Fin d'activité: Adieu DAFA... Bonjour TPAS!
Pour agrandir ou imprimer le tract, cliquez sur l'image
Partager cet article
/image%2F0543284%2F20201014%2Fob_f7277f_logo-focom-06.jpg){kind=logo}
FO est un syndicat indépendant, non seulement à l'égard du patronat mais aussi des partis ou des gouvernements.
/image%2F0543284%2F20161210%2Fob_63c343_pano-castel-4.jpg)
Grève du 10 mai: un sérieux plus pour la Négo!
Pour agrandir ou imprimer le tract, cliquez sur l'image
Partager cet article
INFO: TNT Express France et Adrexo Colis signent un partenariat
TNT Express France -leader de la livraison express aux professionnels- et Adrexo Colis -filiale de Spir Communication et premier opérateur privé de colis livrés à domicile- ont signé un partenariat opérationnel et commercial, suite aux discussions démarrées en décembre 2010.
Cet accord vise à renforcer leurs offres respectives sur le marché de la livraison aux particuliers, marché en forte croissance portée par l'essor du e-commerce. Ce partenariat sera déployé dès le mois de juin. Il s'articule autour de deux axes majeurs :
- Un partenariat opérationnel : Adrexo Colis va confier à TNT la livraison de colis dans les zones où il n'est pas présent. Adrexo Colis pourra ainsi proposer une offre nationale encore plus large en termes de couverture géographique en profitant de la densité et de la performance du réseau de transport de TNT en France (120 sites, 620 axes routiers),
- Un partenariat commercial : TNT assurera la commercialisation de l'offre Adrexo Colis auprès de ses clients. TNT va ainsi pouvoir bénéficier de l'expertise d'Adrexo Colis en matière de livraison aux particuliers garantie à domicile en 48 et 72h.
Partager cet article
Le check-up de santé au travail des postiers se dégrade
Taux d'absentéisme pour maladie, accidents de travail, maladies professionnelles: les indicateurs de santé au travail se sont dégradés au sein de La Poste en 2010.
Reuters/ Eric Gaillard
Le mal-être au travail des postiers, premier motif de la grève du 29 mars dernier, est confirmé par la dégradation de plusieurs indicateurs de santé suivis dans le "rapport social 2010" du groupe La Poste.
En tenant compte de l'évolution à la baisse des effectifs, le nombre de journées d'absence pour maladie a notamment augmenté de 6,4% sur un an, passant de 20,9 jours d'absence par agent en 2009 à 22,2 en 2010. Les affectations de courtes durée (30 jours et moins) ont diminué, tandis que celles plus longues ont enregistré une hausse.
Dans le même temps, les accidents de travail et de trajet sont passés de 11.809 en 2009 à 12.800 en 2010. Sur la même période, le taux d'absentéisme pour maladie est passé de 5,6% à 5,9%, et le nombre de maladies professionnelles est passé de 408 à 441 (dont 401 troubles musculo-squelettiques).
La Poste, qui emploie environ 240.000 personnes, a indiqué à l'AFP "que son taux moyen d'absentéisme pour maladie reste depuis 2003 compris entre 5 et 6%". Elle "précise que près de 40% des postiers ont aujourd'hui plus de 50 ans et que toutes les études externes montrent qu'il existe une forte corrélation entre l'absentéisme et l'âge des collaborateurs".
Le rapport montre en effet que La Poste est une entreprise aux effectifs vieillissants, plus de 90.000 salariés ayant plus de 50 ans et quelque 78.000 entre 40 et 49 ans. L'âge moyen au sein du groupe est de 45 ans. Par ailleurs, la direction du groupe indique que "la Poste a malheureusement enregistré en 2010 une augmentation du nombre d'accidents avec arrêt de travail qui est notamment liée aux intempéries de cet hiver" et "rappelle que la santé au travail reste sa priorité".
Selon le rapport social, les effectifs ont diminué de 11.700 (-4,71%) en 2010, pour atteindre 236.930 personnes au 31 décembre, dont 133.677 fonctionnaires, et des salariés de droit privé (94.747 CDI et 8.506 CDD).
Sur ce sujet, la Poste admet "une baisse de son taux de remplacement des départs naturels", mais "précise qu'elle a immédiatement réagi en annonçant pour 2011 une augmentation de 40% de ses recrutements, soit 4.000 personnes en CDI et 2.500 personnes en alternance".
