Un projet sans avenir pour les guichetiers
Après l’échec cuisant de son projet d’accord d’annualisation du temps de travail – soutenue par la seule CFDT – le Directeur
général de l’Enseigne tente de remettre le couvert avec un projet d’accord qui ressemble, à peu de chose près, au « Facteur d’Avenir ».
Bien sûr, ce Directeur connaît l’adage populaire qui veut qu’on n’attire pas les mouches avec du vinaigre !
Depuis six mois que durent les rencontres, il a proposé
· la prise en charge des frais de déplacement (c’est déjà prévu par les textes mais
mal appliqué)
· le développement du II-3 pour un plus grand nombre
A-t-il vraiment pris conscience du malaise des guichetiers ? Pas sûr lorsqu’il déclare, concernant leur participation aux
différentes grèves nationales :
« C’est normal avec les conditions de travail qu’ils ont, les suppressions d’emplois qu’ils subissent. D’ailleurs je me demande
pourquoi ils ne sont pas encore plus nombreux à faire grève ! »
Les guichetiers ne supportent plus les restructurations incessantes !
Pourtant le projet soumis aux organisations syndicales se situe pleinement dans les recommandations contenues dans le dernier
rapport de la Cour des Comptes pour laquelle 3000 bureaux de poste (sur les 11 000 actuellement) seraient suffisants
Les guichetiers en ont assez des suppressions d’emplois !
Mais le projet du Directeur de l’Enseigne s’inscrit dans la volonté de réaliser au moins 5% de gains de productivité par an
Les guichetiers n’en peuvent plus de la pression commerciale !
Cela n’empêche pas, le Directeur de l’Enseigne de mettre l’accent sur la « promotion de La Banque Postale et le développement du
chiffre d’affaires en effectuant des propositions commerciales »
Pour les guichetiers et pour FO Com avec eux, les mesurettes annoncées ne sont que provocation et accroîtront le malaise.
· Si le II-2 comme grade de base n’est pas discutable
· Si l’augmentation du nombre de guichetiers en II-3 tombe sous le sens
· Si la prise en charge des frais de déplacements, le respect des tours de congés,
des temps de pause supplémentaires pour les positions « debout » sont une évidence
C’est pourquoi FORCE OUVRIERE Communication exige
· la suppression du « zéro » entrée et la mise en place d’un tableau des
mutations
· l’annulation des gains de productivité et le recrutement des moyens nécessaires au
fonctionnement des services – présence face aux usagers ; respect des tours de congés ; formations ….
· le recrutement des COFIs d’abord et en priorité parmi les guichetiers
Voilà les bases d’un projet ambitieux pour les guichetiers et pour l’Enseigne !