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FOcom Poste 06

informations generales

La Poste: déçus par les annonces du PDG, les syndicats lancent une pétition

21 Mars 2012, 08:06am

Publié par FOcom Poste 06

Les syndicats de La Poste ont manifesté mardi unanimement leur déception devant les propositions du PDG du groupe sur les conditions de travail, après le suicide de deux cadres, et annoncé qu'ils allaient adresser une pétition aux employés. 

Les syndicats de La Poste ont manifesté mardi unanimement leur déception devant les propositions du PDG du groupe sur les conditions de travail, après le suicide de deux cadres, et annoncé qu'ils allaient adresser une pétition aux employés.

Au cours d'une conférence de presse commune, un événement inédit depuis 2008, la CGT, SUD, FO, la CFDT, la CGC-Unsa et la CFTC ont affirmé que les annonces faites lundi par le PDG Jean-Paul Bailly étaient "encore très loin de ce qu'il faudrait pour répondre aux situations difficiles que vivent les postiers".

Les syndicats ont renouvelé leur demande d'un "arrêt ou gel des restructurations, des réorganisations et de la destruction de l'emploi", qu'ils jugent à l'origine d'un malaise social au sein de l'entreprise, marquée par deux suicides de cadres en Bretagne, le 29 février et le 11 mars.

M. Bailly a annoncé lundi des "ajustements", mais pas de pause, dans les réorganisations en cours.

Il a fait part de "quatre décisions importantes": "un grand dialogue au niveau national et local jusqu'au 15 septembre, un cycle rapide de négociations pour aboutir à un train de mesures concrètes d'ici au 30 avril, le report de six mois du déploiement de l'actionnariat salarié et la nomination d'une médiatrice de la vie au travail".

Plusieurs représentants syndicaux ont relevé un "décalage" entre ces annonces et le quotidien des postiers, jugeant que le PDG "ne sait pas ce qui se passe" dans son entreprise qui emploie quelque 240.000 personnes.

"Le problème aujourd'hui, c'est que nous n'avons pas d'actes concrets, mais que des annonces", a résumé Colette Duynslaeger (CGT), tandis que Gaëlle Differ (SUD) a estimé que la direction était "dans l'affichage et dans le saupoudrage". Selon elle, M. Bailly fait "un pari risqué" sur le fait qu'il n'y aura "pas de nouveau drame dans les six mois".

Sur l'emploi, la CGT, premier syndicat du groupe, a souligné que, depuis dix ans, 90.000 postes avaient été supprimés, soit "un emploi par heure".

"Cela ne peut pas être sans répercussions sur la situation des salariés", a souligné Mme Duynslaeger.

La pétition, qui sera transmise aux salariés dès mardi soir, reprendra la déclaration commune des syndicats.

Les organisations ont également appelé le PDG à "revoir" le dialogue social, et relevé qu'aucune date de rencontre ne leur avait été communiquée à ce stade, alors que des mesures concrètes sont annoncées avant fin avril.

Ils ont également souligné qu'une réunion du conseil d'administration de La Poste prévue la semaine prochaine avait été annulée, la responsable de SUD se demandant si "M. Bailly craint la confrontation avec les représentants du personnel".

"Il y a plus d'annonce de reports de réunions que de réunions aujourd'hui", a renchéri Mme Duynslaeger, ajoutant que M. Bailly "aurait tort de considérer les syndicats comme des ennemis".

Sollicitée par l'AFP, la direction de La Poste a annoncé de nouvelles rencontres entre la direction et les organisations syndicales en début de semaine prochaine

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120320.AFP0926/  Créé le 20-03-2012

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UPS-TNT : le mariage qui devrait inquiéter La Poste

20 Mars 2012, 09:59am

Publié par FOcom Poste 06

DECRYPTAGE Le rachat du néerlandais TNT Express par le leader mondial de la messagerie pour plus de 5,1 milliards d’euros montre à quel point l’opérateur français est devenu un acteur de deuxième division dans la compétition mondiale.

