Rémunération, reconnaissance, perspectives…Les cadres en première ligne
La lecture du baromètre d’engagement nous montre que les cadres, dans leur majorité, s’inquiètent de l’avenir du Groupe et des orientations stratégiques, dans un contexte de ralentissement économique et un environnement technologique en évolution très rapide (IA).
Cette inquiétude est d’autant légitime que les cadres sont particulièrement engagés pour le développement de l’entreprise, dans le respect de ses valeurs, et notamment de ses missions de service public. Malheureusement, leur engagement au quotidien n’est pas toujours reconnu par le Groupe !
Comme nous l’avions fait lors du cyclone Chido qui s’est abattu sur Mayotte fin décembre 2024, les élu(e)s FO Com ont voté favorablement la résolution présentée au CSE Central mettant en place le Protocole Sinistre (une Aide Pécuniaire Non Remboursable) pour les collègues postiers de la Réunion, sinistrés après le passage du cyclone Garance. Les montants définis et alloués sont :
NIVEAU DE COTATION
MONTANT
Niveau 1 : dégâts mineurs (cave, garage…)
600€
Niveau 2 : destruction partielle de l’électroménager et/ou du petit mobilier indispensable
1500€
Niveau 3 : destruction partielle du mobilier et destruction totale de l’électroménager
3500€
Niveau 4 : destruction totale du mobilier et destruction totale de l’électroménager
5500€
Aide au véhicule endommagé (si nécessaire aux déplacements domicile-travail)
400€
Les demandes doivent être faites auprès du Réseau des Assistants Sociaux de La Poste, qui définiront le niveau de l’aide en fonction de la sinistralité.
IMPORTANT : pour les postiers adhérents de La Mutuelle Générale, de la Tutélaire ou de l’APCLD (Association de solidarité dans le domaine de la santé et du handicap à La Poste et Orange), un dossier d’aide complémentaire peut être réalisé, via toujours le Réseau des Assistants Sociaux de La Poste, auprès de chacun de ces organismes.
A NOTER : les postiers retraités réunionnais sinistrés peuvent également se faire connaitre auprès des Assistants Sociaux de La Poste afin de pouvoir bénéficier d’une aide auprès des organismes La Mutuelle Générale, la Tutélaire ou l’APCLD, s’ils en sont toujours adhérents.
Parce que pour FO Com, le Social, c’est aussi la Solidarité !
Alors que l’accord qui régit le télétravail à La Poste a initialement été négocié en 2018, celui-ci et ses différents avenants cesseront d’être applicables au 30 juin 2025. Difficile de croire que La Poste veuille revenir sur cette nouvelle modalité de travail grandement adoptée.
Pour autant, la fin de validité arrive bel et bien. Dans ce contexte, La Poste a proposé de poursuivre l’aventure mais uniquement à travers quelques paragraphes et seulement trois petites pages dans l’accord QVCT (Qualité de Vie et Conditions de Travail), et avec une fin de négociation à fin mars.
FO Com a revendiqué et obtenu que l’accord télétravail fasse l’objet d’un accord à part entière et que soit donné le temps nécessaire pour le négocier.
Les inégalités entre les femmes et les hommes demeurent profondément ancrées dans nos sociétés, touchant des domaines variés comme l’éducation, la vie personnelle et le milieu professionnel. Les femmes continuent de faire face à des écarts salariaux persistants, à des obstacles à la progression de leur carrière ainsi qu’à des discriminations. Parallèlement, elles supportent une charge disproportionnée de responsabilités familiales et domestiques, souvent non reconnue, limitant leur autonomie économique et sociale.
Ces inégalités prennent une dimension encore plus marquée lorsqu’elles concernent les femmes en situation de handicap.
Celles-ci subissent une double peine, cumulant les discriminations liées au genre et celles associées au handicap. Cette situation entraîne une marginalisation accrue où les difficultés se renforcent mutuellement, les plaçant dans une position de grande vulnérabilité sociale et économique. Pourtant, ces femmes restent souvent invisibles dans les statistiques et les politiques publiques, rendant leurs difficultés encore plus dures à combattre.
Un accès limité à l’éducation et au marché du travail
Si la participation des femmes au marché du travail en France a considérablement augmenté au cours des 50 dernières années, réduisant l’écart avec les hommes de 31,2 points en 1975 à 6,3 points en 2020, cette avancée ne bénéficie pas de manière équitable aux femmes en situation de handicap. Leur taux d’emploi n’est que de 42 %, bien inférieur à celui des femmes de la population générale (68 %). Cette exclusion professionnelle est renforcée par un taux de chômage plus élevé. En 2023, selon l’AGEFIPH, 12 % des personnes en situation de handicap étaient au chômage, contre 7 % pour l’ensemble de la population. L’absence de données spécifiques pour les femmes en situation de handicap met en lumière un manque de statistiques genrées en France, ce qui limite la compréhension précise de leurs difficultés sur le marché du travail.
