inFOcadres n°11
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FO est un syndicat indépendant, non seulement à l'égard du patronat mais aussi des partis ou des gouvernements.
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En marge de la réunion relative aux comptes de la Sécurité sociale, les ministres des comptes et des solidarités ont présenté le PLFSS pour 2018 baptisé « les moyens de l’action » et qui se veut « incarner l’esprit de transformation de l’action publique ».
Alors, quelle(s) transformation(s) profonde(s) incarne(nt) donc ce projet financier ? De ce qui était annoncé, il semblerait que ce soit à la fois : la modération des dépenses publiques, le retour à l’équilibre des comptes, l’augmentation du pouvoir d’achat.
Pour un PLFSS qui se veut responsable et solidaire, Force Ouvrière constate au contraire que la « tuyauterie financière » persistera plus encore, sans que cela n’émoie les hauts responsables. Alors que le gouvernement laisse à voir dans la transformation des cotisations en CSG une source d’augmentation du pouvoir d’achat, Force Ouvrière y voit surtout une mesure pernicieuse, masquant encore un peu plus la responsabilité de l’État dans le financement de la solidarité nationale, au détriment de la participation des travailleurs. Les salariés paieront-ils demain les prestations des travailleurs indépendants ? Compte tenu des largesses d’exonération de cotisations dont ils devraient bénéficier, difficile de croire le contraire.
Cependant, concernant l’augmentation du pouvoir d’achat, les retraités, les classes moyennes, les cadres supérieurs et les fonctionnaires risquent de ne pas s’y retrouver au bout du compte ; au mieux seuls les salaires autour du Smic pourraient augmenter.
Aussi, pour la solidarité, alors que la Sécurité sociale a vocation à s’universaliser au-delà du soutien aux travailleurs et à leur famille, désormais ce sera « circulez, il n’y a rien à voir ». La solidarité ne pourrait s’exprimer qu’en faveur des plus démunis, transformant la Sécurité sociale uniquement en une politique de lutte contre la pauvreté. Notre système de Sécurité a été créé pour prévenir, réparer et protéger le plus grand nombre contre les risques de toute nature.
Pour Force Ouvrière, le PLFSS 2018 est celui des moyens de la « désaxion » ; elle condamne le changement d’axe de rotation de la Sécurité sociale qui n’aurait désormais plus vocation à s’universaliser mais à revenir vers la conception ancienne de l’assistance publique aux plus démunis.
De nombreuses menaces planent sur la situation et l’avenir des fonctionnaires. Pour FO, il n’est pas acceptable que les fonctionnaires soient les variables d’ajustement des politiques budgétaires libérales. c’est pour cela que neuf organisations syndicales appellent l’ensemble des fonctionnaires de La Poste et d’Orange à faire grève et à manifester partout en France le 10 octobre prochain.
En plus de la confirmation du gel du point d’indice (les fonctionnaires ont perdu 16% de pouvoir d’achat en 16 ans), la baisse du pouvoir d’achat des fonctionnaires risque également d’être accentuée par la non compensation de la hausse de la CSG… contrairement aux premières annonces du président de la République.
Se profile également un projet d’individualisation des rémunérations. Pour le gouvernement le système de revalorisation du point d’indice aurait vécu... car il représente beaucoup de dépenses publiques pour très peu d’augmentation de pouvoir d’achat pour chaque agent public. Une individualisation contraire aux statuts même de la Fonction Publique.
Avec en plus la remise en vigueur de la journée de carence et bien sûr, les suppressions d’emplois (120000 postes devraient disparaître sur les cinq prochaines années) c’est une fois de plus une attaque directe voire du mépris envers les fonctionnaires.
C’est pourquoi, le 10 octobre prochain, à l’appel des organisations syndicales de la Fonction publique, dont l’UIAFP-FO, les fonctionnaires seront dans la rue. Une occasion d’exprimer leur mécontentement mais aussi de rappeler qu’il n’y a pas de services publics sans fonctionnaires et pas de République sans services publics.
Les préavis de grève pour La Poste et Orange ont été déposés.
