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FOcom Poste 06

informations generales

Augmentation du capital : La scène et les coulisses

24 Février 2011, 08:54am

Publié par FOcom Poste 06

Le Conseil d’administration s’est réuni le 10 février 2011 pour examiner le dispositif d’augmentation du capital de La Poste et aborder certaines de ses conséquences, notamment en matière de gouvernance. Sur ce dernier point,  des interrogations et des incertitudes demeurent. Il appartiendra aux futurs administrateurs désignés par la CDC d’y répondre et de les lever.

Rappel sur la valorisation de La Poste

La valeur initiale de La Poste ayant été fixée à 3 milliards d’euros (1 milliard de capital social + 2 milliards de réserves), l’apport de 2,7 milliards portera donc les fonds propres à 5,7 milliards.

Cet apport se décompose en 450 millions d’actions de 6 euros chacune. Conformément à l’annonce faite par le président de la République le 19 décembre 2008, la contribution de l’État s’élèvera à 1,2 milliard et celle de la CDC à 1,5 milliard. À l’issue du versement, l’État détiendra 73,68 % du capital et la CDC 26,32 %.

La valeur initiale de l’entreprise après recapitalisation (5,7milliards), se distingue de sa valorisation économique (9milliards) laquelle correspond à un potentiel estimé à l’aune du plan Ambition 2015.

Modalités de la souscription

Après validation par le conseil d’administration et l’assemblée générale des actionnaires, un échéancier sera mis en œuvre: les 2,7 milliards seront «libérés» en trois tranches, échelonnées et réparties ainsi :

Avril-Mai 2011: Versement de 1,05 milliard. Soit 466,667 millions par l’État et 583,333 millions par la CDC.

1er mars 2012-30 avril 2012: versement identique.

1er mars 2013-30 avril 2013: versement de 600 millions. Soit 266,667 par l’État et 333,33 millions par la CDC.

Clauses particulières

Deux cas de figure sont envisagés :

Si les objectifs d’Ambition 2015 sont atteints ou dépassés, la valeur de La Poste serait rehaussée. Afin de conserver, dans ce cas de figure, sa quote-part de capital, la CDC s’est engagée à verser un « complément » à l’État. Une première tranche de 338 millions correspondrait à la réalisation d’Ambition 2015; une seconde tranche dite de « compensation», se déclencherait en cas de dépassement de l’objectif. Elle serait plafonnée à 700 millions (chiffres révélés par Mme Lagarde cet automne)

En revanche, si la valeur de La Poste venait à baisser, en raison de résultats décevants ou de dépréciations, l’État s’engage à «dédommager » la CDC en lui rétrocédant une part de ses 73,68 % de capital…

Si l’on comprend bien, La Poste n’engrangerait pas de prime pour fruit de ses efforts et, le cas échéant, endosserait un surcroît de tutelle pour sanction de ses déboires... Ce système de bonus-malus ne doit pas, non plus, faire oublier que les actionnaires aspirent à un rendement conséquent : jusqu’à 25 % du résultat pour l’État ; et 8 % à 14 % d’investissement pour la CDC. Sans doute nous répondra-t-on qu’il est honorable, pour La Poste, de faire fructifier l’argent public…

Actionnariat du personnel

La loi du 9 février 2010 et les statuts de La Poste rendent possible la souscription d’actions par le personnel, à condition que ces parts demeurent minoritaires… Il sera, dès le mois d’avril, demandé à l’assemblée générale de déléguer sa compétence au CA afin qu’il puisse augmenter le capital de La Poste, à hauteur de 2 %, en émettant des actions réservées aux adhérents d’un plan d’épargne entreprise. L’article 13 de la loi précise que certaines de ces actions peuvent être gratuites. La mise en œuvre, compte tenu de sa complexité, demandera un certains temps.

Calendrier :

10 février 2011: Le CA autorise le président de La Poste à signer le contrat de souscription entre la République Française, la CDC et La Poste.

6 avril 2011: L’assemblée générale des actionnaires autorise l’augmentation du capital.

8 avril 2011: L’assemblée générale des actionnaires, une fois la 1re souscription d’actions effectuée, valide une liste de 12 administrateurs dont 3 représenteront la CDC et 9 l’État. Rien ne change pour les 7 représentants des salariés, élus le 16 novembre 2010.

courant avril : Un CA est convoqué pour élire le président de La Poste. Les commissions de l’Assemblée nationale et du Sénat devront valider cette élection, officialisée ensuite par un décret pris en Conseil des ministres.