En ce qui concerne les rémunérations au sein du groupe, les fonctionnaires semblent mieux lotis que leurs collègues de droit privé, avec une rémunération nette moyenne de 2.033 euros contre 1.627 euros pour les CDI. Néanmoins, 64,2% des salariés de la Poste gagnent moins de 1.800 euros nets par mois. Selon le rapport, les dix dirigeants les mieux payés du groupe ont vu leurs salaires augmenter de près de 6% en 2010, soit environ 1.826 euros mensuels.
Parmi les points positifs qui ressortent du rapport, la Poste a souligné auprès de l'AFP que "le taux d'emploi à temps plein des salariés est de 88,1%", en hausse de 20 points par rapport à 2003, et que les personnes en CDD constituent "seulement 3,6 % de l'effectif total".
Source : L'Expansion.com avec AFP - publié le 18/05/2011
NB : Vous pouvez aussi constater que si comme 65% des personnels vous percevez moins de 1800 euros par mois, les 10 plus hauts salaires du groupe, dont Jean Paul Bailly, se sont octroyés en moyenne une augmentation mensuelle d’environ 1800 euros l’année dernière...
Partager cet article
6 jours sur 7 travaillés pour tout le Personnel des ACP ?
C’est pourtant ce qui risque d’arriver à tous les ColiPostiers travaillant en ACP (agents d’exécution, maîtrise & cadres,
toutes DOT confondues).
Comme les différents régimes de travail actuels ne conviennent pas au syndicat SUD, cette OS a décidé d’intenter une action en justice afin que la perspective du 6 jours/7 devienne une réalité.
En effet, en avril 2011 (année électorale!!!), le Syndicat Solidaires, Unitaire et Démocratique (SUD) assigne ColiPoste devant le TGI de Paris concernant les régimes de travail de 16 agences Colis d’Île-de-France sur le motif de «mise en place illicite d’un régime de travail de 4 semaines».
Pour ce faire, il s’appuie sur les accords ARTT de 1999 qu’il n’avait pourtant pas signés à l’époque!
À notre connaissance, cette OS n’a pas jugé utile de consulter le personnel de ces 16 ACP avant d’intenter cette action juridique!
Rappelons l’historique du Plan Livraison en IDF, sachant que les DOT de province n’ont pas négocié d’accord:
- En 2009: Comme d’habitude, SUD n’a ni signé, ni fait opposition à l’accord « Plan Livraison » en IDF et s’est même approprié, dans un tract, les avancées obtenues par les signataires !
- En 2010: Suite à l’avenant de l’accord, signé par Force Ouvrière & la CFDT, SUD a fait une opposition majoritaire avec la CGT. Elle permettait ainsi à la DOT IDF d’instaurer le régime de travail en 6 jours/7.
Force Ouvrière est donc intervenue auprès du Directeur Général de ColiPoste, F. Copigneaux, par courrier en date du 18 octobre 2010 et lors de la réunion nationale du 4 novembre 2010 en ces termes :
« Force Ouvrière vous demande expressément d’intervenir auprès de la DOT IDF afin qu’elle ne mette pas en place un régime de travail de 35h00 par semaine en 6 jours/7… Force Ouvrière réclame le maintien de l’organisation existante au moins jusqu’en avril 2011».
Tout cela a été appuyé par une pétition qu’une majorité de ColiPostiers des ACP d’IDF a signée.
N’oublions pas que Force Ouvrière, a négocié farouchement l’accord et l’avenant, qui apportaient entre autres des avancées significatives concernant les promotions, la sécabilité, le délai de prévenance, l’alternance… et surtout 3 jours de repos sur 4 semaines (1 lundi + 1 mardi puis 1 samedi).
Le 19 novembre 2010, grâce à nos interventions, la bonne nouvelle tombe: La direction de la DOT IDF cède à la pression et décide d’accéder à nos revendications : Les 3 repos de cycles sur 4 semaines sont maintenus. Malheureusement pour le Personnel, les autres avancées liées à l’accord et à l’avenant tombent !
Résultat des courses : À cause de SUD, c’est donc le tribunal qui décidera du régime de travail des ColiPostiers franciliens, avec à la clef, une forte probabilité qu’il impose à ColiPoste l’application des 35h00 en 6 jours sur 7.