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Scott Davis, PDG du leader mondial des messageries UPS et Marie-Christine Lombard, son homologue chez TNT Express. (SIPA)

L’annonce est tombée à un moment socialement très délicat pour La Poste et son management. Les nombreux témoignages sur la souffrance au travail, la découverte de trois suicides de postiers en moins de six mois et le bras de fer qui débute entre la direction et les syndicats ne sont pas propices à une réflexion de long terme sur la stratégie de l’ancien établissement public désormais plongé dans un environnement ultra concurrentiel. En annonçant un ralentissement des réorganisations pour ne pas détériorer le climat social, Jean-Paul Bailly prend aussi le risque de laisser l’entreprise publique se faire définitivement distancer par ses concurrents.

De ce point de vue, la nouvelle du rachat du néerlandais TNT Express par le leader mondial de la messagerie UPS pour plus de 5,1 milliards d’euros est bel et bien une nouvelle de toute première importance dans le secteur du courrier qui montre à quel point l’opérateur français est devenu un acteur de deuxième division dans la compétition mondiale.

Une course au gigantisme qui relève du sprint

UPS, comme son grand concurrent Fedex, lui aussi américain, ont constitué depuis plusieurs décennies de très importants réseaux de distribution à travers la planète, soit grâce à des acquisitions, soit via des accords de partenariat. Ces géants sont maintenant passés à une deuxième étape, plus spectaculaire encore, qui consiste à saturer leurs réseaux mondiaux avec le volume le plus important possible de plis et colis à transporter, en absorbant des opérateurs de plus petite taille. Une course au gigantisme qui va être d’autant plus rapide que les proies ne sont pas très nombreuses.

L’idée assez basique consiste à remplir au maximum, les avions, les camions, les casiers déjà existants en captant par le biais de rachats, de nouveaux flux de courrier. Les infrastructures étant déjà créées et rentables, le surplus de trafic ne pourra que s’ajouter directement aux bénéfices. La perspective de gains substantiels suffit à provoquer des opérations comme le rachat de TNT.

La Poste "cornerisée" par son statut

Exclue de ce Yalta du courrier, La Poste française, perd avec TNT, l’un des rares opérateurs européens avec lequel elle aurait pu nouer une alliance, à la fois pour résister à la pression des opérateurs américains sur le sol européen et pour tenter de se développer au-delà, sans être obligé de subir leurs conditions.

Trop tard pour TNT, absorbé d’un coup par UPS, capable d’aligner 5,1 milliards de dollars aussi facilement que d’autres expédient une lettre à leur cousine d’Amérique. Bien entendu, avec son capital entre les mains de l’Etat français, La Poste ne risque pas faire l’objet d’une OPA à son tour. En revanche, par manque de moyens et coupée des grands marchés mondiaux sur lesquels elle n’est qu’un petit acteur, elle ne peut participer comme les géants à la course à la taille critique. Le trafic national, sur lequel elle est de plus en plus concurrencée, et le trafic international où elle doit faire appel aux services payants de ses concurrents, suffiront de moins en moins à rentabiliser son réseau coûteux de 17.000 points de contacts et 240.000 salariés

Par Jean-François Arnaud

Source : http://www.challenges.fr/entreprise/Créé le 19-03-2012

Ps : Donc trop de points de contacts, trop de personnel, trop de services aussi peut être, la mise en orbite capitalistique des Postes nationales aura eu comme point commun et seul but le rétablissement de la profitabilité... Tout ce gâchis  est le résultat des directives européennes imposant la libéralisation des secteurs les plus rentables de l’activité postale…

N’oublions pas qu’historiquement les postes ont été créée comme un service public et que c’est l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui a poussé à leur privatisation pour en faire des entreprises commerciales donc soumises aux lois du marché au détriment de leur mission première, un service universel de qualité…

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La Poste promet un dialogue accru et des "ajustements" après les suicides

20 Mars 2012, 09:14am

Publié par FOcom Poste 06

Le PDG de La Poste, Jean-Paul Bailly, a annoncé, lundi 19 mars, des "ajustements" dans les réorganisations en cours et "un grand dialogue pour améliorer la cohésion sociale" dans le groupe, après deux suicides récents, qui ont révélé un mal-être dans l'entreprise, selon les syndicats. Certains de ces derniers réclamaient un moratoire pur et simple sur les réorganisations, qu'ils accusent d'être une source de malaise social dans l'entreprise, qui emploie quelque deux cent quarante-mille personnes. M. Bailly a lui rejeté l'idée d'une pause.

