NÎMES : Forte mobilisation du personnel de Colis-Poste ce jeudi 29 novembre 2012
Le personnel de Colis-Poste Nîmes était en grève hier, jeudi 29 novembre 2012.
Cette journée d’action et de grève nationale portait sur des revendications salariales et plus largement sur des questions d’emplois. En effet, l’agence de Nîmes fait partie avec Fréjus et Limoges d’un chantier de réflexion de la Poste visant à transférer la responsabilité des agents Colis-Poste vers le service de distribution “lettres”.
Ce changement aurait pour conséquence de transférer l’ensemble du personnel de Colis Poste Nîmes vers l’ancien centre de tri à Nîmes à l’horizon fin 2013, début 2014. Un chemin inverse donc quand on se souvient qu’il y a quelques années, ces mêmes salariés avaient été transférés dans des locaux flambants neufs à la Route de Saint-Gilles (face à la nouvelle Caisse d’Allocation Familiale de Nîmes).
Ce jeudi, ce sont donc 90 % des effectifs selon la CGT (équivalent à 21 tournées) qui se sont mobilisés à Nîmes, une tendance proche des mobilisations des agents dans les autres Colis-poste au niveau national.
Une forte mobilisation afin d’exprimer un mécontentement face au flou de la direction de La Poste et face aux craintes sur la perte des avantages spécifiques liées à l’organisation actuellement en place. Mais aussi, comme l’indique la CGT de Nîmes, sur les menaces de suppression d’emplois comme à chaque réorganisation.
Aujourd’hui, un calendrier de négociations officielles et une démarche d’accompagnement est en cours. Toutefois, le personnel reste sur ses gardes et envisage, si nécessaire, une nouvelle mobilisation.
Source : http://www.objectifgard.com/2012/11/30/
Nb : Manager, c’est l’art de faire réussir les entreprises humaines ; en ce qui concerne « La Poste », nous avons l’impression que ce qui caractérise actuellement ses managers c’est le manque de compétences techniques et humaines ainsi que l’absence de réflexions ; bien sur, selon l’adage, « faire et défaire, c’est toujours travailler…
Mais, il est évident que nous sommes arrivés à un point où le management doit trouver de nouvelles façons de faire travailler les postiers ensemble ; il faut redonner confiance aux postiers. Il ne faut pas oublier que nous évoluons dans des systèmes ouverts, où la coercition ne peut plus fonctionner. D’autant que la surproduction de règles ou de contraintes a au final un effet inverse à celui recherché (hum!).
Pour qu'une entreprise fonctionne bien, il faut faire confiance à la bonne volonté des salariés, il est établi depuis longtemps que la coopération diminue les coûts et augmente la qualité. Le travail des managers à « La Poste » devrait donc être de créer des communautés d'intérêt plutôt que de produire ou de mettre en œuvre des règles et des procédures...
A noter qu’à « La Poste », comme dans toutes les entreprises, la coopération et la mise en place des systèmes d'évaluation, voire de rémunération de plus en plus individualisés sont incompatibles ; comment voulez-vous qu’avec ce type de règles, les individus trouvent un intérêt à travailler ensemble?!
A la distribution, le système en voie de disparition (mais parfois encore parfois en place) était intéressant car il n'avait été décidé ni créé par personne ; il s'était mis en place progressivement et il fonctionnait plutôt bien. Les facteurs organisaient leurs tournées comme ils le voulaient. En échange, ils étaient libres… Bien entendu, ce système de confiance mutuelle devait être adapté en fonction des évolutions des tournées à couvrir par les facteurs. Mais cette adaptation se faisait par la concertation et surtout sans détruire l'accord implicite qui existait entre les facteurs et leur direction…