FO est un syndicat indépendant, non seulement à l'égard du patronat mais aussi des partis ou des gouvernements.
FO a signé l'accord "guichetier"!!
FORCES DE VENTE : Bulletin d’avis de tempête, après le fort coup de vent du 5 octobre
Le mardi 5 octobre, les conseillers bancaires ont montré leur mécontentement.
Loin de corriger le tir, les deux directions l’Enseigne et de LBP ont pris des mesure(tte)s et laissent entendre que le 4e trimestre sera juteux…? Nous ne le saurons qu’en avril 2011, et le doute ne fait que grandir !
Et si les conseillers bancaires attendaient eux aussi avril 2011 pour saisir leur production ? Ils en penseraient quoi à l’Enseigne et à LBP ?
Les mesures prises ne satisfont pas les conseillers bancaires, le manque de visibilité sur le 4e trimestre et la part collective sont trop importants pour que les esprits se calment !
Concernant la RVB 2011, après des années d’un management parfois désastreux et souvent sauvage, comment les conseillers bancaires pourraient-ils avoir confiance en la répartition laissée à la seule initiative de la hiérarchie ?
Le problème de la rémunération variable, c’est qu’elle est trop variable…, jusqu’à parfois disparaître !
La rémunération fixe, genre 13e, voire 14e mois, comme dans beaucoup de réseaux est beaucoup plus rassurante, pour les conseillers, comme pour les clients ! Ce mode de rémunération auquel FO est favorable est moins discriminant.
Rappelons encore à nos deux directions qu’il existe des conseillers des villes et des conseillers des champs, mais pas de nuances dans les objectifs…
Rappelons aussi que FO a obtenu une négociation sur la revalorisation de la prime de fonction bancaire, et espère un rapide aboutissement.
Hélas au vu des remontées du terrain, il est à craindre que le vent redouble et que la tempête éclate d’un jour à l’autre !
Les élections au CA de La Poste
Le scrutin du 16 novembre 2010, confirme donc cette progression de l'abstention. La participation électorale se situait à 86,2 % en 1991, lors des premières élections suivant l'éclatement des PTT. En 2010, elle est de 71,7 %. Elle atteint 75,3 % parmi les personnels de la "maison Mère". En 2005 le taux global était de 77,8 %.
Les pourcentages des suffrages exprimés en 2010 sont pour l'ensemble des collèges :
- CGT : 32,8 % ; en 2005 il était de 35,1 %.
- Sud : 21,9 % ; en 2005 il était de 21,5 %.
- CFDT : 18 % ; en 2005 il était de 16,5 %.
- FO : 16,5 % ; en 2005 il était de 18 %.
- UNSA-CGC : 6 % ; en 2005 la CGC obtenait 3,6 % (UNSA non encore reconnue)
- CFTC : 4,7 % ; en 2005 la CFTC obtenait 5,3 %.
Les 7 administrateurs élus se répartissent, sans changement, entre les quatre principaux syndicats présents à La Poste. 3 sont issus de la CGT, 2 de SUD, 1 de la CFDT, 1 de FO.
La Poste : la promotion interne des corps de reclassement devant le Conseil d’Etat
Lundi 15 novembre 2010, le Conseil d’Etat examine le recours de Fabien Escalas et autres visant à prononcer une astreinte à l’encontre du Premier Ministre et de La Poste en vue d’assurer l’exécution de la décision n°304438, 304439 du 11 décembre 2008 par laquelle les sages du Palais-Royal ont, d’une part, annulé la décision implicite du Premier ministre refusant de modifier les dispositions statutaires des corps de reclassement de La Poste en vue d’ouvrir des voies de promotion interne aux fonctionnaires appartenant à des corps “de reclassement”, d’autre part, annulé la décision implicite de La Poste refusant de mettre en œuvre des mesures de promotion interne, conformes aux dispositions statutaires, en faveur des fonctionnaires appartenant à des corps “de reclassement” et, ordonné au Premier ministre de prendre les décrets introduisant des dispositions statutaires permettant la promotion interne à l’intérieur des corps “de reclassement” de La Poste et au président du conseil d’administration de La Poste de prendre les mesures d’application nécessaires à cette promotion interne dans un délai de neuf mois.
Les cadres ne veulent plus de La Poste en 3D
Dévalorisation – Déshumanisation - Démotivation
La Poste compte plus de 56000 cadres toutes catégories confondues. Tous indispensables pour démultiplier la stratégie du groupe. Sans leur professionnalisme et leur forte implication, beaucoup de projets n’auraient pas vu le jour !
Pourtant, les cadres sont trop souvent entre le marteau et l’enclume, trop souvent confrontés au « toujours plus avec toujours moins » ! Et sans la moindre reconnaissance, notamment sur la feuille de paye.
Des enquêtes confirment la dégradation de leur pouvoir d’achat en 2009. Ils sont déjà 8 % à affirmer que leur salaire a diminué l’année dernière. Beaucoup craignent de voir la situation s’aggraver.
- Premier avertissement !
A l’appel de FO COM, plus de 4000 conseillers bancaires ont clairement exprimé leur ras-le-bol le 5 octobre dernier en se mettant en grève. Ils ont dénoncé leurs conditions de travail et leur rémunération variable. Une mobilisation exceptionnelle, d’une ampleur historique !
- Des cadres à prix coûtant !
Dans les entreprises, on connaît déjà les salariés « low-cost ». La Poste détient aussi le record du nombre de cadres à prix coûtant ! Des cadres au salaire de 1400 euros, c’est une honte !