"L'entreprise ne s'arrête pas. Une entreprise de la taille de La Poste ça se dirige en donnant du sens, en donnant du mouvement, pas en lui demandant de faire une pause", a-t-il expliqué, relevant qu'il y avait "des centaines de projets en cours". Il a néanmoins souligné que certains d'entre eux pourraient "trouver un calendrier plus détendu". M. Bailly a en outre fait part de "quatre décisions importantes". Il a annoncé que le "grand dialogue au niveau national et local" aurait lieu jusqu'au 15 septembre et que serait mis en place "un cycle rapide de négociations pour aboutir à un train de mesures concrètes d'ici le 30 avril".

Il a également annoncé "le report de six mois du déploiement de l'actionnariat salarié", un projet qu'il défend de longue date, mais qui s'est heurté à une franche opposition des syndicats. Enfin, il a annoncé la nomination d'une "médiatrice de la vie au travail", dotée d'un "pouvoir de décision sur les situations personnelles".

MESURES "MISÉRABLES"

Réagissant à ces annonces, le syndicat SUD a évoqué des mesures "misérables", ajoutant que "la déception est au rendez-vous". "Faut-il d'autres drames pour que la direction générale prenne enfin conscience du mal-être ?" s'est interrogé le deuxième syndicat du groupe, indiquant qu'il allait "saisir le gouvernement".

M. Bailly avait reçu l'ensemble des syndicats dans le cadre d'un "cycle d'écoute" engagé après le suicide d'un cadre à Rennes le 29 février, suivi par un autre suicide dans la même région, dix jours plus tard. Après ces deux drames, tous les syndicats avaient dénoncé les réorganisations, les suppressions de postes ou encore de mauvaises méthodes managériales. La CGT et SUD avaient notamment souligné que la Poste a perdu quelque dix mille emplois en 2011 du fait de départs non remplacés, après onze mille sept cents l'année précédente.

M. Bailly a souligné lundi que le groupe, devenu il y a deux ans une société anonyme à capitaux publics, était confronté à une tâche "très difficile", avec une nécessité de "s'adapter rapidement dans un environnement qui bouge beaucoup". Il a relevé notamment que les volumes de courrier ont "diminué de 15 % depuis 2008", le volume des "activités au guichet" se réduisant également de la "même ampleur".

Sur l'emploi, M. Bailly a indiqué qu'il serait "attentif" aux questions liées à une augmentation de la charge de travail, mais a souligné que "si le service perçu est de qualité, c'est que probablement, les conditions pour effectuer ce travail sont bien remplies". Il a fait valoir que le rapport social portant sur l'année 2011, qui n'a pas encore été rendu public, montrait une "stabilité ou une légère baisse" de l'absentéisme "malgré un vieillissement de la population des postiers".

Selon les chiffres communiqués par La Poste, le taux d'absentéisme pour maladie est passé de 5,93 % en 2010 à 5,92 % en 2011. Interrogé sur le caractère politique du dossier, vu le contexte, M. Bailly a par ailleurs souligné laconiquement qu'il s'efforçait "de le maintenir comme un dossier d'entreprise". Le Parti socialiste avait repris à son compte jeudi certaines revendications des syndicats, notamment sur l'arrêt des réorganisations

Source : http://www.lemonde.fr/economie/ avec AFP, publié le 19.03.2012

 

 

Ps : En résumé : Une médiatrice mais pas de pause dans la conduite du changement à La Poste ; Dominique Blanchecotte, jusqu’alors directrice du cabinet du président de La Poste devient médiatrice de la vie au travail (sic !)