NB: Ayant été informée du «protocole d’investissement » des actionnaires, la Commission européenne n’a pas formulé d’objections, sans pour autant délivrer d’autorisation expresse. Rien n’empêche, donc, un tiers d’engager un recours contre cette opération. En outre, des institutions, telle l’AMF (Autorité des Marchés Financiers), doivent encore donner leur feu vert, ainsi que les autorités de contrôle de certains pays européens. Il s’agit de la Roumanie, du Portugal et de Chypre, dont on connaît par ailleurs la compétence et la rigueur.

Pour conclure: les coulisses obscurcissent la scène…

Les modalités d’augmentation du capital de La Poste sont désormais connues. Il n’en va pas de même pour le «pacte d’actionnaires», accord confidentiel permettant aux intéressés de « fixer entre eux certaines règles du jeu non incluses dans les statuts ».D’aucuns qualifient d’occulte ce type de transaction. En effet la légalité du procédé n’est pas une caution de transparence. Cela signifie que des éléments clés nous manquent pour apprécier la teneur et la valeur de l’engagement réciproque de l’État et de la CDC. Si d’aucuns peuvent s’accommoder d’une telle opacité eu égard à des intérêts privés, comment l’admettre quand le bien public est en jeu?

Cette opacité doit être dissipée, d’autant que les responsables de la CDC nous ont déjà, par leurs déclarations, donné des pistes… En bref :

La CDC aurait obtenu un «droit de regard sur les décisions essentielles de la société» (M. de Romanet, les Échos, 15 septembre 2010). Autrement dit, les trois administrateurs de la CDC disposeront d’un droit de véto sur l’État, majoritaire et seul garant des missions de service public ! François Bloch-Lainé disait pourtant : « la CDC peut tout faire, sauf ce qui déplait à l’État ». Est-ce encore de saison? Fausses querelles, objecteront certains, dans la mesure où tous les capitaux sont publics ainsi que les organismes concernés. Sauf que l’État ne se réduit pas à la définition de personne morale de droit public, celle-ci fut-elle, comme la CDC, née en 1816 sous la Restauration et bénéficiant du statut «d’établissement spécial ».

L’État doit-il s’amputer d’une prérogative cruciale, doit-il s’autolimiter dans son rôle essentiel? Nous sortons alors du droit pour entrer dans la philosophie politique. Au-delà de cette considération, si la CDC et l’État coïncidaient en tout, M. de Romanet pourrait-il affirmer «Nous (la CDC) devons être riches et prospères, et cela crée un décalage avec l’État qui est pauvre et en difficulté» (Audition du 6 juillet 2010 – Commission des finances du Sénat).

En invoquant «la rentabilité de son investissement», la CDC ne s’attache pas seulement aux choix stratégiques de La Poste. Elle songe aussi à la productivité. Ce terme n’est pas un gros mot. Le tout est d’en fixer les bornes. Or chacun aura retenu l’invitation à se montrer «d’autant plus rigoureux sur la valeur de certains engagements en matière sociale» (M. de Romanet). Comment les postières et les postiers ne frémiraient-ils pas en découvrant pareille déclaration?

Le surcoût des missions de service public, que les compensations de l’État ne comblent pas, inquiètent la CDC. Celle-ci cherche, au sens propre, à s’assurer : «des mécanismes de protection pour la CDC sont prévus si ces compensations se réduisaient dans le futur » (M. de Romanet - Libération du 9 novembre 2010). Or n’est-il pas dans le rôle de la CDC de soutenir les missions d’intérêt général? Les activités de La Poste sont diverses mais forment un tout : on ne peut dissocier le service public du reste, s’investir uniquement dans les domaines les plus lucratifs.

La Poste est un bloc. Quand on s’y engage, c’est partout, dans tous ses métiers. Avec La Banque Postale qu’elle considère comme «une quasi - filiale», la CDC constituera de facto un pôle financier public. Il faut donner un sens à ce pôle, à travers une contribution résolue aux missions de service public. Et ne surtout pas donner l’impression de se défausser.

À plusieurs reprises, la CDC s’est montrée désireuse de participer aux organes de gouvernance: vœu naturel d’un actionnaire par ailleurs titulaire d’un droit de véto. Mais de quels organes s’agit-il et jusqu’où s’étendrait cette participation? La présence directe dans les filiales, un moment évoquée, a semble-t-il été écartée. Gageons que les prochains mois seront éclairants à cet égard.