La coupe est pleine !
Le 10 octobre prochain, tous dans la rue !
Lundi dernier, une factrice de Cayenne effectuant sa tournée en voiture a été prise en otage par deux malfaiteurs qui venait de commettre un braquage. Malgré son état de choc, la factrice réussit à s’enfuir à pied et à donner l’alerte. L’histoire aurait pu s’arrêter là, sauf que, les services de police dans leurs investigations pour appréhender les deux cambrioleurs en cavale avec la voiture jaune se mirent à arrêter tous les véhicules postaux… et gare aux facteurs qui ne portaient pas d’uniforme car ils devenaient des suspects… ce fut malheureusement ce qui arriva à un intérimaire qui fut mis en joue par les forces de l’ordre…
Dernièrement, c’est un livreur de colis du soir, qui a failli se retrouver en garde à vue pour les mêmes raisons. Sans tenue identifiable, la personne âgée, derrière sa porte d’entrée, n’avait pas cru à la visite du postier et avait alerté les services de police !
Fort heureusement, pour le premier comme pour le second, plus de peur que de mal. Cependant ces deux événements sont révélateurs d’un sérieux problème à La Poste en matière de prévention et de sécurité des personnels. Il est inacceptable que des agents effectuant une distribution postale, en métropole ou en Outre Mer ne soient pas dotés d’une tenue vestimentaire les identifiant. Que l’on soit facteur-trice à Cayenne ou Paris, même de façon temporaire, tous les agents devraient avoir les mêmes droits et pouvoir être identifié par une tenue postale !
Les chiffres du nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en août 2017 viennent de paraître.
Au total, pour toute la France —DROM incluses—, et toutes catégories confondues, on recense ce mois 6 705 000 personnes inscrites à Pôle emploi, ce nombre a augmenté en un mois de 0,6% et de 1,5% sur l’année.
Le nombre de demandeurs d’emplois inscrits en catégorie A en France métropolitaine (tenus de rechercher un emploi et sans activité) a sensiblement augmenté sur un mois 0,6% en s’établissant à 3 540 400 mais a diminué sur un an de -0.3%. Le nombre d’inscrits en activité partielle en catégorie B (-78 heures travaillées dans le mois) augmente pour le mois de 2%, mais diminue sensiblement en catégorie C (+78 heures travaillées dans le mois) de -1% sur cette période, portant un nombre total de demandeurs d’emploi en activité réduite, donc précaires, à 2 105 600 personnes pour août 2017.
Le président de la République entend, lors de son quinquennat, faire de la formation des jeunes et des demandeurs d’emploi une priorité, encore faudrait-il que des emplois soient créés. La relance de l’emploi passe avant tout par la reprise de l’activité économique. Former c’est nécessaire, créer des emplois de qualité c’est mieux !
C’est forte de ces préoccupations que Force Ouvrière abordera les concertations sur l’apprentissage, l’Assurance chômage et la formation professionnelle qui devraient débuter le mois prochain.
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COMMUNIQUÉ DE FO
Le ministère de la cohésion des territoires a dévoilé le 20 septembre sa stratégie pour le logement : choc de l’offre soutenue par une réforme structurelle baptisée « inversion de la fiscalité immobilière », refonte des dispositifs de soutien à la solvabilité des demandeurs (aides au logement) et doublement du programme de renouvellement urbain. Il est question d’aller plus vite, plus fort et mieux, de produire plus et moins cher. Vouloir construire vite est une bonne nouvelle : le gouvernement reconnait qu’il y a urgence à produire… Les besoins sont connus : il faudrait produire 500 000 logements dont 150 000 logements sociaux par an pour faire face.
Mais à y regarder de près, on est inquiet. Ce choc de l’offre est réservé au privé et ne fait nullement mention de contreparties sociales, et ne repose pas sur une évaluation sérieuse des dispositifs précédents. Les incitations fiscales et l’assouplissement des normes sont brandis comme une formule magique et fleurent bon la logique libérale.