Face aux propos du Président, force est de constater une attitude « autiste », un déni de la réalité doublée d’une inertie dramatique, une entreprise comme La Poste, ça se dirige en effet et c’est justement cette sensation que nous n’avons pas ! Par contre, on cause ! Enfin surtout on monologue ! « L'entreprise qui ne s'arrête pas » continuera donc d’écraser ses salariés, d’utiliser des techniques de management agressives, de précariser son personnel, de dégrader le service public et de fermer des bureaux…

 

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Actionnariat salarié (suite): Communiqué de presse commun des organisations syndicales CGT, SUD, FO, CFDT, CGC/UNSA, CFTC.

19 Mars 2012, 00:20am

Publié par FOcom Poste 06

Les Fédérations syndicales de La Poste CGT, SUD, FO, CFDT, CGC/UNSA et CFTC ont rejeté majoritairement un projet d’accord visant à instaurer un système d’actionnariat salarié dans l’entreprise publique.

Or, passant outre le choix prévisible des représentants légitimes du personnel, la direction de La Poste, en ne parvenant pas à obtenir un accord, a décidé d’imposer unilatéralement son texte.

Les Fédérations CGT, SUD, FO, CFDT, CGC/UNSA et CFTC dénoncent solennellement un procédé qui, au-delà des problèmes de fond soulevés par ce dossier, contrevient aux principes élémentaires du dialogue social et de la négociation collective.

La direction de La Poste ne peut se targuer de la qualité supposée de son « modèle social » et, dans le même temps, contourner la démocratie représentative, simplement parce que son avis déplait.

Laisser entendre que des postiers(e)s actionnaires accorderaient moins de crédit aux organisations syndicales et que c’est essentiellement pour cela que nous nous opposons à ce projet relève du plus grand cynisme et de la plus grande manipulation

Les organisations syndicales CGT, SUD, FO, CFDT, CGC/UNSA et CFTC considèrent que ce n’est pas le projet d’actionnariat salarié qui va répondre aux situations difficiles que vivent les postiers.

En effet il est plus que temps que la direction de la Poste accepte d’ouvrir les yeux sur la situation réelle des postiers. La gravité de ce qui se passe aujourd’hui à la Poste exige bien autre chose qu’une simple écoute alors que la direction ne répond pas à son obligation de résultats quant à la préservation de la santé de ses salariés.

L’amélioration des conditions de vie et de travail des postiers et du service public postal, passe avant tout par l’arrêt des restructurations, des réorganisations, de la destruction de l’emploi qui ne visent que la rentabilité.

Les bons résultats de la Poste doivent au contraire servir à la satisfaction des revendications, pour améliorer le quotidien et le mieux vivre au travail pour tous les postiers tels les salaires, le développement de l’emploi.

Les Fédérations CGT, SUD, FO, CFDT, CGC/UNSA et CFTC demandent l’ouverture de véritables négociations sur l’organisation, les conditions et le contenu du travail à la Poste par l’instauration d’un véritable dialogue social à contrario de cette désinvolture et cet autoritarisme affiché à l’encontre des personnels et des représentants syndicaux. Ceci entre en résonance avec la volonté manifestée par certains, de considérer les syndicats comme des obstacles à la bonne marche de la société. C’est avec cette exigence qu’elles interviendront ensemble auprès Président de La Poste.

Paris, le 15 mars 2012

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SUICIDES A LA POSTE: Quelles leçons La Poste va-t-elle tirer de ces drames?

18 Mars 2012, 10:11am

Publié par FOcom Poste 06

S’il n’est pas facile de commenter de tels actes de désespoir, il peut être légitime de vouloir les expliquer pour tenter de les comprendre.

Au-delà de ces drames, nous nous interrogeons sur la réelle capacité de la Direction à tout mettre en œuvre pour que les conditions d’un tel désastre ne puissent se renouveler.

Quelles leçons, même tragiquement tardive, la Direction va-t-elle tirer de ces drames ?

Ces suicides remettent clairement en cause la gouvernance de La Poste au plus haut niveau : le problème posé n’est pas simplement celui du management local mais celui d’une Direction dont les objectifs de gestion ont pris le pas sur des considérations plus humaines, plus citoyenne.