Plutôt que d’attendre l’enseignement des faits, nous attendons des représentants de la CDC qu’ils précisent leurs intentions devant le Conseil d’administration. Nous n’ignorons pas que la transparence est une notion à intensité variable. Toutefois, les citoyens et les salariés de La Poste sont en droit de connaître l’essentiel de ce qui lie les coactionnaires.

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Recrutements 2011 à La Poste, pas de quoi pavoiser !

22 Février 2011, 11:22am

Publié par FOcom Poste 06

A grand renfort médiatique, la direction de La Poste a annoncé 4 000 recrutements en 2011 (cf. article précédent dans le blog).

Dans les faits, les 4 000 recrutements ne sont pas acquis. En effet, l’annonce précise que 2 500 postes sont des recrutements en alternance. Rien ne garantit donc dans les faits l’obtention d’un CDI en fin de la période d’apprentissage,  même s’l y a  réussite à l’examen.

La précarité n’existerait plus !?

Dans de nombreux services, les contrats en alternance ne sont que des «bouche-trous» une semaine sur deux,  avant d’être remerciés.

La Poste affirme qu’elle a éradiqué la précarité  dans l’entreprise, mais les CDD étant partiellement remplacés par des  intérimaires ou de la formation en alternance sans CDI, la précarité demeure !!!

Où est le mieux !?

Si La Poste médiatise sur les recrutements, elle reste étonnamment muette sur le nombre de départs prévus sur la même période, d’autant que le taux de remplacement semble se  maintenir toujours à 1 remplacement pour 5 départs !

En clair, cela n’a rien de rassurant, contrairement à ce qu’elle veut nous faire croire, et malgré les bénéfices dégagés en 2010, avec uniquement le recrutement de 1500 CDI, La Poste reste sur la même ligne en matière d’emploi, celle qui s’est traduite par 13 800 départs non remplacés en un an !

Si, comme elle communique, La Poste veut résoudre le problème de la souffrance au travail, des mesures plus sérieuses devront être prises…

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Comment décompter les absences liées aux intempéries ?

21 Février 2011, 10:45am

Publié par FOcom Poste 06

De nombreux salariés n’ont pas été en mesure d’effectuer leur prestation de travail en raison des intempéries et des conditions climatiques dangereuses des dernières semaines. 

L’employeur est-il en droit de leurs décompter des jours des congés payés ?

La réponse est non : lorsque le salarié est empêché d’effectuer sa prestation de travail, l’employeur doit opérer uneretenue sur son salaire strictement proportionnelle à l’absence.

L’employeur ne peut pas retenir d’office des jours de congés payés en particulier pour 2 raisons :

-          tout salarié doit être informé au moins un mois à l’avance de ses dates de congés payés ;

-          si le salarié a épuisé ses droits à congés de l’année, l’employeur ne peut imposer la prise anticipée des congés en acquisition.

Toutefois, si le salarié donne son accord exprès, l’employeur pourra lui décompter les absences de ses congés payés.

Si l’interruption de travail a été collective, les heures perdues pourront également être récupérées. L’employeur devra alors effectuer les démarches nécessaires (articles L.3122-27 et R.3122-4 du code du travail).

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Les Pauses (petit rappel)

21 Février 2011, 10:41am

Publié par FOcom Poste 06

Durée des pauses:

La durée des pauses dépend avant tout des horaires pratiqués.

Nuit ou demi nuit: 1 heure par nuit ou demi-nuit, accordée de préférence en une seule fois mais le fractionnement en deux pauses est cependant admis.

Brigade de jour ou mixtes : 20 minutes pour une vacation au moins égale à 5 heures, 15 minutes par jour pour une vacation au moins égale à 4 heures

De nombreux cas particuliers existent cependant suivant les services:

-          30 minutes pour les services d'acheminement en brigade, et une heure, éventuellement fractionnable en deux périodes, pour ceux effectuant le samedi une vacation de 7 heures consécutives se terminant après 13h30.

-          Equipes des installations postales mécanisées (centres de tri) : une demi-heure en brigade de jour.

-          Distribution postales : 15 minutes par jour pour une vacation au moins égale à 5 heures et débutant avant 8 heures.

-          Services financiers et informatiques : 20 minutes par vacation pour les agents affectés à la saisie des données lorsque les positions de travail sont alimentées directement en pièces à traiter.