Au vu de ce qu’elle risque d’engendrer comme conséquences déplorables sur la vie quotidienne des ColiPostiers, nous pouvons nous demander si cette organisation syndicale remplit vraiment son rôle de défense des intérêts du Personnel qu’elle représente!
En tout cas, à Force Ouvrière, ce n’est pas l’idée que l’on se fait du syndicalisme.
FO rappelle que les ColiPostiers d’Ile-de-France, ayant voté majoritairement pour les organisations syndicales SUD et CGT aux dernières élections professionnelles de 2007, ont permis à celles-ci de faire une opposition majoritaire sur l’accord «Plan Livraison».
Pensez-y le 18 octobre 2011, en mettant vos bulletins dans l’urne à l’occasion des prochaines élections professionnelles qui, notamment, détermineront la représentativité de chaque organisation syndicale.
Autre conséquence probable, cette décision ferait jurisprudence pour toutes les autres ACP, tant en IDF qu’en province, dans les 5 DOT, voire, pourquoi pas, dans tous les établissements et services qui travaillent en cycles, et qui n’ont pas négocié et signé d’accord.
Partager cet article
Force de vente - Grève du 10 mai 2011
Malgré les alertes répétées de notre organisation lors des différentes audiences, la hiérarchie n’a cessé de minimiser ce malaise.
Nous remercions nos camarades des forces de vente qui se sont impliqués dans ce conflit et qui se sont retrouvés sous LES REVENDICATIONS portées par FO, telles que le management et la rémunération.
LA COUPE EST PLEINE
La solidarité doit continuer à fonctionner au sein de notre entreprise qui utilise des méthodes sectaires afin d’isoler nos camarades.
Ne vous laissez pas endormir par cet hypnotiseur qu’est la Poste, elle essaie de vous culpabiliser en martelant à tue-tête que les mauvais résultats sont uniquement de votre faute.
Et que de ce fait vous êtes mauvais
NON VOUS N’ETES PAS FAUTIFS
NON VOUS N’ETES PAS MAUVAIS
NON VOUS NE DEVEZ PAS RESTER SEUL
OUI VOUS ETES DE VRAIS PROFESSIONNELS
OUI VOUS ETES CONSCIENCIEUX
OUI VOUS CONTINUEREZ A VOUS BATTRE POUR LE RESPECT
DE VOS DROITS
Comme l’a dit récemment un vieux sage INDIGNEZ-VOUS !
Et rejoignez Force Ouvrière qui a su depuis toujours, porter haut et fort vos revendications.
Partager cet article
Vie quotdienne: La COOP
Les
coopératives sont issues de ce profond mouvement social qui, au XIXe siècle a vu naître tant d'organismes de solidarité et d'entraide ouvrière, constituées par ceux-là même qui allaient un peu
plus tard figurer parmi les fondateurs des syndicats.
Dans les PTT, c'est en 1905 que 5 postiers de Dijon prirent l'initiative de créer une coopérative ; ce fut la première dans ce secteur et, sans discontinuer depuis, les coopératives se sont développées. Elles ont su, en particulier dans les moments les plus difficiles de notre histoire, contribuer aux initiatives de solidarité, si importants dans ces périodes. Aujourd'hui, ce sont 25 coopératives régionales, couvrant la métropole et l'Ile de La Réunion et une coopérative de Vente à Distance qui, regroupées au sein de la FNCC (Fédération Nationale des Coopératives de Consommation), offrent à tous les salariés des entreprises du secteur de la Communication la possibilité d'acquérir dans des conditions avantageuses les principaux articles d'équipement de la maison, sans oublier, les véhicules, l'informatique et nombre d'autres offres. Pour en bénéficier, il suffit, si ce n'est déjà fait, d'adhérer à l'une de ces coopératives (Toutes les offres sont présentées dans les 35 magasins répartis sur le territoire, dans différents catalogues (Sélection pour la Maison", "Entre Nous", etc.), sur le tout nouveau site marchand.
http://www.coopvad.com, que vous êtes invités à consulter et utiliser !
