Lors de la négociation salariale de 2023, FO Com avait déjà alerté sur le trop gros différentiel entre le niveau d’inflation et l’augmentation des salaires proposés. Notre signature de l’accord était motivée par la clause de revoyure et l’augmentation proposée qui, bien qu’insuffisante, était supérieure aux propositions de La Poste dans le cadre d’une décision unilatérale.
Cette année, nous nous retrouvons face à une présentation parfaitement huilée en termes d’éléments de langage ; « les chiffres, on leur fait dire ce qu’on veut » !
Les premières propositions de La Poste sont irrecevables en l’état et frisent le misérable!
Dans un contexte économique global peu favorable, vous allez être amenés à relever des défis importants. Changements dans le SI, nouvelles applications, nouvelles activités : il vous faudra vous adapter. Ce que vous faites d’ailleurs depuis des années. Multi activités et multi tâches, le personnel peut comprendre mais demande à être valorisé en particulier financièrement. FO Com émet ce souhait pour 2024. Nous ne sommes pas totalement satisfaits et continuerons de nous battre pour obtenir un grade correspondant à chaque métier et qui sera lié aux compétences techniques demandées. Ainsi : Bonne Année pour la fiche de paye et le bien-être au travail.
Comme chaque début d’année, se tiennent les NAO (Négociations Annuelles Obligatoires). Ces négociations démarrent dans un contexte particulier avec une inflation encore très élevée, ajoutée aux annonces anxiogènes concernant La Banque Postale ainsi que La Poste Mobile. Les agents ont besoin d’être rassurés notamment en termes de salaire.
Les premières propositions de La Poste ne sont absolument pas à la hauteur.
Pour les Classes I et II : La Poste propose une augmentation générale de 0.6% et pour les classes III et Groupe A et B uniquement des augmentations individuelles dont chacun sait qu’elles sont distribuées dans la plus grande opacité.
Nous exigeons des NAO à la hauteur de l’investissement des postiers et rappelons à La Poste :
Que les agents doivent s’adapter en permanence
Que les déplacements sont de plus en plus nombreux et ont un impact direct sur le pouvoir d’achat
Que les objectifs et les responsabilités sont de plus en plus importants
Les personnels ne doivent pas être les victimes des choix stratégiques de La Poste qui deviennent dangereux socialement et économiquement. FO Com exige des augmentations générales substantielles pour toutes les classes et continuera à revendiquer pour obtenir le 13ème mois.
Lors de la disparition du timbre rouge après 173 ans de bons et loyaux services, FO Com dénonça fermement que La Poste écarte ainsi une frange de la population en imposant un affranchissement totalement numérique pour les courriers urgents.
Le fiasco constaté par la mise en place de la e-lettre rouge est total : cette dernière peine à franchir les 3 500 utilisations par jour alors que l’entreprise tablait sur 8 000 à 10 000 pour être rentable. « UFC Que Choisir », lors d’une enquête sur le sujet, déplore, contrairement à la promesse de La Poste, que 75% des courriers sont parvenus à destination en J+1 contre 89% pour le timbre rouge physique… Il semblerait que le numérique ait ses limites.
Mais La Poste persiste et signe : Désormais, et pour contrer l’illectronisme ou l’impossibilité pour les clients de se déplacer en bureau de poste, c’est le facteur qui va s’y coller. Via une application sur son smartphone professionnel, il scanne le courrier (pouvant aller jusqu’à dix pages) du client, non sans l’avoir informé sur les conditions de vente. Il saisit puis valide ensuite toutes les informations nécessaires à l’envoi : règlement général sur la protection des données, adresses de l’émetteur et du destinataire puis il lui fait choisir les options (avec ou sans suivi, couleur ou noir et blanc) ; Il perçoit ensuite le montant de la prestation et remplit le récépissé du carnet de commission. A son retour au bureau, il remettra les fonds perçus avec sa fiche de reddition des comptes. Ouf ! Voilà une prestation rondement menée et qui prendra tout de même un peu de temps (entre 8 et 10 min).
Même si, pour l’instant cette activité en est encore à ses balbutiements, La Poste a bien l’intention de développer ce process. FO Com sera vigilante pour que celle-ci soit intégrée dans le calcul de la charge de travail du facteur comme c’est le cas pour d’autres prestations ((Veiller sur mes parents ou petits plats portés).
Ces dernières semaines les annonces brutales émanant de La Poste ont généré des questions chez beaucoup de postiers. Enfin… émanant de La Poste pas vraiment. En effet, la plupart des postiers ont appris ces nouvelles par voie de presse. Mais dans quelle entreprise travaillons-nous ?
Pourquoi La Poste ne prend-elle pas la peine de communiquer en interne de changements aussi importants ? Cette façon de procéder n’engendre que questionnements et inquiétudes. La Poste n’a de cesse de marteler la baisse de fréquentation justifiant ainsi la diminution du personnel nécessaire en bureau. Justifiée par la crise Covid, cette baisse est réelle mais pas identique dans tous les secteurs. Depuis des années, la stratégie du Réseau et de la BGPN était d’externaliser les opérations et donc d’éloigner les clients.
Aujourd’hui, l’inquiétude est croissante chez les Chargés de Clientèle en ce qui concerne leur avenir. Même s’il est vrai que La Poste cherche de nouvelles activités (le passage du code devrait par exemple être quasiment généralisé), cela ne suffit pas.
Alors, lorsque dans les médias, on entend que ma French Bank ou que La Poste Mobile, c’est fini, un climat anxiogène et une inquiétude légitime s’installent. Derrière les gros titres accrocheurs peuvent se cacher des détails moins dramatiques. La Poste Mobile par exemple serait apparemment encore commercialisée dans les bureaux.
Couplées à l’arrêt de Western Union, au départ prématuré du Directeur de La Banque Postale cet été, ces 2 dernières annonces ne font qu’accentuer le questionnement bien légitime des postiers sur la solidité de leur entreprise. Aujourd’hui, aucun soutien, aucun élément de langages ne sont proposés aux personnels des bureaux à part ne pas être proactifs sur Ma French Bank.
C’est bien léger et pas sérieux. Il est urgent de rassurer les postiers par une communication interne et par la même rassurer les clients.
La BSCC a proposé à la signature un accord que FO Com a refusé de signer. Outre le fait que les mesures contenues à l’intérieur sont très largement insuffisantes, nous déplorons que notre demande de proposer deux accords (un pour la distribution et un spécifique pour les PIC) fut balayée d’un revers de main par les négociateurs de La Poste.
Au vu du vide sidéral de cet accord, voire pour certains points d’un recul en termes de conditions de travail et de pouvoir d’achat, FO Com n’apposera pas sa signature sur ce qu’elle considère être un avenant de l’avenant de l’accord de méthode de 2022 censé améliorer les conditions de travail des agents comme écrit dans le préambule !
Accord Courrier 2024, pour FO Com c’est non et voilà pourquoi [Lire le tract]