Pour les cadres supérieurs, la NGC aurait pu éventuellement fonctionner si elle était assortie de la plus grande transparence. Malheureusement, c’est l’opacité qui règne et son application trop souvent défavorable à l’intéressé, relève fréquemment du fait du prince. Pour FO, c’est de la rémunération « régression» ! Les cadres doivent récolter le fruit de leurs efforts, un salaire correspondant à leur fonction et leurs responsabilités. Chaque année, une vraie revalorisation et pas une aumône ! Par leur implication, leur disponibilité et leur relationnel, ils le méritent amplement.
- Une part à géométrie très variable…
Tous les cadres de La Poste touchent une partie de leur rémunération sous forme variable et sont, de fait, soumis au règne de l’arbitraire et de l’aléatoire. L’individualisation à outrance entraîne de nombreuses injustices. Certains cadres ayant atteint leurs objectifs touchent une misère… Moins d’un euro par jour ! Comment se motiver face à une telle inégalité ? D’autant que cette part variable est souvent revue à la baisse d’une année sur l’autre, avec à la clé une baisse du pouvoir d’achat.
FO reste avant tout le syndicat de la feuille de paye. Mais puisque part variable il y a, nous revendiquons une rémunération plus juste.
- Maxi pression,mini soutien !
Les cadres connaissent des conditions de travail de plus en plus stressantes.
Ils sont porteurs de projets de plus en plus lourds et complexes, en charge d’objectifs disproportionnés par rapport aux moyens alloués. Face au mur de la stratégie de rentabilité à court terme, les cadres assurent ! Au prix de sacrifices sur leur vie privée, au prix de dépassements d’horaires, au prix d’une extrême polyvalence.
A l’Enseigne, ils sont devenus les «mules » de La Poste. A l’accueil, au guichet, à la caisse, aux instances…, ils plient
sous la surcharge de travail. Pour quelle considération en retour…?
- Parcours professionnel : parcours du combattant
L’idéal serait que dès son entrée dans l’entreprise La Poste, le cadre puisse développer un véritable projet de carrière pour lui permettre d’évoluer en anticipant l’avenir. Depuis la mise en place des directions métiers, il est difficile, voire impossible, de faire une mobilité transverse. La Poste leur propose une bourse d’emplois de plus en plus virtuels, où l’offre est largement inférieure à la demande! Dans ces conditions, difficile de retrouver sa motivation ! Comment construire un véritable projet de carrière? Comment s’investir dans l’entreprise? Pas besoin de projet professionnel !
- Explosion de la filière RH
Ce sont encore les cadres qui devront pallier la destruction de la DORH. Cette surcharge de travail est inacceptable ! Face aux réorganisations incessantes, qui va s’occuper du conseil, de l’accompagnement des agents ? Comment les cadres pourront-ils se rendre disponibles, eux qui sont déjà « surbookés»?
Dans un tel contexte de changement, l’humain est plus que jamais indispensable !
FO demande le maintien de la DORH au niveau du groupe.
- Mobilité : sanction ou promotion ?
Confrontés aux fermetures de sites, aux suppressions de postes, les cadres sont forcément soumis à une mobilité.
Pour FO, un cadre qui accepte une mobilité tant fonctionnelle que géographique doit bénéficier d’une réelle promotion. S’il s’implique dans de nouvelles missions, s’il acquiert de nouvelles compétences, c’est forcément un plus pour l’entreprise. Il va de soi que de tels efforts doivent être reconnus.
FO revendique et propose :
-une revalorisation salariale et de réelles perspectives d’évolution de carrière;
-le respect de la DHT légale;
-des objectifs réalistes et réalisables accompagnés des moyens correspondants;
-la mise en place d’une procédure simplifiée de passage du III.3 au groupe A;
-le passage sur le grade supérieur dès trois ans pour la classe III;
-un droit de retrait reconnu aux cadres, s’ils constatent des pratiques illégales ou contraires au respect des personnels;
-de réelles possibilités pour passer ES 1 dans le groupe A;
-l’obtention de l’indice 1015 pour le calcul de la retraite pour les ex-IV.3;
-la transparence concernant la fourchette de rémunération par fonction;
-une augmentation significative des salaires notamment pour les cadres salariés de la classe III (un cadre à 1400 euros, c’est une imposture!).
Retraites: voulez vous vraiment "passer à autre chose"!?
Le licenciement des fonctionnaires désormais possible
Le Journal Officiel a publié ce mardi le décret sur la réorientation professionnelle des fonctionnaires signé dans le cadre de la loi sur la mobilité des fonctionnaires, votée en 2009. Syndicats et opposition l'avaient alors vivement attaqué.
Le texte prévoit qu'un fonctionnaire dont l'emploi est susceptible d'être supprimé, en cas de restructuration d'une administration de l'Etat ou de l'un de ses établissements publics administratifs (...) peut être placé en situation de réorientation professionnelle, en l'absence de possibilité de réaffectation sur un emploi correspondant à son grade".
Période de réorientation pendant laquelle l'administration établit "le projet personnalisé d'évolution professionnelle du fonctionnaire" avec, entre autres, ses "perspectives d'évolution professionnelle", le type d'emploi, d'activités ou de responsabilités qui lui correspondent.
Ce projet doit également déterminer "les types de missions temporaires qu'il peuvent lui être confiées", et qui "ne peuvent excéder trois mois". Si le fonctionnaire "a refusé successivement trois offres d'emplois" en remplacement de son poste perdu, il s'expose à être "mis en disponibilité" (donc sans rémunération, ni affectation ni indemnité chômage) pour une durée indéterminée. Mais le fonctionnaire peut demander à tout moment sa réintégration "sur l'une des trois premières vacances" de postes dans son corps d'origine.
S'il refuse trois nouvelles offres de poste en vue de sa réintégration, il "peut être licencié" ou admis à la retraite d'office.