Toute demande d'information sur des produits, sur l'adhésion à une coopérative et même toute commande peut être formulée auprès du centre d'accueil téléphonique mis en place par les coopératives : 0810 813 919 (nº Azur à prix d'une communication locale). En 2010, 2 nouvelles coopératives (Coopérative de La Réunion et Coopérative Niortaise) se sont constituées et ont ainsi renforcé le réseau des coopératives. La solidarité a toujours été un principe essentiel des coopérateurs : présents aux côtés des salariés et de leurs organisations syndicales, par exemple à la Libération, dans les grandes manifestations contre les spéculateurs, ils restent aujourd'hui fidèles à leurs principes de solidarité. Ainsi, ils répondent toujours présents lorsqu'il s'agit de venir en aide aux collègues : ils ont pris des initiatives importantes pour venir au secours des collègues touchés par les récentes catastrophes naturelles (Xynthia, Draguignan), notamment pour rééquiper des logements dévastés lors de ces événements. Pour les mêmes raisons, ils ont créé une association de solidarité avec les enfants d'Afrique (ASCEAF : Association Solidarité Coopérative avec les enfants d'Afrique à site web : http://www.asceaf.fr) qui a déjà d'importantes réalisations à son actif, en particulier au Sénégal et au Bénin.
Des renseignements sur les coopératives ?
Des informations sur des produits ?
Un seul n° : 0810 813 919
Votre coopérative ? : http://www.lacooplittoral.com/
Partager cet article
INFO: Le bureau de poste de Coudoux attaqué à l'explosif
Le montant du préjudice financier est encore en cours d'évaluation. L'antenne est fermée pour plusieurs jours.
Les experts de la gendarmerie sont venus effectuer une série de constatations hier matin, à la recherche d'indices.
Photo Sophie Spiteri
"Malheur... j'ai entendu un énorme boum! J'ai même cru que c'était un avion qui s'était crashé!", raconte une vieille dame, sortie de chez elle pour constater, maintenant qu'il fait jour, les dégâts sur le bureau de poste, dans cette paisible commune de 3000 âmes, entre Aix et Salon. Jeudi soir vers 23h30, une violente déflagration a secoué le village. "Je suis sorti de suite, je n'ai pu que déplorer le triste résultat", soupire Éric, voisin de la Poste et conseiller municipal à Coudoux, en regardant les dégâts causés sur le petit bâtiment qui abrite l'agence postale.
"Il y a un logement de fonction au-dessus, mais il est inoccupé. Heureusement...", réalise le directeur d'agence, prévenu en pleine nuit. D'autres responsables sont arrivés peu après, constatant avec lui la violence de l'attaque et ses conséquences. Une porte vitrée portant l'inscription "En service" (qui n'a jamais aussi mal porté son nom...), a même été propulsée à une vingtaine de mètres, plantée à la verticale dans un massif de fleurs. Stoppés par des barrières gardées par deux gendarmes, les habitants découvrent, sur le sol, des débris de verre et les éléments métalliques du distributeur automatique de billets éventré par l'explosion.
Des fissures grimpent le long du mur et derrière les barreaux tordus de la fenêtre, on devine l'état de l'agence: des meubles sens dessus dessous, des dossiers jetés contre les murs, des portes arrachées. "Quelle honte, ils ne reculent vraiment plus devant rien", gronde un sexagénaire venu déposer du courrier. Selon une source, les malfaiteurs auraient ainsi réussi à s'emparer de quelques caissettes de billets, en petit nombre, avant de prendre la fuite.
Toujours selon nos informations, une voire deux voitures auraient été aperçues. Le montant du préjudice financier est encore en cours d'évaluation. Quant à la nature de l'explosif, elle est aussi en cours d'analyse. Les enregistrements de vidéosurveillance ont été remis aux enquêteurs, pour leur exploitation. D'aucuns évoquent, forcément, l'attaque perpétrée mi-mars contre la banque postale de Calas : les malfaiteurs avaient introduit un tuyau dans les locaux, afin d'injecter du gaz derrière le distributeur automatique, puis de créer l'étincelle qui avait soufflé l'établissement.
"Pour l'heure, aucune hypothèse n'est privilégiée sur la nature de l'explosion. On attend que les gendarmes de l'identification criminelle aient rendu leurs conclusions", confie-t-on à la Poste. Des cadres de la société, spécialisés dans la sûreté, sont venus également. "C'est une réelle réflexion, pour protéger les agences", ajoute-t-on. Devant l'agence de Coudoux, deux poteaux en béton ont d'ailleurs été installés, pour empêcher les attaques à la voiture bélier. Contre l'explosion, ils n'ont malheureusement servi à rien. Les gendarmes de la Brigade des recherches de Salon, et de la Section de recherches de Marseille, sont chargés de mener les investigations. Dans les semaines à venir, les usagers sont priés d'aller au bureau de Poste de Velaux.