-          Pauses supplémentaires : une pause de 10 minutes par heure pour les agents affectés aux postes d'indexation.

NB: Un élargissement de la durée de la pause à une "tolérance" de 30 minutes au lieu de 20 est fréquent, surtout lorsqu'existent des difficultés d'accès à la cafétéria, une certaine distance pour s'y rendre....

Horaires des Pauses:

« Les horaires des pauses sont fixés par le chef d'établissement d'après les instructions de l'Administration et en fonction des exigences du services. »

« Elles doivent être accordées au moment le plus opportun, compte-tenu des travaux à accomplir et des besoins des agents. Elles se situent de préférence le plus près possible du milieu de la vacation et jamais au début ni à la fin. »

Compte-tenue de ces règles générales, des difficultés particulières apparaissent dans certains services.
- Distribution: La pause est préconisée entre la fin des travaux préparatoires et le départ en tournée, avant la remise des objets spéciaux.

- Guichets : la pause peut-être accordée selon les cas en fermant les guichets à tour de rôle ou en utilisant les retours pour remplacer.

- Agents chargés de la livraison des dépêches dans les bureaux satellites : après la livraison des dites dépêches.

NB : Même si le texte officiel reste flou, il ne permet pas de justifier l'octroi de pauses trop près des débuts ou fins de vacation sous prétexte des nécessités de service. La place des pauses dans les vacations figure au règlement intérieur et à ce titre entre dans le champ des négociations avec les syndicats.

Lieu des pauses :

« Les pauses sont prises, en principe, à l'intérieur des locaux administratifs, lorsque ceux-ci comportent les aménagements nécessaires. Toute sortie pendant ce temps doit être soumise à autorisation. »

NB: Il faut entendre par « aménagement nécessaires » soit une cafétéria, soit une salle de repos réservée au personnel.

 

Vous trouverez d'autres informations RH dans les "Pages" du Blog

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La part variable 2011

21 Février 2011, 10:28am

Publié par FOcom Poste 06

Il est rappelé que la part variable est composée de deux éléments :

- la participation au développement de La Poste,

- le commissionnement.

La part variable vise à reconnaître la part contributive et l’implication de chaque encadrant dans le développement de La Poste.

Ces éléments sont évalués dans le cadre de l’entretien d’appréciation de l’année.

Depuis 2007, il est introduit dans la participation au développement de La Poste une part liée au niveau d’atteinte de résultats collectifs, dénommée part collective.

Tous les personnels éligibles au dispositif de participation au développement bénéficient de l’introduction d’une part collective dans la part variable.

BRH complet sur la part variable: (link)

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Témoignage : Où allons-nous ???

20 Février 2011, 16:38pm

Publié par FOcom Poste 06

Je pourrais faire le bilan de cette année passée. Sauf que je crains de plomber rapidement l'ambiance, au risque même d'accentuer le nombre de suicides qui ne cesse de croitre dans l'indifférence totale de notre entreprise. Et j'ai assez d'estime pour vous pour ne pas vous plonger directement dans la noirceur du quotidien. Surtout que, si l'on regarde bien la situation actuelle, nous avons encore de la marge en comparaison avec l'ouvrier chinois dont les conditions de travail peuvent être comparées à celles des ouvriers européens du 19ème siècle, à l'époque des révolutions industrielles. On peut donc être optimiste et se dire que la régression ne fait que commencer et que nous avons la chance de nous trouver au tout début de ce retour en arrière.

Oui, il faut savoir PO SI TI VER !!!

Mais force est de constater que nous y venons peu à peu. Ce n'est plus la rigueur allemande qui fait fantasmer nos supérieurs mais la rigueur chinoise !

Tenez par exemple, pas plus tard qu'avant-hier, je suis arrivé une minute avant la prise de service. Jusque là rien d'anormal, sauf que j'ai essuyé une petite réflexion de la part de mon encadrant. Bah oui, j'ai failli être en retard ! C'est ça la rigueur chinoise !!!

Tous mes collègues étaient déjà là depuis 5 bonnes minutes, certains mêmes depuis une bonne demi-heure, pendant que de mon côté je me suis permis d'arriver pile à l'heure. Un scandale ! Je pénètre donc dans la salle  lorsque mon encadrant me dit sur un ton ferme, tout en me serrant la main : "Allez ! Dépêche-toi, nous t'attendons!". Nous t'attendons ? Mais qui? Où? Comment ? Je suis à l'heure bordel !