Cette gouvernance a déconcentré ses pouvoirs aux métiers au point de ne plus être aux commandes et de n’assurer qu’un rôle de représentation. Va-t-elle prendre ses responsabilités ou se contenter d’ouvrir le parapluie ? Et pour combien de temps encore ? Les situations de déclassement des cadres se multiplient et la Direction de La Poste s’enlise encore dans le déni en considérant que les signalements de ces situations ne peuvent relever que du niveau local. La Poste refuse de jouer son rôle de gardien des valeurs, de dirigeant d’entreprise car elle considère que ces valeurs sont un empêchement, pour mener à bien ses réorganisations à un rythme de forcené…

À chaque fois que nous interpellons la Direction sur de mauvais traitements de cadres, celle-ci nous fait remarquer qu’il s’agit de situations isolées, minimisant ainsi l’impact de certaines pratiques managériales.

La Direction de La Poste dont l’image est aujourd’hui ternie dans les médias est obligée de communiquer et annonce un groupe de travail sur ce dossier resté longtemps tabou. Nous espérons que cette opération ne se résumera pas à une opération de dédouanement car pour certains, tout est affaire de communication…

FO a interpellé La Poste à plusieurs reprises et a utilisé son droit d’alerte comme par exemple dans un courrier adressé au Directeur Délégué du Courrier en date du 26 mars 2010… (cf. ci-dessous)

La situation nous semblait déjà intolérable ! Le suicide d’un postier n est ni une banalité ni une fatalité.

Nous attendons clairement que La Poste se ressaisisse:

* en acceptant de voir la réalité

* en remettant profondément en cause sa gouvernance,

* en montrant par des actes à une minorité de déviants que l’impunité n’existera plus pour ceux d’entre eux qui joueront à la roulette russe avec la santé de leurs collaborateurs,

* en déclinant les responsabilités de telles affaires au plus haut niveau de la hiérarchie.

L’heure n’est pas à la polémique mais à l’intransigeance et à l’action.

FO aspire à ce que toutes les organisations syndicales dépassent leurs différences pour se rassembler et faire entendre leur voix à une gouvernance jusque là autiste qui se refuse à prendre ses responsabilités…

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INFO : Risques de suicides à La Poste - Besson savait !

16 Mars 2012, 16:24pm

Publié par FOcom Poste 06

EXCLUSIF Dans un courrier daté du 19 mai 2011 un administrateur de La Poste a alerté le ministre de tutelle du risque d’un "deuxième France Telecom" et d’un "drame social de grande ampleur".

Eric Besson, ministre chargé de l'Industrie, de l'Énergie et de l'Économie numérique, responsable de la tutelle de La Poste, a été prévenu par un courrier en date du 19 mai des risques de suicide de salariés au sein du groupe public. "Pour ce qui concerne le mal-être au travail, La Poste ne devient-elle pas un deuxième France Telecom ? Les chiffres (…) démontrent en tout état de cause que la situation est gravement dégradée" y écrivait l’administrateur salarié du groupe La Poste Régis Blanchot dans ce courrier ou il demande que des mesures soient prises afin "d’éviter un drame social de grande ampleur".

Ce syndicaliste de Sud PTT dans le cadre de son "devoir d’alerte" avait prévenu le ministre du caractère "particulièrement alarmant" du rapport social 2010 de La Poste SA dénotant "une dégradation des conditions de vie au travail qui atteint des sommets" avec, notamment un nombre moyen de jours d’absence pour maladie en hausse de 6,92% en 2010 à 22,24 jours. Régis Blanchot note par ailleurs "que l’absence pour cause de maladie progresse plus fortement chez les salariés de droit privé dont la moyenne d’âge est inférieure à celle des fonctionnaires".

Le syndicaliste s’indigne par ailleurs des explications fournies à l’époque par la direction du groupe évoquant "la météorologie du mois de décembre 2010" ou le vieillissement de la moyenne d’âge des postiers. De source syndicale on précise que le courrier du 19 mai 2011 est resté sans réponse.

