Depuis plus de deux ans, à l’occasion de l’ouverture du chantier intitulé « Perspective+ » concernant les Directeurs de Secteurs, FO Com a insisté pour que soient intégrés tous les cadres du Réseau dans une large réflexion sur leurs métiers et leurs conditions de travail.
Nous avons été entendus, et une concertation est actuellement en cours sur les fonctions d’encadrement au Réseau. Ainsi, lors d’une bilatérale organisée le 18 septembre, nous avons énoncé un certain nombre de revendications issues du terrain.
Le sujet le plus sensible tient au manque de personnel (absence de comblement des postes vacants, absence de remplaçants sur les métiers de l’encadrement, besoin d’encadrants de proximité supplémentaires sur les secteurs étendus ou à fortes portées managériales).
Nous revendiquons un « Responsable de l’Espace Commerciale » (REC) et un « Responsable d’Exploitation » (RE) par secteur, les moyens nécessaires et une plus grande autonomie de gestion. Les cadres qui le souhaitent doivent pouvoir opter pour les JRS (Jours de Repos Supplémentaires). Nous exigeons le respect du droit à la déconnexion, la mise en place de réels parcours de carrière définis et ouverts et la mise en place de règles précises et transparentes au niveau des viviers (certains y restent 2 ans sans proposition).
L’attractivité de la carrière passe par la rémunération, le pesage des postes, et la mise à niveau rapide des grades et classifications. La transparence sur l’attribution des parts variables et une réelle négociation des objectifs annuels restent une nécessité pour un travail en confiance. Le choix du télétravail doit rester ouvert. La création d’une position support concernant les contrôles (poids de la conformité sur les fonctions au quotidien) se doit d’être analysée.
Nous avons souligné notre incompréhension concernant l’échec à « l’écrit RAP » de postiers pourtant appréciés excellents. Le chevauchement des attributions du REC et du RE comme les délégations de plus en plus importantes en provenance du DS doivent faire l’objet d’une réflexion. Quant au « Responsable Clientèle Particuliers » (RCPart), il ne peut plus remplir son rôle de montée en compétence des conseillers financiers dès lors qu’on lui demande d’être à 100% sur la gestion de son portefeuille et des portefeuilles vacants.
Les attributions ont énormément évolué depuis « les clés de la réussite » et il est temps de clarifier tout cela. FO Com reste attentive sur le résultat de ces échanges, nous continuons d’agir à vos cotés !
Mais que se passe-t-il donc dans la tête de nos dirigeants en cette rentrée 2020 ? Petit florilège de propos, remarques, initiatives, actions ou inactions…
Sous couvert d’une simplification du référentiel des fonctions, La Poste organise ici ce que certains qualifient déjà de « grand nettoyage ». Servir Le Développement (SLD) opère un tri entre ceux qui resteront dans la filière projet et ceux qui seront rattachés… ailleurs !
La Poste après maintes sollicitations a dévoilé les conditions d’octroi de la prime COVID. Au-delà de la faiblesse des montants proposés, les DAST semblent bien avoir été oubliées. FO demande aujourd’hui à La Poste de corriger cette injustice et agit. Il est bien temps de donner du sens à cette gouvernance.
La dernière CDSP nationale sur le plan de continuité a eu lieu le 30 avril, la prochaine est programmée mi-juin… Heureusement que le siège a souhaité une reprise du dialogue social !
ET PENDANT CE TEMPS…
Les organisations mises en place, souvent sans concertation avec les organisations syndicales, verront l’ouverture de la majorité des bureaux, même en période estivale. Du jamais vu depuis plusieurs années : les élus ont su se faire entendre de La Poste en imposant une ouverture minimum de 12 heures hebdomadaires faisant fi des difficultés d’organisation. Relevons au passage, la volonté déjà exprimée de quelques DR de ne pas attribuer de moyens supplémentaires cet été.
Le confinement serait à l’origine du report de certaines promotions par RAP.
L’absence de concertation et d’information sur le sujet traduit, une fois encore, une sorte de carence dans la prise en compte des intérêts des postières et des postiers. Et pour cause, ces décisions ne sont pas sans conséquences pour nombre d’entre eux (gains sur traitement ou salaire retardés, départ en retraite différé…).
Ils sont au front depuis le début de la crise sanitaire, présents, malgré les conditions de travail dégradées, la peur de la maladie, l’absence de transports en commun, une situation familiale pas forcément simple à gérer en cette période de pandémie…
C’est bien leur présence qui détermine les possibilités d’ouverture des bureaux et permet de rendre les services de base liés à l’accessibilité bancaire.