C'est comme cet agent, lors des fameuses « 3 mn Com », à qui l'on demande avec fermeté de sortir ses mains des poches et de se tenir droit, presque au garde-à-vous, face à l'encadrant. Mais où sommes-nous !?

Pour ma part, je n'ai pas riposté. Je laisse toujours une chance à mes adversaires. (…) Si les mécontents se comptent par dizaines, au final très peu osent contester  l'ordre établi. On se frotte au loup une fois, deux fois... puis on finit par se dire qu'il serait plus prudent de rejoindre les moutons de Panurge. Pendant ce temps, en face, les loups et les renards imposent leur griffe et mettent en place « Présencéo », un projet ayant pour but de dresser les encadrants contre le personnel, un peu comme on dresse un pitbull ou un rottweiler, afin qu'ils convoquent l'agent à son retour de maladie pour un entretien dont le seul et unique but est de mettre encore plus de pression. Essayer d'éradiquer les congés maladie en exerçant encore plus de pression, en instaurant un climat de peur. C'est assez primaire comme projet mais il ne fallait pas s'attendre à mieux de leur part.  Ça peut fonctionner à court terme mais on peut s'interroger sur le moyen et long terme. Nous pourrions faire le décompte des nombreuses maladies qui ont pour cause le stress. Ils n'ont même pas conscience que c'est l'effet inverse qui est en train de se produire et que les maladies se multiplieront avec le temps et ce malgré la complicité de certains médecins de plus en plus réticents lorsqu'il s'agit de délivrer un arrêt de travail.

Alors voilà ! Présencéo a fait son apparition (…), pour la plus grande joie des postiers. Désormais, à votre retour de congés maladie vous aurez droit à un entretien dans le bureau de votre encadrant, en toute intimité comme pour mieux vous tirer les vers du nez. Et là on vous demandera clairement les raisons de votre absence. Officiellement vous n'êtes pas obligé de divulguer des informations sur votre état de santé, mais tout cela n'est que de la théorie. Lorsque vous êtes face à votre encadrant, eh bien vous lâchez le morceau ! Et voilà comment on s'immicie dans votre vie «à l'insu de votre plein gré». L'encadrant se chargera de vous mettre une certaine pression en vous expliquant que votre absence nuit à l'entreprise. Il aura également dans ses mains une feuille où seront mentionnées vos absences durant l'année écoulée, ainsi que la date des congés que vous avez demandés et qui vous ont été refusés, histoire de voir si les dates coïncident et si vous avez feint la maladie. La suspicion est de mise !

Et pour ne pas s'arrêter en si bon chemin, votre encadrant vous appellera chez vous à chaque fois que vous serez malade, au moment de la prise de service. On croit rêver... ou plutôt « cauchemarder ». Et le respect de notre vie privée ? Ils en font quoi ?
(…) Et que dire de l'appréciation qui sera plus sévère. On nous l'a annoncé. Les «excellent» baisseront d'un niveau pour devenir simplement « bon », excepté pour les agents exceptionnels, entendez par là ceux qui respectent certains critères : malléable à souhaits, faisant-fonction,  bouche-trou, amateur d'heures sup, non gréviste, respectueux des règles de vie, apprécié des encadrants, propre sur soi et avec les accessoires qui sonnent bien tels que la ceinture et la gourde, par exemple. Un bon scout quoi !!! !

Mais il y a pire. Et cela concerne les grévistes assidus, ou les agents souvent malades. Mais bien sûr ce ne sont pas ces raisons qui seront évoquées lors de l'entretien. On vous parlera boulot, cadence, alors que la cadence ce sont parfois les machines qui l'imposent, et tout le monde joue le jeu. Pourtant certains verront leur appréciation atteindre la note A (juste en dessous de B) et les conséquences seront pécuniaires : deux années successives noté A et ce sont les primes qui sautent ! Sans parler du niveau D qui sucre les primes dès la première année. Certes, ce ne sont pas des sommes astronomiques, 300 € deux fois par an... mais lorsque la part du gâteau est mince, les miettes prennent soudain une tout autre importance.

Pour l'heure, des bruits courent et les premières victimes se font connaitre, un peu désemparées, avec ce sentiment d'injustice que l'on devine. Ponctionner des salariés qui gagnent déjà une misère, est-ce humain comme démarche ? Quels sont les bénéfices de notre entreprise ? Honte à eux !!!