Par Hubert Levet, pour Challenges

Source : http://www.challenges.fr/entreprise/ Publié le 16 mars 2012

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Témoignage : Malaise à La Poste, « Si tu pars d'ici, tu es fini »

16 Mars 2012, 16:16pm

Publié par FOcom Poste 06

Coralie (son prénom a été modifié), 32 ans, est cadre à La Poste en région parisienne depuis quatre ans. Aujourd'hui, elle n'a qu'une hâte : en partir. Une journaliste a recueilli son témoignage.

En quelques années, mon métier s'est transformé : au lieu de me demander de « faire du chiffre », ce qui est la base de mon activité de commerciale, ma hiérarchie attend maintenant de moi que je contribue à rendre La Poste désirable pour les futurs investisseurs privés.

Je ne dois pas seulement vendre de plus en plus, avec de moins en moins de collègues, puisque beaucoup ont été licenciés ou recasés dans d'autres services. Je dois surtout le montrer.

Des objectifs irréalistes

Je m'occupe d'un portefeuille d'entreprises, qui réalisent des envois massifs par courrier, et je dois leur vendre de nouveaux produits. J'ai l'obligation d'obtenir au moins vingt rendez-vous par semaine, soit quatre par jour. Or, en une journée, je passe en moyenne :

·                     une heure en formation,

·                     deux heures au téléphone,

·                     deux heures à faire du service après-vente.

Et quand bien même j'aurais le temps, les objectifs imposés ne sont pas réalistes : quand un client vous répète qu'il n'a besoin d'envoyer « que » 100 plis par mois, il ne sert à rien d'insister en lui en proposant davantage. J'ai bien essayé. Avec la crise, c'est encore plus difficile : le budget courrier est l'un des premiers à être réduit.

Je suis contrainte de téléphoner à des clients pour justifier de mes vingt rendez-vous, parfois sans aucune raison, juste leur demander comment ils vont et si tout se passe bien.

Parce que c'est ce qui compte maintenant à La Poste : montrer ma productivité aux supérieurs et, par ricochet, aux potentiels acheteurs, pour le jour où La Poste sera privatisée. Du coup, je passe au moins deux heures par jour à retranscrire mes tâches sur un agenda interne. En guise de preuve.

Aucune visibilité

Je pars au travail tous les matins avec un nœud au ventre, me demandant ce qui m'attend encore. Pendant des semaines, on nous demande de vendre du « timbre prioritaire » aux clients, et un beau jour, on nous impose d'axer nos ventes sur le « timbre vert ».

Notre manière de travailler elle aussi est modifiée. Il y a quelques semaines, dans les documents à remplir, les prospectus étaient des PNA (des « plis non adressés ») et, soudainement, ils deviennent des IP, pour « imprimés publicitaires ».

Dans sa volonté de tout transformer pour se moderniser, La Poste ne change rien sur le fond, mais bouscule tous nos repères. Cette incertitude sur notre travail, ce manque de visibilité créent un climat d'instabilité pour moi : je suis suspendue aux nouvelles consignes de mes supérieurs et je perds en autonomie.

En même temps, je deviens anxieuse, je me mets à douter des mes compétences, en me demandant chaque jour si je vais réussir à vendre les nouveaux produits.

Une épuisante polyvalence

D'autant plus que ces nouvelles contraintes entraînent leur lot de travail périphérique. Les formations pour découvrir les subtilités des nouveaux plis, timbres et services de La Poste. La mise à jour des compte-rendus de rendez-vous, les conventions de La Poste, et tout un tas de réunions qui peuvent durer jusqu'à trois heures pour que nos supérieurs nous répètent où nous en sommes, et nous mettent un peu plus de pression : « Attention à tes ventes, Coralie ! », « Ton nombre de rendez-vous est en baisse ! ».

Au final, je passe mes journées à gérer des actions qui s'éloignent de l'emploi pour lequel je suis payée, et cette exigence de polyvalence m'épuise au quotidien. D'autant plus que je dois souvent prendre mon ordinateur en week-end et lors de mes RTT malgré mes 42 heures de travail hebdomadaires.

Rien de mieux que La Poste ?