Car malgré les annonces concernant l’hébergement, il est question d’économies. La stratégie qui vise les allocataires ou les futurs allocataires des aides au logement, met le secteur du logement social et l’allocataire en ligne de mire. De fait, le gouvernement vient ouvertement soumettre le soutien à la solvabilité à la contrainte budgétaire. En résumé : on ouvre les vannes pour les investisseurs privés et on serre la vis aux allocataires présents et à venir.
Pour calmer la légitime émotion que la mesure suscite, on se propose de mettre à contribution les bailleurs sociaux en annonçant unilatéralement une baisse des loyers, en gage d’équité et d’équilibre. Or malgré les dénégations, on précarise les uns et les autres et on déstabilise le système de financement du logement social.
L’autre impact de la mesure concerne plus généralement la protection sociale. On nous dit que les aides personnelles pèsent trop lourd. Or si leur poids augmente c’est que le nombre de personnes éligibles augmente. Et surtout il s’agit d’un droit ouvert. Baisser unilatéralement les aides personnelles revient à remettre en question ce droit ouvert et à impacter la redistribution.
Force Ouvrière rappelle son opposition à la baisse des aides personnelles. Autre crainte : l’intérêt que manifestent les pouvoirs publics pour la mobilité dans le parc social. Là aussi Force Ouvrière s’oppose à toute remise en cause du principe fondamental du logement social que constitue le bail à durée indéterminée pour les locataires d’un patrimoine collectif constitué avec les ressources de la solidarité. La gestion de la mobilité doit relever des bailleurs sociaux.
MANAGEMENT COMMERCIAL 2 (MC2), un projet expertisé!
C’est bien connu, pour perdurer, il faut évoluer, se transformer, s’améliorer. Mais, cela ne doit pas être au détriment du bien être et de la qualité de vie au travail. Un salarié heureux travaille mieux, ça aussi tout le monde le sait !…
Extension du rôle du directeur de secteur auprès des clients de La Banque Postale
C’est le titre de la note parue le 4 avril 2017. Si elle s’inscrit dans la continuité de la démarche consistant à « descendre » la décision au plus près du terrain, son contenu, lui, ne sera pas anodin…
DIRECTEUR DE SECTEUR : un métier dont on ne peut s’échapper !
Dix huit mois se sont écoulés depuis la mise en place des directeurs de secteur et pour des raisons diverses qui nous font nous interroger, nombre d’entre eux souhaitent quitter cette merveilleuse fonction…
SECTEURS ET ÉQUIPES DE SECTEUR : risque d’épidémie ou malaises locaux ?
Un peu plus d’une année après la naissance des secteurs et l’annonce des lendemains parfaits, nous nous sommes penchés sur le berceau. Et si l’enfant s’annonçait beau et brillant, il semble bien que l’environnement s’avère plus menaçant qu’au jour du baptême…
MALAISE D’UN AGENT : pas de tergiversations, on appelle le 15 !
Lors du malaise d’un agent, une grande vigilance est à observer en ce qui concerne l’expression de symptômes, voire de malaise par des agents auprès des collègues…
L’EFFICACITÉ COMMERCIALE
Être efficace commercialement, un objectif que se fixent toutes les entreprises aujourd’hui et La Poste n’y échappe pas : exploitation des prospects, être présent dans l’esprit des clients, bien les connaitre, avoir les bons argumentaires, les bonnes informations… Si l’ambition est d’accroître cette efficacité commerciale, nous y sommes. Avec, en appui, quatre leviers pour 2017…
La Nouvelle Gestion des Cadres du groupe A (NGCA) a fusionné en son temps les grilles indiciaires des fonctionnaires CS1 et CS2 dans le grade unique de Cadre Supérieur (CS). Cette fusion a donné lieu à la création d’une indemnité de différentiel indiciaire à la retraite.
FO a réitéré sa demande de refonte totale du mode de commissionnement pour 2018 et plaide pour un discours de vérité et un rattrapage compensatoire des sommes indûment perdues en 2017.
Pour lire tout le document cliquez sur le lien : [Télécharger l’InFOcom]