Et il y aura certainement aussi des "D". Nous en sommes qu'au début des notations, nous en saurons d'avantage dans les prochaines semaines...

Voilà où nous en sommes. Sachant pertinemment que l'on ne pourra rien changer, en tout cas pas dans l'immédiat, j'essaie de faire abstraction de tout ça. Je suis en Pic et sur ma MTI GF où chacun de mes gestes se fait de façon automatique et où mon cerveau ne me sert à rien, j'essaie de me déconnecter de la réalité et de rêvasser un peu même si depuis qu'il nous est demandé de passer le manuel sur les GF, les bourrages sont plus fréquents. C'est autant de coupures à mes rêves.
Faut dire aussi que l'on nous avait présenté la MTI GF comme la moins farouche des « belle-de-nuit », des courtisanes. « Elle avale tout ! » qu'ils disaient... Dans mon imagination je la voyais un peu comme ces allemandes au physique de bûcheron, avec du poil aux jambes et au menton mais que la couleur blond platine dissimule aux premiers abords. Une «marie-couche-toi-là » que j'aurais bien vu se prénommer Herta ou Berta, pas tellement propre sur elle, pas très belle non plus mais vaillante, peu exigeante et très gourmande; à qui on aurait pu faire la totale tant elle aurait tout accepté : les grosses, les petites, les tordues, les farfelues, deux à la fois, trois ? Pourquoi pas... bref ! Au lieu de cela, c'est une américaine qui a débarqué. Une vraie de vraie, venue tout droit de l'Amérique profonde et puritaine, et qui passe son temps à défendre la pratique de l'abstinence, jouant ainsi les vierges effarouchées au moindre calibre hors norme que nous tentons de lui faire avaler, coûte que coûte, même sans son consentement. Résultats : Des bourrages à répétition et une fatigue certaine pour nous, postiers, qui avons le sentiment de forcer la main à une créature qui est bien trop sensible pour accepter du tout-venant. Ainsi soit-il.

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Entretien d'appréciation (Rappel)

20 Février 2011, 16:15pm

Publié par FOcom Poste 06

L'entretien d'appréciation est un acte managérial important rarement maîtrisé qui peut avoir des conséquences néfastes pour la carrière de  l'agent: promotion, salaires, prime complément poste, ventes de quartiers, perte de tournée...

Cette entretien annuel est obligatoire (mais un agent sur cinq n’est pas ou rarement évalué) et a pour objet de permettre :

-          le bilan des compétences sur le poste,

-          la fixation d'objectifs pour l'année en cours,

-          un échange sur les besoins de développement des compétences,

-          un projet  professionnel ainsi qu’un suivi managérial

Les règles:

- En accord avec l'agent, l'appréciateur doit fixer suffisamment à l'avance un rendez vous pour un entretien.

- En amont de l'entretien, l'appréciateur doit faire passer une copie de la grille d'appréciation à l'agent pour que celui- ci puisse préparer l'entretien.

- L'appréciateur doit veiller à ce que l'entretien se déroule dans le calme et dans la plus grande confidentialité. Il se déroule uniquement entre l'agent et son N+1.

- Chaque point doit être débattu avec l'agent lors de l'entretien.

- Les grilles d'évaluation ne doivent en aucun cas être déjà remplies à l’avance. Toutefois il peut y avoir certaine annotation au crayon.

- Le dossier est signé à la fin de l'entretien ou dans un délai de 5 jours francs maximum. La signature est obligatoire; elle ne signifie pas l'approbation des appréciations mais seulement que l'agent a pris connaissance de celles- ci.

- L'agent peut rédiger ses propres observations sur le dossier.

- Les notes sont: E pour la plus haute, B, A et D pour la plus basse.

 Fixation des objectifs de l'année en cours :

- Le n+1 soumet des objectifs pour l'année en cours. Ils doivent être précis, si possible chiffrés et datés, dépourvus d'ambiguïté et se référer aux activités figurant dans la description du poste de travail de l'agent. L'apprécié et l'appréciateur déterminent ensemble les moyens pour les atteindre (formations, stages...).

- La signature des objectifs n'est pas obligatoire si l'agent estime qu'ils ne sont pas réalisables. La signature signifie que l'agent est pleinement d'accord avec les objectifs fixés et qu'il s'engage à les réaliser.