L'idée demeure pourtant au sein du personnel de l'entreprise, largement alimentée par les supérieurs, que « rien ne vaut La Poste ». On nous le dit sans arrêt : nous avons de la chance d'être là, nous bénéficions de plus de RTT qu'ailleurs, d'une aide au logement, etc.

Un jour, alors qu'un collègue évoquait l'idée de partir de La Poste à cause de toute cette pression, mon manager lui a répondu : « Tu rigoles, si tu pars d'ici, tu es fini.

Propos recueillis par Lisa Beaulieu

Source : http://www.rue89.com/

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Témoignages: «Je vois des collègues pleurer en sortant de réunion»

16 Mars 2012, 16:12pm

Publié par FOcom Poste 06

TÉMOIGNAGES - Comment se répercutent les changements de statut à La Poste? Julien et David, employés de l'entreprise, nous racontent leur quotidien...

Après trois suicides en six mois dans les locaux de La Poste, l’heure est à la remise en question dans le groupe français: comment les employés vivent les réorganisations en cours depuis deux ans? Quand le public devient privé, quelles sont les répercussions sur les employés?

Notre appel à témoignages: Vous êtes employé de La Poste? Comment vivez-vous la réorganisation en cours depuis deux ans?

Nous avons posé la question aux internautes de 20 Minutes, Julien et David nous ont répondu.

Julien, conseiller financier depuis six ans: «Je vois des collègues pleurer en sortant de réunion»

«Je vois des managers incompétents, qui sont des vendeurs qu'on récompense pour leur performance, sans aucune compétence de management. Ils ne sont que très peu formés. Ils ne mettent jamais en avant les points positifs et ne cherchent pas de solutions pour améliorer le reste.

Je vois des collègues a priori très solides pleurer en sortant de réunions, c'est une spirale de dévalorisation. En 2009, un dirigeant de Paris a été mis au placard pour avoir envoyé un mail indiquant qu'il fallait exterminer les vendeurs à 0. Il n'était que la partie visible de l'Iceberg, et juste moins malin que les autres, car il l'a fait par écrit.

La Poste a conscience de ces soucis puisqu'elle a mis en place des groupes sur le thème de la santé au travail. Ceux-ci sont gérés en interne, donc bien peu osent vraiment s'y livrer, de peur de représailles.»

David, agent de traitement de colis depuis 16 ans: «Les arrêts de travail ont fortement augmenté depuis 2010»

«Les colis sont devenus lourds et encombrants: plantes, pneus et pièces automobiles (pots d’échappement, pare-chocs, jantes...), écrans plats, home-cinéma, petits meubles. Dans mon établissement en particulier, l'outil industriel n'a pas évolué face à ce trafic, tout est fait à la main, à l'ancienne.

L'ambiance, qui n'a jamais été saine (alcoolisme, langage insultants, fainéantise), ne fait qu'empirer au fil des années. L’ambiance est détestable, tout le monde se fiche de tout. Il y a des clans, les agents sont divisés les uns contres les autres, le travail de qualité médiocre.

Les arrêts de travail ont fortement augmenté depuis 2010, les agents inaptes sont également en augmentation. La médecine du travail tire la sonnette d'alarme depuis des années mais n'est pas entendue par l’entreprise (elle est interne, salariée de La Poste). L'ergonomie est un mot inconnu à La Poste, tout comme les conditions de travail.

Le passage en société anonyme n'a rien changé au jour d'aujourd'hui, le pire est à venir je pense. La Caisse des dépôts est entrée au capital et va sans doute demander des comptes à court terme.»

C.La

Source : http://www.20minutes.fr/

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Conflits: Quelques nouvelles du territoire...