Séverine PARDINI
Source : http://www.laprovence.com/
NB: Trouver une solution à ce genre d'agression pour la sécurité des postiers et des usagers n'est pas gagnée
Partager cet article
INFO: La Poste sanctionne l’expression syndicale
Pour avoir utilisé le micro de service sur son temps de parole syndicale, Christian Garrette (représentant CGT), postier à Annecy, encourt un mois de mise à pied sans salaire… [pour lire la suite, cliquez sur le lien : (link)]
Partager cet article
Colis : La Poste soupçonnée d'assécher la concurrence
L'Autorité de la concurrence a prononcé jeudi une mesure d'urgence à l'égard de La Poste, l'obligeant à suspendre la signature d'un partenariat avec Mondial Relay. Cet accord avec la filiale des 3 Suisses est dénoncé par les concurrents comme Kiala.
Alors que le marché du courrier ne suscite rien d'autre qu'un désintérêt poli, le segment du colis attise en revanche bien des convoitises. Au point que l'Autorité de la concurrence a dû taper jeudi sur les doigts de La Poste, soupçonnée de vouloir fragiliser la concurrence en s'alliant avec un puissant opérateur privé.
L'antitrust français a ainsi prononcé une «mesure d'urgence» à l'adresse du groupe public «afin de sauvegarder la concurrence dans le secteur de la livraison de colis aujourd'hui en pleine expansion». En cause, le partenariat que La Poste négocie depuis quelques mois dans la discrétion avec Mondial Relay, la filiale de livraison en point relais du groupe 3 Suisses International. Cette mesure d'urgence suspend de facto cet accord, dans l'attente de la décision sur le fond qui devrait intervenir dans les prochains mois, voire en 2012. Jean-Paul Bailly, le patron du groupe public, l'avait déjà anticipé, en repoussant la signature de cet accord dans l'attente de la décision de l'Autorité.
Force de frappe énorme
Au vu des motifs avancés pour justifier cette décision, on peut toutefois déjà constater que l'Autorité de la concurrence voit visiblement d'un très mauvais œil ce partenariat. La Poste, via son bras armé ColiPoste, est le leader incontesté du secteur, avec son réseau de 17.000 points de contacts et ses plus de 250 millions de colis livrés. Se rapprocher de Mondial Relay lui permettrait d'enrichir grandement son offre (notamment son produit So Colissimo, qui propose plusieurs solutions de livraison), en accédant au réseau de 4.300 points de retrait de la filiale des 3 Suisses. Or, porté par la croissance exponentielle du commerce électronique, cette livraison en point relais «se développe fortement et représente aujourd’hui de 15% à 20% des volumes, soit environ 50 millions de colis par an».
Vu la force de frappe des deux partenaires, les autres opérateurs privés «risquent de ne pouvoir concurrencer efficacement La Poste auprès des sites de vente en ligne» si jamais l'accord est conclu, estime l'Autorité de la concurrence. Celle-ci dit craindre que cette stratégie «puisse aboutir à terme, si elle était mise en œuvre, à un assèchement de la concurrence sur le marché». D'autant qu'un tel accord diminuera «les incitations de Mondial Relay à concurrencer La Poste dans la mesure où [la société] bénéficiera d'une partie des recettes générées par La Poste au travers des volumes de colis qu'elle traitera pour son compte».
Kiala défie La Poste
Cette décision doit ravir les autres opérateurs, et notamment Kiala, qui est à l'origine de cette initiative de l'Autorité de la concurrence. Cette entreprise, dirigée par Denis Payre -fondateur de Business Objects -a percé en peu de temps sur le marché de la livraison de colis, affichant un chiffre d'affaires en 2010 de 47,2 millions d'euros (+40% sur un an) grâce à un réseau de 5.600 points de livraison. Ce nouveau venu se défie de l'encombrant leader du marché, ColiPoste, la branche spécialisée du groupe postal. «Nous serons très vigilants et, sans faire de procès d'intention, nous veillerons à ce qu'il n'y ait pas de stratégie constitutive d'un abus de position dominante», expliquait il y a quelques mois Denis Payre.
RENAUD HONORÉ
Source : http://www.lesechos.fr/
Partager cet article