Les recours:

- La procédure de recours suspend la validation de la note. Le recours peut porter sur la note globale et/ ou sur un ou plusieurs critères ou appréciations.

- L'agent dispose de 2 mois à compter de la date de notification de la décision définitive pour saisir par écrit soit la commission de médiation ou directement la CAP (Comité Administratif Paritaire) pour les fonctionnaires ou CCP (Commission Consultative Paritaire) pour les contractuels.

Lien document: (link)

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Les heures complémentaires : pas de dérogation possible !

18 Février 2011, 10:35am

Publié par FOcom Poste 06

Toutes les heures effectuées au-delà de la durée du travail du salarié travaillant à temps partiel sont des heures complémentaires. Nous pouvons alors nous demander si ces heures doivent être nécessairement contractualisées ou prévues dans un accord collectif pour constituer des heures complémentaires et se voir appliquer la réglementation afférente.

Il résulte d'un arrêt récent de la Cour de Cassation que les dispositions relatives aux heures complémentaires des salariés travaillant à temps partiel constituent des dispositions d'ordre public.

Cela signifie que  toutes les heures effectuées au-delà de leur durée du travail, qu'elles soient imposées par l'employeur ou qu'elles soient prévues par avenant au contrat de travail à temps partiel en application d'un accord collectif, sont des heures complémentaires pour lesquelles l'employeur doit appliquer, lorsqu'elles dépassent la limite d'un dixième de la durée prévue au contrat, la majoration de salaire de 25% prévue à l'article L 3123-19 du code du travail.

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De nouvelles activités accessoires pour les fonctionnaires

17 Février 2011, 10:32am

Publié par FOcom Poste 06

Depuis presque 30 ans, la loi pose le principe d'interdiction de cumul de l'activité d'un fonctionnaire avec une autre activité dans le secteur privé.

Cette règle s'est toutefois assouplie en 2007 et a permis un cumul entre le secteur public et privé dans quelques cas limitativement énumérés par décret.

En effet, sous réserve d'une autorisation de l'Administration, le fonctionnaire peut exercer une activité accessoire, lucrative ou non, à condition qu'elle soit compatible avec ses fonctions principales et qu'elle n'affecte pas son exercice. 

Cette activité accessoire ne doit en aucun cas porter atteinte au fonctionnement normal, à l’indépendance ou à la neutralité du service.
Il s'agit notamment de :

-travaux d'expertise, consultations auprès d'une entreprise

-enseignement ou formations

-Activités agricoles

- concours apporté aux oeuvres d'intérêt général (enseignement, bienfaisance...),

-travaux ménagers de faible importance effectués chez des particuliers pour leurs besoins personnels,...

Un décret publié au Journal Officiel le 22 janvier 2011 étend la liste des activités accessoires afin  de prendre en compte les activité à caractère sportif ou culturel, y compris d'encadrement et animation dans les domaines sportif, culturel, ou de l'éducation populaire, ainsi que les activités de services à la personne et la vente de biens fabriqués personnellement par l'agent.

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Une Postière a été indemnisée de plus de 56 000 euros pour avoir enchainée 250 CDD sur 23 ans.

17 Février 2011, 10:24am

Publié par FOcom Poste 06

Bo-tes.jpgLa Poste vient d'être une nouvelle fois épinglée pour CDD abusifs. Le conseil des prud'hommes de Bordeaux a condamné début février l'entreprise à verser 56 125 euros de dommages et intérêts à Marie-Louise Leblanc, une de ses anciennes employées. Aujourd'hui a la retraite, l'ancienne guichetière a, en effet cumulé au cours de sa carrière environ 250 contrats à durée déterminée (CDD) en 23 ans. La Poste déjà condamnée plusieurs fois La direction de la Poste n'exclut cependant pas de faire appel. L'avocate de l'ex-employeur, Me Odile Frankhauser, a assuré qu'à la fin des années 80 Marie-Louise Leblanc avait refusé un CDI en raison de l'éloignement géographique qu'il aurait entraîné. Elle a également justifié la politique salariale de la Poste par le fait qu'"à l'époque, [elle] avait la possibilité de recourir à des contrats d'auxiliaires de droit public qui n'avaient rien à voir avec les CDD actuels". La Poste a déjà été condamnée plusieurs fois pour CDD abusifs. En décembre dernier, une guichetière avait déjà obtenu un dédommagement de 22 000 euros pour avoir été employée 15 ans en CDD.

source: http://www.lexpress.fr/

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