux !
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« Des avancées, mais le compte n’y est pas ! »
Le texte d’accord 2018 – 2021 « avenir des métiers de la gestion RH et Paie relatif à la valorisation des métiers, des parcours professionnels et des conditions de travail en CSRH » est proposé par la DSRH. Analyse FO de l’accord dans les grandes lignes :
Structure fonctionnelle :
6 métiers GAPP :
Gestionnaire RH / Technicien RH Paie. Proposition La Poste: II.2/II.3/III.1
Rappel revendications FO :
– le grade de base II.3.
– le III.1, entre autre, pour les personnels actuellement en II.3 tels que les animateurs fonctionnels, les référents techniques, les gestionnaires RH référent en production, etc….
Seulement le niveau de fonction III.1 serait uniquement pour certains gestionnaires sous conditions de transmission des savoirs et de tutorat. Or, ces compétences « clés » définies par la DSRH sont déjà acquises depuis longtemps et inscrites dans le référentiel de 2013 !