Ces inégalités trouvent, en partie, leur origine dès le parcours éducatif. Bien que les filles en situation de handicap obtiennent souvent de meilleurs résultats scolaires, elles sont moins encouragées à poursuivre des études supérieures par rapport à leurs homologues masculins. Les attentes des parents et des enseignants les orientent fréquemment vers des filières restreintes, réduisant leurs perspectives professionnelles dès le départ. Cette orientation éducative genrée limite leur accès à des emplois qualifiés et bien rémunérés, les confinant à des postes précaires.
Une précarité renforcée et une surexposition aux violences
Sur le marché du travail, les femmes en situation de handicap font face à une précarité exacerbée par des stéréotypes de genre cumulés à ceux liés au handicap. Lors des recrutements, elles doivent surmonter des préjugés multiples : doutes sur leur sérieux, suppositions sur leurs compétences professionnelles ou des idées reçues concernant leur « potentiel ». Aux stéréotypes de genre – tels que des perceptions de faiblesse ou de manque d’ambition – s’ajoutent ceux liés au handicap. Cette accumulation de barrières les maintient dans une situation de vulnérabilité économique et sociale, révélant l’urgence de politiques publiques pour promouvoir leur inclusion et leur autonomie.
L’accès à la formation professionnelle représente également un défi majeur pour ces femmes. Leurs responsabilités familiales, combinées à des problèmes d’accessibilité, limitent considérablement leurs opportunités de se former. Cette situation est d’autant plus préoccupante dans des secteurs d’avenir comme l’informatique, la technologie et les sciences, où les femmes sont déjà sous-représentées.
En outre, l’accès aux postes de pouvoir demeure particulièrement limité, illustrant une ségrégation verticale persistante. Elles sont désavantagées par rapport aux hommes handicapés et aux personnes « valides » pour atteindre les professions les plus élevées et les postes de direction. Par exemple, seulement 1 % des femmes handicapées en emploi occupent des postes de cadres, contre 10 % des hommes handicapés, 14 % de l’ensemble des femmes et 21 % de l’ensemble des hommes. Ce plafond de verre est renforcé par un manque d’accès à des formations de qualité, limitant leurs perspectives de carrière et leur autonomie financière, et les confinant souvent à des emplois peu qualifiés et précaires.
Cette précarité professionnelle aggrave les inégalités salariales : 64 % jugent leur rémunération insuffisante, contre 49 % pour l’ensemble des salariés. Leur accès restreint aux promotions et postes bien payés renforce cette inégalité, impactant aussi leurs pensions de retraite, souvent plus faibles en raison de cotisations réduites.
Par ailleurs, une étude de l’IFOP en 2022 révèle une surexposition alarmante des femmes handicapées aux violences physiques et sexuelles. Près d’une femme en situation de handicap sur quatre (23 %) a subi des violences conjugales, contre 15 % pour l’ensemble des femmes et 13 % pour les hommes handicapés. Concernant les violences sexuelles, près d’une sur cinq (16 %) a été violée, soit une proportion nettement supérieure à celle des femmes en général (9 %) et des hommes handicapés (9 %). Ces chiffres soulignent la vulnérabilité accrue des femmes en situation de handicap face aux violences.
Un appel à l’action
A l’occasion du 8 mars 2025, journée internationale des droits des femmes, FO Com réaffirme que l’égalité entre les femmes et les hommes, que vous soyez en situation de handicap ou non, est un enjeu de justice sociale qui ne peut plus attendre. Pour combattre efficacement ladite double peine, il est indispensable de mettre en place des politiques publiques inclusives, de produire des statistiques genrées pour mieux comprendre et traiter les inégalités et de déconstruire les stéréotypes persistants. L’engagement pour l’égalité des femmes en situation de handicap n’est pas seulement une question de justice sociale, c’est un impératif pour construire une société plus inclusive, équitable et respectueuse de la dignité de chacun. Chaque pas vers leur émancipation est un progrès pour l’ensemble de la société. Il est temps d’agir concrètement pour que ces femmes, trop longtemps invisibilisées, puissent pleinement exercer leurs droits et réaliser leur potentiel.