15 Mars 2012, 09:19am

Publié par FOcom Poste 06

Conflit à La Poste (72) : les agents maintiennent la pression

C’est seulement vers 15 heures mardi après-midi, que la direction de La Poste a reçu les organisations syndicales et les représentants des facteurs des six établissements concernés (Mamers,…

Nice La grève des postiers s'intensifie dans la vallée du Paillon

Les postiers de la vallée du Paillon poursuivent leur grève. Ce mardi 13 mars au matin, ils étaient réunis devant La Poste de Contes pour protester contre la réorganisation interne prévue…

Parthenay (79)- Les postiers n'acceptent pas les deux tournées en moins

La faute à un flux de courrier en baisse, deux tournées seront supprimées dès le 21 mai. Ce qui a poussé une vingtaine de postiers à faire grève hier. Conditions de boulot déplorables, augmentation…

Vierzon (18) : Les conditions de travail et les effectifs interpellent les postiers

Les facteurs de Vierzon dénoncent un manque d’effectifs, qui affecte la qualité des tournées. Ils souhaiteraient par ailleurs une meilleure formation des intérimaires. «Nous sommes alarmistes ! …

La Poste : les guichetiers appelés à la grève ce jeudi

TF1 -

A Paris, un rassemblement est également prévu à 14h devant la direction générale de La Poste dans le 15 e arrondissement. Le cadre de la Poste qui s'est suicidé dimanche dans le Finistère a laissé à l'attention des organisations syndicales des écrits ...

La Poste: appel à la grève sur la plate-forme de courrier de Cestas (33)...

Le Parisien -

Les syndicats CGT, SUD, FO et CFDT de La Poste ont lancé un appel à la grève à compter de mercredi soir sur la plate-forme industrielle courrier (PIC) de Cestas (Gironde) qui traite les départements de la Gironde, du Lot-et-Garonne, de la Dordogne et ...

La Poste: la grève se poursuit à Nice et Contes

Nice-Matin -

Les postiers de Contes, L'Escarène et Saint-André de la Roche ont reconduit la grève ce mercredi. Le mouvement a démarré le 6 mars en opposition au projet de réorganisation interne. En question notamment : la suppression d'une tournée sur 14 à Contes

Grève à la Poste. La distribution du courrier très perturbée en Sarthe

Ouest-France -

Beaucoup de Sarthois n'ont pas eu de courrier ce mercredi. La grève des postiers qui touche, depuis lundi, six centres de distribution (Coulaines, Mamers, Beaumont, Fresnay, Saint-Paterne et Sainte-Jamme) affecte environ 90 00000 usagers.

 

Moirans (38) : Grève totale des facteurs et soutien des clients

FoCom 38 le 10 mars 2012

Etc…

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INFO: Pourquoi les entreprises d'Etat deviennent un contre exemple en matière de droit social...

13 Mars 2012, 19:03pm

Publié par FOcom Poste 06

On a pu constater ces derniers mois que les suicides au travail les plus violents et les plus médiatisés concernent des travailleurs, salariés de droit privés ou fonctionnaires, ayant pour employeur et seul ou principal dirigeant l'Etat.

Qu'y a-t-il de commun entre ces actes, qu'il s'agisse de l'immolation par le feu d'une enseignante ou d'un préventeur de France Télécom, du scandale des suicides de La Poste, de celui d'un Inspecteur du Travail, de l'immolation médiatisée d'un cadre de la CPAM à Bézier ?

Ce n'est pas le statut, privé ou de droit public de ces salariés ou de leur entreprise, ce n'est pas leur âge – ils ont 28 ans comme ils en ont 50, ce n'est pas leur métier:

La violence des actes de désespoir du personnel renvoie au conflit de valeur vécu par ces travailleurs : Ces dernières années l'Etat a imposé dans toutes les administrations et entreprises sous son contrôle une politique de résultat financier exclusif de toute autre considération.

Le personnel se trouve ainsi pris en tenaille : entre une injonction de rentabilité « à tout prix » - avec son lot de burn out et de laissés pour compte, et la loyauté envers un métier qui consiste à travailler dans l'intérêt des clients ou du public.

Et il n'a pas de recours, car dans ce dilemme l'employeur est à la fois juge et partie...

 

A La POSTE : L’inspection du travail met en cause JP BAILLY pour mise en danger de la vie d'autrui e

 

www.observatoiredustressft.org

(Observatoire du stress et des mobilités forcées à France Télécom, site de l'observatoire, chargé d'observer, de comprendre et d'agir face au problème liés au stress à France Télécom)

 Ps : Un article complet sur La Poste avec de nombreux liens...

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