Par une décision gouvernementale, depuis le 1er mars 2025, en cas d’arrêt maladie ordinaire, les fonctionnaires sont désormais rémunérés à hauteur de 90 % du traitement indiciaire et indemnitaire contre 100 % auparavant. Cette mesure imposée par le gouvernement Bayrou dans le budget 2025, vient accroître leurs difficultés financières et réduire encore un peu plus le pouvoir d’achat, participant ainsi à la paupérisation des fonctionnaires.
Alors que les arrêts de maladie augmentent fortement en raison de la dégradation des conditions de travail, cette décision résonne comme une double peine.
Le 1er mai demeure un des symboles essentiels de l’engagement syndical : celui de la solidarité, de l’action collective et de l’internationalisme. Il s’agit bien de la « journée internationale pour les droits des travailleurs » et non une « fête du travail » que nous laissons à Pétain et à ses nostalgiques.
Dans ce cadre, FO Com appelle tous les adhérents mais aussi, plus largement, tous les salariés et fonctionnaires, qu’ils soient actifs ou retraités, à manifester, en ce jour, fort de symbolisme, et riche d’histoire, pour obtenir la satisfaction de ces revendications essentielles :
Abrogation de la réforme des retraites
Augmentations des salaires, traitements et pensions
Sauvegarde de notre modèle de protection sociale.
Ce 1er mai 2025 est également l’occasion pour FO de réaffirmer que nous ne participerons ni à l’instrumentalisation ni à l’intégration des organisations syndicales dans une économie de guerre, synonyme de renoncement et d’abandon des revendications des travailleurs.
Jeudi prochain, manifestons pour « le pain, la paix, la liberté », garants de l’égalité, de la fraternité.
Chaque 28 avril, depuis 1996, la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail propose un thème sur la prévention des accidents et maladies professionnels dans le monde entier. Elle commémore également les travailleurs morts ou blessés au travail.
Cette année, l’Organisation Internationale du Travail a choisi comme thème la digitalisation et l’intelligence artificielle et ses impacts sur la santé et la sécurité. Vous trouverez ci-contre notre publication « Santé et Sécurité au Travail n°9 »
Pour FO Com, la santé et sécurité au travail, c’est tous les jours ! Afin que chacun, à travers le monde, puisse travailler dans des conditions optimales, nous sommes tous acteurs et à tous les niveaux. Agents, managers, assistants sociaux, préventeurs, personnels infirmiers, médecins du travail, …
Les négociations concernant le projet d’accord proposé par la Branche Service Courrier Colis ont démarré le 7 avril. Pour rappel FO Com n’avait pas signé le dernier accord (voir le tract)
Lors de cette première réunion, FO Com a réaffirmé sa volonté de parvenir à un accord, mais pas à n’importe quel prix ! Voici quelques-unes de nos revendications :
Un système de décompte des heures supplémentaires permettant une bonne fois pour toute de faire démonstration du travail réel effectué par les agents et ce, pour toutes les catégories de la classe I à la classe III comprenant les encadrants de proximité.
Un cadrage précis concernant la préparation et la distribution des imprimés publicitaires.
La réaffirmation du respect de l’utilisation des moyens de locomotion (distance et emport maximal) tel que prévu par le document (évolution de la tournée de distribution) issu du chantier normes et cadences de l’accord de 2017 et qui, n’en déplaise à certains, est encore en vigueur !
Les normes d’utilisation du vélo cargo en cours de déploiement sur le territoire.
La révision complète du process actuel concernant les EAP.
L’insertion du volet concernant la DEXCIL dans le cadre de l’accord BSCC.
Le bilan social complet de la BSCC avant toutes négociations concernant un nombre de CDI.
L’état de toutes les distorsions fonctionnelles avant toutes négociations au niveau d’un volet de promotion.
L’augmentation significative du pourcentage de la part de management attribué au ROP.
Avec FO Com, soyez certains de notre engagement pour obtenir du plus et du mieux. Avec FO Com, vous êtes assurés d’être défendus par un syndicat qui ne lâchera rien ni personne.
LES IMPACTS DE LA DIGITALISATION ET DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE (IA) sur la sécurité et la santé des travailleurs
Ce dossier, en lien avec le thème de la journée mondiale de la santé et sécurité au travail proposée chaque année depuis plus de vingt ans par l’Organisation Internationale du Travail, va explorer l’influence et surtout les conséquences de l’Intelligence Artificielle sur le monde du travail. FO Com souhaite ici alerter sur les conséquences de cette mutation : l’intelligence artificielle et la digitalisation ne doivent pas se faire au détriment de la santé et du bien-être des travailleurs.